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Affaire Benalla: Vincent Crase licencié par le parti présidentiel

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Affaire Benalla: Vincent Crase licencié par le parti présidentiel

Ce mardi 31 juillet 2018, Christophe Castaner, secrétaire d'Etat et délégué général du parti La République en marche, a annoncé devant la commission d'enquête du Sénat consacrée à l'affaire Benalla qu'une procédure de licenciement avait été engagée par LREM contre son employé Vincent Crase, 45 ans, présent aux côtés de l'ancien chargé de mission de l'Elysée pendant la fête du Travail le 1er-Mai dernier. La commission sénatoriale n'exclut pas d'auditionner M. Benalla lui-même.

Christophe Castanair était au courant dès le 2 mai, dès le lendemain donc, des violences commises par Alexandre Benalla et Vincent Crase, place de la Contrescarpe à Paris. Ce dernier avait été filmé aux côtés d'Alexandre Benalla, en train de frapper et malmener des manifestants le 1er mai dernier à Paris.

Il convoque alors son employé Vincent Crase, qui lui explique avoir agi en tant que gendarme réserviste rattaché à l’Elysée. C’est faux: Vincent Crase n’avait aucune autorisation, mais Christophe Castanair assure qu’il n’en savait rien à ce moment-là.

Il se met alors en lien avec l’Elysée et décide d’appliquer la même sanction qu’à Alexandre Benalla soit quinze jours de suspension. Et ce n’est que lorsque l’affaire éclate au grand jour et que des faits nouveaux apparaissent que Christophe Castanair décide d’engager une procédure de licenciement contre son collaborateur.

Christophe Castaner a annoncé ce mardi, face aux sénateurs de la commission d'enquête, que Vincent Crase, qui était sous contrat avec la formation La République en marche, a été informé le 20 juillet dernier par courrier d'une procédure de licenciment à son encontre.

 

 

Cette procédure est « fondée sur le trouble objectif au fonctionnement de l'association et l'atteinte portée à son image », explique le ministre, ancien socialiste proche du président Macron, précisant que l'entretien préalable au licenciement devait se tenir mardi. Après la révélation de l'affaire le 18 juillet, M. Castaner avait expliqué que la « faute personnelle » de M. Crase ne justifiait pas un licenciement.

« Vincent Crase a indiqué avoir agi en qualité de gendarme réserviste le 1er mai, à la demande expresse d'Alexandre Benalla », a expliqué Christophe Castaner au Sénat. Il « m'a alors informé qu'il était chef d'escadron, gendarme de réserve depuis 1996, rattaché à l'Elysée dans un cadre extra-professionnel », a-t-il ajouté. C'est le « mensonge » qui change la donne, selon le délégué général.

A « la faute, M. Crase a ajouté le mensonge, puisqu'il n'était ni présent ce jour en tant que gendarme réserviste ni ne bénéficiait d'aucune autorisation pour être présent », a concédé le ministre, évoquant un « lien d'autorité, peut-être naturelle » de M. Benalla sur M. Crase. M. Castaner se dit prêt à « assumer un risque de contentieux devant les prud'hommes ».

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Christophe Castaner confirme lui avoir infligé une suspension de 15 jours après les faits, « du 4 au 18 mai inclus », mais sans retenue de salaire contrairement aux dires du porte-parole de la présidence. C'est par « parallélisme des formes » que M. Castaner explique avoir choisi cette sanction, après avoir eu une discussion avec le directeur de cabinet d'Emmanuel Macron, Patrick Strzoda, qui avait infligé la même à Alexandre Benalla. Le délégué général de LREM a également affirmé qu'il était en train de « revoir l'organisation de la sécurité » du tout jeune parti présidentiel.

Par ailleurs interrogé sur la diffusion illégale d'images de vidéosurveillance relatives aux faits du 1er mai sur les réseaux sociaux, par des comptes jugés proches de La République en marche, M. Castaner a démenti tout rôle du parti dans ces démarches. Il dit n'avoir « connaissance d'aucun membre de La République en marche qui aurait relayé cela ».

Certains sénateurs se montrent sceptiques sur les réponses données par le patron du parti au pouvoir. Je reste sur ma faim, regrette un sénateur à la fin de l’audition. C'était d'ailleurs la dernière audition avant les vacances parlementaires et il pourrait y en avoir de nouvelles à la rentrée. Le président de la Commission des lois Philippe Bas n’exclut plus d’entendre notamment Alexandre Benalla.



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