Les cinq nouveaux cas détectés en Haute-Savoie ont été contaminés par un homme qui revenait de Singapour.
Le coronavirus de Wuhan continue sa progression dans le monde avec désormais au moins 40 .211 malades officiellement recensés. Le bilan porté dimanche soir à 904 morts dépasse désormais celui de la première épidémie provoquée par un coronavirus, le sras, qui avait tué 774 personnes en 2002-2003.
En France, le décompte des malades s’est lui aussi alourdi avec la découverte de cinq Britanniques infectés par le coronavirus dans la station des Contamines-Montjoie, en Haute-Savoie. L’infection a été apportée par un autre Britannique qui revenait de Singapour, et a séjourné dans le même chalet que les malades. Ce visiteur est depuis reparti en Angleterre, et n’est donc pas comptabilisé dans les 5 nouveaux cas recensés en France. Il est également suspecté par des experts britanniques d’avoir infecté un autre compatriote, mais cette fois en Espagne. Une série de contaminations partie d’Asie qui illustre la difficulté de contenir le coronavirus dans un monde avec autant de liaisons aériennes.
Les cinq personnes positives au nouveau coronavirus - quatre adultes et un enfant - mais aussi d’autres «contacts proches» de ce Britannique, «soit 11 personnes au total, toutes de nationalité britannique», qui résidaient toutes dans le même chalet, ont été hospitalisées dans la nuit de vendredi à samedi à Lyon, Saint-Étienne et Grenoble.
«Leur état clinique ne présente aucun signe de gravité», a rassuré la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, lors d’une conférence de presse. Elle s’est rendue dimanche dans la station des Contamines-Montjoie, où elle a rencontré le maire, le préfet et le directeur de l’agence régionale de santé. Par précaution, les deux établissements scolaires fréquentés par l’enfant atteint, âgé de 9 ans, vont être fermés à partir de lundi.
Coronavirus: Agnès Buzyn confirme 5 nouveaux cas en France
Agnès Buzyn, la Ministre de la Santé, confirme ce samedi 8 février que cinq nouveaux cas de coronavirus ont été détectés en France. Il s'agit d'un «cluster», un groupe de personnes contaminées par un cas initial.
Scolarisé habituellement aux Contamines-Montjoie, où l’école accueille 95 élèves, cet élève de CM1 avait suivi des cours de français jeudi après-midi dans une école de Saint-Gervais, fréquentée par environ 200 élèves.
Tests pour un centaine de personnes
Après la découverte du virus dans le village de Haute-Savoie, plus d’une centaine de personnes, susceptibles d’avoir été en contact avec les cinq nouveaux malades, font l’objet de tests. Dans la journée de dimanche, 46 prélèvements, réalisés essentiellement sur des enfants, se sont révélés négatifs, a déclaré Jérôme Salomon, directeur général de la Santé.
Alors que l’épidémie fait encore rage en Chine, et plus particulièrement dans la province du Hubei, où est apparu le virus, le rapatriement des Français bloqués à Wuhan se poursuit. Une trentaine d’entre eux ont atterri dimanche sur la base militaire d’Istres, dans les Bouches-du-Rhône, après une escale au Royaume-Uni. C’est le troisième vol de rapatriement sanitaire de Français voulant quitter la région de Wuhan depuis le début de l’épidémie. Le premier avait atterri le 31 janvier à Istres avec 180 personnes, avant un deuxième, avec 120 personnes, le 2 février.
Les premiers arrivés avaient eu la «chance» d’être placés en quarantaine pendant 14 jours dans un confortable centre de vacances en bord de mer à Carry-le-Rouet, dans les Bouches-du-Rhône. Le séjour, pendant la durée maximale d’incubation du virus, risque d’être bien moins agréable pour les nouveaux arrivants, qui vont être logés dans les locaux de l’École nationale supérieure des officiers de sapeurs-pompiers d’Aix-en-Provence, avec 80 autres malchanceux.
Ces rapatriés vont trouver des locaux «flambant neufs mais spartiates. Les lieux clôturés sont vastes et comptent une pinède, mais c’est assez vide», avait expliqué la députée LREM des Bouches-du-Rhône, Anne-Laurence Petel. Chaque personne est logée en chambre individuelle et des salles de télévision sont à leur disposition ainsi qu’un terrain de football. Les repas sont pris dans un réfectoire aux allures de gymnase.
Tous les rapatriés de Carry-le-Rouet et d’Aix-en-Provence ont été testés à deux reprises depuis leur arrivée et aucun d’entre eux n’a contracté le coronavirus. La fin de leur quarantaine a été fixée au vendredi 14 février.
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