Barack Obama part en guerre contre les selfies

Barack Obama était à Chicago le 31 octobre dernier pour le premier sommet de sa Fondation, destinée à former les futurs dirigeants et à encourager l'engagement civique. À cette occasion, le 44e président des Etats-Unis a exprimé une exigence: "pas de selfie". Depuis son départ de la Maison Blanche, Barack Obama concentre ses priorités sur la jeunesse et l'engagement civique. À cet effet, l'ancien Président des Etats-Unis était présent dans sa ville de Chicago pour s'exprimer devant un auditoire de 500 personnes et expliquer l'importance de la rencontre et l'ouverture à l'autre.

Gêne

Des notions contrariées par la systématique représentation de soi sur le net, symbolisée notamment par le selfie (voir ci-dessous à partir de 17min12sec). Une pratique interdite par Obama en personne en marge de l'événement. "L'une des choses bizarres quand j'étais président, j'ai découvert que les gens ne me regardaient plus dans les yeux et ne me serraient plus la main", a-t-il expliqué au parterre de gens présents. Visiblement ces demandes répétées ont commencé à le gêner. "On m'approchait comme ça ou bien comme ça", a-t-il ajouté, joignant le geste à la parole, admettant cependant qu'il n'aurait jamais été élu président s'il n'y avait eu ces jeunes s'organisant à travers les différents états par les réseaux sociaux."

"Avec des photos, je n'aurais pas été président" Cette anecdote était surtout destinée à souligner l'importance des rencontres et de l'encouragement. Même au travers des réseaux sociaux. "Si ça vous empêche d'avoir une conversation (...) parce que vous êtes trop occupés à essayer de prendre une photo, alors je pense que d'une certaine façon vous contribuez à ce qui nous sépare." Comme le rappelle le HuffPost, ce n'est pas la première fois que l'ancien locataire de la Maison Blanche alerte sur les dangers des selfies.

En avril dernier, il avertissait les étudiants de l'Université de Chicago sur les risques de la publication de photos sur internet. "S'il y avait les photos de tout ce que j'ai fait lorsque j'étais au lycée, je n'aurais probablement pas été président des États-Unis", a-t-il ironisé, oubliant sans doute la polémique du selfie avec le premier ministre britannique et la première ministre danoise lors de la cérémonie d'hommage à Nelson Mandela.