Le député et ancien ministre visé par des accusations de viols s'était dit dans un communiqué «favorable» à la levée de son immunité parlementaire.
L'immunité parlementaire du député et ancien ministre Damien Abad, visé par des accusations de viol, a été levée mercredi par une décision à l'unanimité du bureau de l'Assemblée nationale, ont rapporté des participants.
La justice avait fait cette demande de levée d'immunité dans le cadre d'une enquête préliminaire en cours à Paris, et Damien Abad s'y était dit lui-même «favorable». Du fait de cette décision du bureau de l'Assemblée, sa plus haute instance collégiale, le député (apparenté Renaissance) peut notamment être placé en garde à vue. L'immunité protège en effet les parlementaires de toute mesure coercitive; elle n'empêche cependant pas les mises en examen.
Décision votée à l'unanimité
Il n'y a pas eu de débat lors de la réunion du bureau de l'Assemblée. La patronne des députés Renaissance Aurore Bergé, qui était présente, a ensuite indiqué, «la position de notre groupe est constante: l'immunité parlementaire doit être systématiquement levée dès lors que les faits ne concernent pas notre travail parlementaire». «Nous étions donc évidemment favorables à la levée de l'immunité de Damien Abad», a-t-elle ajouté.
Les demandes de levée d'immunité sont formulées par les parquets et transmises par le garde des Sceaux au président de la chambre parlementaire concernée. Le bureau se prononce sur le caractère «sérieux, loyal et sincère» de la demande, non sur le fond.
«Calomnies ignobles»
M. Abad, élu de l'Ain, l'assure: «dès l'ouverture de l'enquête préliminaire, j'ai toujours dit que je me tenais à la disposition de la justice afin de pouvoir répondre aux questions des enquêteurs et confirmer ainsi mon innocence face aux calomnies ignobles dont je suis la cible». L'ancien chef des députés LR avait été nommé en mai 2022 ministre des Solidarités, de l'Autonomie et des Personnes handicapées, prise du président Emmanuel Macron à droite.
Dès le lendemain de sa nomination, Mediapart relayait des accusations de viol à son encontre, datant de 2010 et 2011. Les plaintes furent classées en 2012 puis 2017. Mais fin juin 2022, une plainte était une nouvelle fois déposée, entraînant l'ouverture de l'enquête préliminaire parisienne pour tentative de viol. Damien Abad, réélu député pour un troisième mandat, a quitté le gouvernement début juillet. Les «conditions de sérénité» n'étaient «plus présentes», avait expliqué Olivier Véran, porte-parole du gouvernement.
10 Commentaires
Homo-pastefensis
En Mai, 2023 (13:53 PM)Arrêtez de défendre l' " indefendable "
Pourtant Adji Sarr a dit des choses très crues, des choses qui heurtent et on nous fait croire que les vidéos allaient heurter des consciences
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En Mai, 2023 (11:19 AM)Bouba
En Mai, 2023 (09:30 AM)Vj
En Mai, 2023 (09:31 AM)Le mec va répondre devant la justice point barre.
La classe politique sénégalaise devrait s'en inspirer.
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En Mai, 2023 (10:29 AM)Abad est accusé par plusieurs femmes, avec des témoignages concordants.
Ce qui n'est pas le cas de Sonko.
Ce sujet date d'il y a longtemps, la justice a pris le temps de traiter le sujet.
Ce qui n'est pas le cas de Sonko. Où la vitesse de la justice a été impressionnante.
Comparaison n'est pas raison ...
Ah Ah Ah
En Mai, 2023 (09:32 AM)ah ah ah au pays des hommes négres
noir de leurs contradictions
Le Senegal
En Mai, 2023 (09:53 AM)Ababa
En Mai, 2023 (10:17 AM)Citoyen_neutre
En Mai, 2023 (11:36 AM)Soyons sérieux un seul instant, fi dara amou fi
Je dirai même que Sonko a bien fait de ne pas y aller
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