Un total de 292 migrants, qui tentaient de rejoindre l’Angleterre en traversant la Manche dans des embarcations, ont été secourus et ramenés sur la côte française mardi, a annoncé mercredi la préfecture maritime française.
Dans la nuit de lundi à mardi, “le centre opérationnel de surveillance et de sauvetage (CROSS) Gris-Nez est informé que de nombreuses embarcations se trouvent en difficulté au large du Nord et du Pas-de-Calais”, indique dans un communiqué la préfecture de la Manche et de la mer du Nord, qui précise que “les opérations se sont poursuivies dans la journée du 2 novembre”.
Un remorqueur d’intervention de la Marine nationale a notamment récupéré à son bord 108 naufragés lors de trois opérations de sauvetage distinctes.
Trente-deux autres naufragés ont été secourus lors d’une intervention de la société nationale de sauvetage en mer (SNSM) de Dunkerque.
De son côté, la SNSM de Calais a secouru 33 migrants lors d’une autre intervention.
En parallèle, une opération de la brigade de sûreté portuaire de Dunkerque portait secours à 36 naufragés.
Une vedette côtière de surveillance de la gendarmerie maritime a également secouru et récupéré à son bord 34 personnes.
Enfin, un patrouilleur de la Garde-Côtes des douanes a secouru 49 naufragés lors de deux interventions.
Tous ont été ramenés à terre et pris en charge par les pompiers et la police aux frontières.
Des arrivées en augmentation
Depuis fin 2018, les traversées illégales de la Manche par des migrants cherchant à gagner le Royaume-Uni se multiplient malgré les mises en garde répétées des autorités qui soulignent le danger lié à la densité du trafic, aux forts courants et à la basse température de l’eau.
Selon le préfet maritime Philippe Dutrieux, quelque 15.400 migrants ont tenté la traversée entre le 1er janvier et le 31 août, dont 3.500 ont été “récupérés en difficulté” dans le détroit et ramenés sur les côtes françaises. En 2020, les traversées et tentatives de traversées avaient concerné quelque 9.500 personnes, contre 2.300 en 2019 et 600 en 2018.
Un “sas” de “mise à l’abri” de 300 places, créé pour les migrants à Calais
La France va créer à Calais un “sas” de “mise à l’abri” permettant d’accueillir temporairement 300 migrants la nuit, avant de les rediriger vers des hébergements pérennes, a annoncé mercredi à l’AFP le médiateur gouvernemental chargé de négocier avec plusieurs associatifs en grève de la faim.
Ce “sas d’hébergement de nuit sera ouvert tous les jours après les évacuations”, a expliqué le directeur général de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (Ofii), Didier Leschi. Les personnes qui s’y rendront chaque soir “seront orientées vers les hébergements pérennes en dehors de Calais” le lendemain matin, a-t-il précisé.
Cette structure doit permettre de tenir les promesses déjà avancées par l’État français, qui s’est engagé mardi à proposer “systématiquement” un hébergement aux migrants délogés de leurs campements de fortune à Calais, ce qui implique d’augmenter le parc d’hébergement de “plusieurs centaines de places”, essentiellement dans le Pas-de-Calais et les Hauts-de-France, selon M. Leschi.
Les propositions du médiateur sont toujours jugées insuffisantes par les trois militants associatifs qui observent une grève de la faim depuis 24 jours pour dénoncer le traitement réservé aux migrants à Calais. La police y évacue quasi quotidiennement les migrants regroupés avec l’espoir de traverser la Manche pour atteindre le Royaume-Uni.
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