L’ancien chargé de mission de la présidence de la République a tenté de récupérer à la fourrière vendredi 27 juillet son ancienne voiture de fonction. L’État se serait opposé à ce que le véhicule lui soit rendu.
?Cela faisait plus d’une semaine qu’une Renault Talisman du parc automobile de l’Élysée se trouvait à la fourrière Chevaleret, dans le sud de Paris. Cette voiture ? L’ancienne voiture de fonction d’Alexandre Benalla.
L’ancien collaborateur du président de 26 ans conduisait encore son véhicule de fonction jusqu’au vendredi 20 juillet, deux jours après les révélations du Monde. Ce jour-là, l’ex-chef du cabinet adjoint d’Emmanuel Macron se rend au siège de la police judiciaire pour le début de sa garde à vue et gare sa voiture un peu n’importe comment. La berline, en stationnement gênant, se fait embarquer.
Vendredi 27 juillet, à 13 h, l’homme licencié décide de se présenter à la fourrière du 13e arrondissement de Paris pour récupérer le véhicule, pourtant géré par le commandement militaire du palais de l’Élysée avec qui il n’est plus censé avoir de relations.
Une initiative personnelle, selon l’Élysée
Contactée par l’hebdomadaire Le Point qui a révélé ces informations, la cellule de communication de l’Élysée a confirmé que Benalla avait bien tenté de récupérer le véhicule, mais qu’il se serait rendu à la fourrière « de sa propre initiative », sans avoir été mandaté par le palais présidentiel. Le Point affirme pourtant qu’un commandant de gendarmerie de l’Élysée accompagné le jeune homme, et selon Europe 1, il disposait d’une sorte de sauf-conduit. La voiture ne lui a cependant pas été rendue.
Cet épisode est remonté à la police judiciaire qui a depuis perquisitionné le véhicule. Les enquêteurs y ont trouvé des affaires appartenant à Alexandre Benalla, sans qu’on ne sache précisément quoi.
