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Brexit : l'absence d'accord, une "forte possibilité" pour Boris Johnson

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Brexit : l'absence d'accord, une "forte possibilité" pour Boris Johnson
Au lendemain d'un dîner à Bruxelles avec la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui n'a pas permis de rapprocher les points de vue, le Premier ministre britannique, Boris Johnson, a estimé, jeudi, qu'il y avait "une forte possibilité" d'un échec des négociations. Pendant ce temps, les préparatifs s'intensifient pour faire face à ce scénario du pire. 


Le Premier ministre britannique Boris Johnson a fait monter la pression, jeudi 10 décembre, en déclarant qu'il existait une "forte possibilité" que les négociations avec l'Union européenne sur leur future relation commerciale échouent, à l'heure où Londres et Bruxelles intensifient leurs préparatifs.

Au lendemain d'un dîner avec la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen à Bruxelles pour tenter de débloquer la situation, le chef du gouvernement conservateur a réuni ses ministres, estimant que "l'accord qui est sur la table n'est vraiment pas bon pour le moment pour le Royaume-Uni".

"Il y a maintenant une forte possibilité que nous ayons une solution qui soit davantage comme la relation que l'Australie a avec l'UE", c'est-à-dire une absence d'accord, a-t-il déclaré aux chaînes d'information britanniques.

"Nous n'arrêtons pas les discussions, nous continuerons à négocier", a ajouté Boris Johnson, se disant prêt à aller à Bruxelles, à Paris, à Berlin pour essayer de trouver un accord. Il a aussi ordonné à ses ministres de se préparer à un "no deal", au moment où l'UE a présenté ses mesures d'urgence pour un tel scénario.

Qualifié de "franc" par Downing Street, de "vivant" par la Commission, le dîner entre Ursula von der Leyen et Boris Johnson n'a permis que de fixer à dimanche l'échéance sur "l'avenir des négociations".

Sur la BBC, le chef de la diplomatie britannique Dominic Raab a jugé que pour parvenir à un accord, l'Union européenne devait "bouger significativement" sur les questions de l'accès aux zones de pêche et des garanties exigées de Londres par l'UE en matière de concurrence en échange d'un accès sans droits de douanes ni quotas à son marché.

Le Royaume-Uni, qui a officiellement quitté l'UE le 31 janvier, quittera définitivement le marché unique et l'union douanière le 31 décembre. Il commercera alors de manière indépendante, et a ainsi passé des accords avec certains pays comme le Japon, le Kenya et jeudi matin Singapour, plateforme financière et commerciale majeure, cruciale en Asie.

L'UE se prépare au "no deal"

Mais sans accord de libre-échange avec Bruxelles à cette date, les échanges entre Londres et l'UE, son principal partenaire, se feront selon les règles de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), synonymes de droits de douane et de quotas, au risque d'un nouveau choc pour des économies déjà fragilisées par le coronavirus.

Malgré l'urgence, ni le président français Emmanuel Macron ni la chancelière allemande Angela Merkel n'ont évoqué le sujet publiquement à leur arrivée au sommet européen qui s'est ouvert jeudi à Bruxelles.

Sans attendre, Ursula von der Leyen a présenté des mesures d'urgence applicables au 1er janvier en cas de "no deal". Elles visent à maintenir une connectivité dans le transport routier et aérien pendant six mois, à condition que Londres fasse de même, mais aussi à garantir l'accès réciproque aux eaux des deux parties pour les bateaux de pêche jusqu'au 31 décembre 2021.

"Rien ne garantit que, lorsqu'un accord aura été trouvé, il puisse entrer en vigueur à temps. Il nous incombe d'être préparés à toutes les éventualités", a expliqué la présidente de la Commission.

Congestion dans les ports 

Downing Street a promis d'"examiner de très près les détails" du plan européen mais s'est montré particulièrement réservé au sujet de la pêche, rappelant que Londres avait l'intention de reprendre "le contrôle" de ses eaux au 1er janvier.

Ces mesures étaient réclamées de longue date par certains États membres, de plus en plus préoccupés par la perspective d'un échec des négociations, mais la Commission se refusait jusqu'alors à les présenter afin de ne pas entraver les pourparlers.

Le chef de la diplomatie irlandaise Simon Coveney a assuré croire que Boris Johnson souhaitait arriver à un accord. Un "no deal" constituerait donc "un énorme échec politique" et serait "énormément coûteux et destructeur", a-t-il estimé sur le média public RTE.

Côté britannique, les effets concrets du bouleversement majeur qui s'annonce le 31 décembre, après presque un demi-siècle dans le club européen, se font déjà sentir. Les ports de marchandises sont débordés en préparation du grand saut, provoquant des difficultés d'approvisionnement pour certains produits comme les jouets ou les pièces automobiles.


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