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Coronavirus : ce qui change pour cette troisième semaine de confinement

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Coronavirus : ce qui change pour cette troisième semaine de confinement
Augmentation de l'amende en cas de récidive au non-respect du confinement, plus de masques et de lits dans les hôpitaux, prescription de la chloroquine... voici ce qui change pour cette troisième semaine de confinement, pour l'instant prolongé jusqu'au 15 avril.

Les jours passent et se ressemblent. Depuis déjà deux semaines, la France est confinée pour tenter de mettre fin à la propagation du coronavirus dont le nombre de victimes ne cesse d'augmenter. Selon un dernier bilan samedi, 2.314 personnes sont décédées dans l'hexagone. Lundi, les Français entament donc leur troisième semaine de confinement, prolongé, pour l'instant, jusqu'au 15 avril par le gouvernement.

Si l'interdiction de sortir de son domicile sauf pour raison médicale, pour se rendre au travail ou encore faire ses courses est maintenue, quelques points vont, eux, changer. Europe 1 fait le point sur ce qui vous attend pour cette nouvelle semaine. 

200 euros d'amende en cas de récidive du non-respect du confinement

Les images montrent une France vidée de ses habitants, reclus chez eux. Pourtant, certains récalcitrants continuent de sortir malgré les mesures imposées par le gouvernement. Une incartade punie d'une amende de 135 euros à laquelle s'ajoutera désormais une de 200 euros en cas de récidive du non-respect du confinement dans les quinze jours, selon un décret publié au journal Officiel, dimanche. Une somme qui s'élève à 450 euros en cas de majoration et si quatre violations sont constatées dans les 30 jours, le délit peut alors être puni, notamment, de six mois d'emprisonnement et 3.750 d'amende.

Isolement individuel de chaque pensionnaire dans les Ehpad

Alors que le nombre de morts causées par le coronavirus augmentent dans les Ehpad, Olivier Véran a annoncé samedi, lors d'une conférence de presse tenue au côté d'Edouard Phillipe, de nouvelles mesures pour tenter de protéger une population particulièrement fragile face à l'épidémie. Cela passe notamment par la mise en place de l'isolement individuel de chaque pensionnaire dans les 7.000 Ehpad que compte la France. 

Mais aussi par le déstockage, chaque jour, de 500.000 masques chirurgicaux pour le personnel de ces établissements, et par des tests de dépistage prioritaires pour ce même personnel. Le ministre de la Santé a également appelé les personnes travaillant en Ehpad a effectuer le moins de sorties possible "pour prendre le moins de risque qu’ils reviennent avec le virus". 

De nouvelles règles pour les obsèques 

C'est un point délicat en pleine crise sanitaire : la question des obsèques sur laquelle Edouard Philippe s'est exprimé vendredi soir. Le Premier ministre a annoncé que les proches pourraient désormais voir le visage du défunt. Même si les cérémonies restent toujours très réduites (moins de 20 personnes, qui doivent respecter les mesures barrières), le Haut Conseil de Santé Publique a en effet assoupli les règles de la mise en bière. Une décision qui n'a pas manqué de susciter l'incompréhension des professionnels du secteur, qui craignent une hausse du risque de contamination.

Plus de masques et plus de lits pour les hôpitaux

Edouard Philippe et Olivier Véran ont également annoncé ce week-end une augmentation du matériel mis à disposition des professionnels de santé qui luttent contre l'épidémie. Un sujet qui fait polémique depuis plusieurs semaines, la France manquant de masques et de lits de réanimation.

En ce qui concerne ce premier point, Olivier Véran a indiqué que "plus d'un milliard" avaient été commandés, notamment à la Chine. "Un pont aérien étroit et intensif entre la France et la Chine a été mis en place de manière à faciliter les entrées des masques sur notre territoire", a-t-il ajouté en rappelant que la France a besoin de 40 millions de masques par semaine. 

Pour les lits de réanimation, le gouvernement souhaite en augmenter le nombre de "14 à 14.500", contre 5.000 initialement, pour faire face à l'afflux de malades. Aucun calendrier n'a pour l'instant été fixé. 

Le ministre de la Santé s'est également exprimé au sujet des tests de dépistage du coronavirus, qui font eux-aussi défaut. Il a ainsi assuré que la France allait monter en régime avec "50.000 tests" classiques par jour d'ici fin avril, auxquels s'ajouteront "plus de 100.000" tests rapides par jour "au mois de juin". 

La chloroquine pourra être prescrite dans certains cas

Au sujet qui fait débat : la chloroquine. Ce médicament contre le paludisme qui nourrit autant d'espoirs que de controverses, le professeur en microbiologie Didier Raoult assurant qu'un de ses dérivés, l'hydroxychloroquine, a une efficacité dans le traitement du coronavirus lorsqu'il est associé à un antibiotique. Si la communauté médicale ne parvient pas à trouver un consensus autour de la potentielle découverte de ce scientifique controversé, le ministre de la Santé a d'ores et déjà publié un décret qui élargit les règles de prescriptions de l'hydroxychloroquine.

Ce traitement peut désormais "être prescrit pour les malades qui sont hospitalisés et oxygéno-dépendants c'est-à-dire qu’ils ont besoin d'oxygène pour respirer", indique le docteur Jimmy Mohamed sur Europe 1, précisant toutefois que, "si vous n'avez aucun critère de gravité" il est toujours inutile de demander à votre médecin de vous en prescrire ou de vous rendre dans une pharmacie pour vous en procurer. 

Le recours aux médecins étrangers pour les outre-mer

Inquiets de voir déferler la vague du coronavirus sans pouvoir y faire face, les Outre-mer pourront désormais recevoir l'aide de médecins étrangers, comme des médecins cubains, ayant des diplômes hors Union européenne, selon un décret qui devrait être publié la semaine prochaine. 

 
Ces territoires sont pour l'instant moins touchés que l'hexagone, avec au total près de 550 cas et trois décès, mais disposent de systèmes de santé plus fragiles faisant craindre une catastrophe sanitaire. 

Des "points contacts éphémères" dans les centres commerciaux pour les victimes de violences conjugales

Samedi, la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, a enfin annoncé que des "points d'accompagnement éphémères" allaient être installés dans des centres commerciaux pour accueillir des femmes victimes de violences conjugales. Le confinement fait en effet craindre aux association une hausse des violences faites aux femmes. "Le confinement est une épreuve collective qui vient percuter l'histoire familiale et personnelle de chaque personne, la situation peut dégénérer à tout moment quand on vit avec une personne violente", a rappelé la secrétaire d'Etat. 


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