Jeudi 28 Mars, 2024 á Dakar
Vendredi 01 Juin, 2018 +33
International

Aung San Suu Kyi réfute le génocide des Rohingyas devant la CIJ

Single Post
Aung San Suu Kyi réfute le génocide des Rohingyas devant la CIJ
La cheffe de facto du gouvernement birman est apparue ferme et déterminée devant la Cour internationale de justice, ce mercredi à la Haye. Elle a seulement reconnu devant les juges que l'armée birmane avait peut-être utilisé une « force disproportionnée ». De notre envoyé spécial à La Haye,Vincent Souriau Selon Aung San Suu Kyi, le recours déposé par la Gambie dresse un tableau trompeur et incomplet de la situation. « Oui, la Birmanie est profondément attachée à la justice internationale, au droit et aux traités ratifiés par son pays, a-t-elle déclaré. Mais avant tout, c’est aux tribunaux birmans, aux cours martiales, aux instances nationales de travailler sur les crimes commis dans l’État d’Arakan d’où viennent la majorité des Rohingyas. 

Aucune autre institution n’a pu avoir d’accès direct aux lieux et aux acteurs du conflit. » On ne peut pas exclure que l’armée birmane ait fait un usage disproportionné de la force, concède Aung San Suu Kyi. Mais l’intention génocidaire ne peut pas être la seule hypothèse. Autrement dit, il y a peut-être eu des crimes de guerre, peut-être un nettoyage ethnique, mais pas la volonté d’exterminer une population déterminée. Dernier point : « Nous avons pris des mesures, peut-être pas assez dit-elle, mais nous avons conclu un accord de rapatriement avec le Bangladesh pour que les déplacés reviennent sur le territoire birman. Comment peut-on parler de génocide dans ces conditions ? », demande Aung San Suu Kyi qui aura bien pris soin de ne jamais prononcer le terme « Rohingya ». Pour elle, les exilés sont des musulmans. Ni plus ni moins. Pas question de reconnaître la spécificité, l’existence d’une ethnie rohingya que la Birmanie aurait voulu exterminer. 

 Je regrette que la Gambie ait dressé devant la Cour un tableau trompeur et incomplet de la situation dans l’État d’Arakan en Birmanie. On ne peut pas exclure que, dans certains cas, des membres de l’armée aient fait un usage disproportionné de la force, en contradiction avec le droit humanitaire international… Ou qu’ils n’aient pas fait de réelle distinction entre la rébellion armée et les civils. Mais lorsque vous examinez les agissements de ceux qui combattaient cette rébellion, gardez à l’esprit la complexité de la situation et les risques qu’elle fait peser sur notre sécurité et notre souveraineté : dans ces circonstances, l’intention génocidaire ne peut pas être la seule hypothèse. Aung San Suu Kyi 11/12/2019 - par RFI


0 Commentaires

Participer à la Discussion

  • Nous vous prions d'etre courtois.
  • N'envoyez pas de message ayant un ton agressif ou insultant.
  • N'envoyez pas de message inutile.
  • Pas de messages répétitifs, ou de hors sujéts.
  • Attaques personnelles. Vous pouvez critiquer une idée, mais pas d'attaques personnelles SVP. Ceci inclut tout message à contenu diffamatoire, vulgaire, violent, ne respectant pas la vie privée, sexuel ou en violation avec la loi. Ces messages seront supprimés.
  • Pas de publicité. Ce forum n'est pas un espace publicitaire gratuit.
  • Pas de majuscules. Tout message inscrit entièrement en majuscule sera supprimé.
Auteur: Commentaire : Poster mon commentaire

Repondre á un commentaire...

Auteur Commentaire : Poster ma reponse

ON EN PARLE

Banner 01

Seneweb Radio

  • RFM Radio
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • SUD FM
    Ecoutez le meilleur de la radio
  • Zik-FM
    Ecoutez le meilleur de la radio

Newsletter Subscribe

Get the Latest Posts & Articles in Your Email