[ Video] Le pari fou d'un aventurier des temps modernes

Jonathan Trappe a gardé une âme d'enfant et voulait absolument réaliser son rêve: s'envoler dans le ciel à l'image du célèbre film de Disney "Up". Cet audacieux voyageur s'est donc lancé un défi de taille: traverser l'océan Atlantique à l'aide de ballons remplis d'hélium. Un épais brouillard accompagnait son envol effectué dans le Maine, jeudi, aux environs de 6h20.

Pour ce fantastique voyage en solitaire, il s'est équipé de 370 ballons d'hélium, ce qui devrait lui permettre d'effectuer les 4.000 kilomètres qui le sépare de l'Europe. Un exploit qui n'a jamais été tenté auparavant, mais pas question pour lui de renoncer à son projet."Oui, j'ai peur de mourir, mais je vais de l'avant, j'ai un esprit d'aventurier, avec l'envie de faire quelque chose que personne n'a jamais fait et de vivre une vie pleine de surprises".

Jonathan pourrait atterrir n'importe où entre l'Islande et le Maroc après un voyage qui devrait prendre entre trois et cinq jours, selon les données météorologiques du météorologue qui avait conseillé Felix Baumgartner lors de son saut record depuis la stratosphère, l'année dernière. "La météo est le facteur le plus dangereux", a expliqué Jonathan avant son envol.

 Lui et son équipe ont attendu plus de 100 jours à Caribou, dans le Maine, avant que les conditions météorologiques soient assez bonnes pour lui permettre d'entamer sa traversée. Durant celle-ci, l'aventurier pourra grimper jusqu'à 7.600 mètres pour atteindre des vents qui le propulseront vers Europe. En fonction des vents, il montera ou descendra afin de favoriser son avancée. 

Jonathan Trappe est la seule personne à avoir traversé la Manche en ballons en mai 2010 et les Alpes en septembre 2011. Lors de ses vols précédents, il était simplement assis sur une chaise de bureau suspendue aux ballons. Cette fois, il a choisi de se balancer dans un petit canot de sauvetage au cas où un amerrissage dans l'océan devrait s'imposer. "Ce serait incroyablement dangereux si je me retrouverais en mer plusieurs jours, loin de toute équipe de sauvetage, un canot peut donc garantir mes chances de survie".