Contre Daech, Hollande prêt à mobiliser plus de moyens

La France et son armée peuvent-elles mieux faire contre les djihadistes de Daech ? François Hollande, lors de son déplacement de ce lundi 2 janvier en Irak, a appelé à amplifier l’effort national, expliquant qu' "agir contre le terrorisme ici en Irak, c’est aussi prévenir des actes terroristes sur notre propre sol".

L’armée française, déjà fortement engagée sur le territoire métropolitain avec près de 10 000 hommes mobilisés au sein de l’opération Sentinelle, et qui déploie 4 000 soldats au Sahel pour lutter contre les groupes armés djihadistes, n’a pas à rougir de sa contribution en Irak.

Certes, le retour à Toulon du porte-avions Charles-de-Gaulle a réduit ses capacités aériennes, ses 24 Rafale Marine étant rentrés en métropole avec le groupe aéronaval qui comptait 2 900 marins. Mais la France est le deuxième contributeur de la coalition internationale derrière les États-Unis. Et au coude à coude avec le Royaume-Uni dont la contribution est très similaire, comme le démontrent quelques chiffres récents.

1 200 militaires français sont actuellement engagés contre Daech dans le cadre de l’opération Chammal lancée le 18 septembre 2014. Les Britanniques, de leur côté, ont 1 350 militaires déployés dans l’opération Shader.

14 Rafale de l’armée de l’air participent aux frappes contre des cibles djihadistes en Irak et en Syrie, dont 8 sur la base aérienne projetée de Jordanie et 6 aux Émirats Arabes Unis. Les Britanniques alignent 6 Typhoon et 8 Tornado, mais ils font aussi intervenir des drones armés Reaper.

La force aérienne française comporte aussi 1 ravitailleur C135FR et 1 Atlantique 2 de patrouille et de surveillance.

5 729 vols en Irak / Syrie ont été effectués, depuis le 19 sept. 2014, par l’aviation française. Au cours des 1 061 frappes sur Daech, 1 762 objectifs ont été détruits.

Les quatre canons français de 155 mm ont effectué 235 missions de tir depuis le 17 octobre 2016.

6 130 soldats irakiens ont été formés par les Français depuis mars 2015. Les Britanniques revendiquent la formation de 30 000 Irakiens, Kurdes et Syriens.