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Déconfinement : avec la phase 2, les luttes politiques font rage

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Déconfinement : avec la phase 2, les luttes politiques font rage
Pressé par les élus locaux, Emmanuel Macron devrait annoncer un assouplissement du déconfinement, alors que les indicateurs de l'épidémie de covid-19 sont encourageants.

Le temps de l’assouplissement? Édouard Philippe, accompagné de plusieurs ministres, doit dévoiler ce jeudi 28 mai les grandes lignes de la deuxième phase de son périlleux plan de déconfinement de la population. L’occasion pour l’exécutif de desserrer un peu l’étau, en levant quelques interdictions encore en vigueur aujourd’hui pour empêcher une nouvelle propagation massive du coronavirus.

Si le retour à la normale n’est semble-t-il pas pour l’immédiat, le gouvernement souhaite effectivement poursuivre la relance de l’économie alors que les indicateurs sanitaires sont encourageants. Et les sujets en suspens, touchant à des secteurs différents, sont nombreux avant la conférence de presse du Premier ministre.

Quels départements seront encore en rouge le 2 juin, date de l’entrée en vigueur des nouvelles règles? Quand et comment les bars et restaurants pourront-ils rouvrir leurs portes? Les Français pourront-ils se déplacer à plus de 100 kilomètres de leur domicile?

Autant de questions qui ont été le théâtre d’affrontements politiques plus ou moins durs ces derniers jours. Et que le gouvernement est désormais appelé à trancher. 

La pression sur le rouge

Pour organiser son déconfinement, l’exécutif a mis en place une colorisation des départements dès la première phase, déterminée par les indicateurs sanitaires locaux. La carte, désignant les différentes zones en rouge ou en vert, devrait d’ailleurs être actualisée et à nouveau mise en avant par Édouard Philippe ce jeudi. 

Mais la pression est très forte sur l’exécutif, tant cette colorisation plombe les élus des collectivités les plus touchées par le covid-19. En témoigne la lettre adressée par les deux présidents de région Xavier Bertrand et Jean Rottner à Edouard Philippe, deux jours avant l’annonce de la deuxième phase du déconfinement.

“Nos collectivités se trouvent stigmatisées par ce marquage particulièrement dégradant au plan symbolique”, estiment les présidents des Hauts-de-France et du Grand Est, deux des quatre régions encore en rouge dans le cadre de l’épidémie de Covid-19

Ils demandent ainsi au chef du gouvernement “d’entériner dans les meilleurs délais le passage en ‘zone verte’” des deux zones. “Inutile de préciser qu’une telle coloration n’est en rien favorable à l’attractivité de nos territoires qui ont déjà beaucoup souffert de la crise sanitaire elle-même et qui se voient à présent infliger une double peine”, se plaignent-ils.

Les élus locaux à la riposte

Comme depuis le début de la crise, ce sont les élus locaux qui portent la riposte au gouvernement. Outre sa lettre ouverte au Premier ministre sur la situation de sa région, Xavier Bertrand n’a cessé de critiquer ou de tenter d’influer sur les choix du gouvernement. Il réclamait par exemple dès la fin avril, dans une première missive signée avec la maire socialiste de Lille Martine Aubry, “une véritable stratégie” pour la réouverture des bars et restaurants. Un autre point sensible, qui sera particulièrement scruté parmi les annonces d’Édouard Philippe.

Une autre élue, et pas des moindres, s’agite particulièrement depuis le 11 mai. Anne Hidalgo, la maire de Paris, ne passe effectivement pas 24 heures sans demander la réouverture des parcs et des jardins dans la capitale.

Même chose d’ailleurs pour la présidente de la région Île-de-France, Valérie Pécresse. “Pour les promenades, pour la respiration, pour aérer la ville”, expliquait-elle le 18 mai sur BFMTV, avant de se heurter aux refus du gouvernement. 

Mais parfois, ça marche. Avant même le commencement de cette deuxième phase, des responsables locaux peuvent se réjouir d’avoir fait plier le gouvernement. C’est le cas des élus des littoraux qui avaient engagé un bras de fer avec Christophe Castaner notamment pour la réouverture des plages. Ils avaient finalement obtenu gain de cause. Tout comme l’ancien secrétaire d’Etat à la Culture et fondateur du Puy-du-Fou, Philippe de Villiers. 

S’il n’a aujourd’hui plus de mandat politique, cette figure du souverainisme a pesé de tout son poids dans la décision du gouvernement de rouvrir son parc à thème, notamment par le moyen de plusieurs appels téléphoniques avec le chef de l’État. Et ce au nez et à la barbe du Premier ministre qui était contre tout passe-droit, comme le racontent plusieurs médias à propos de cette lutte d’influence. Une lutte politique peut en cacher une autre.  


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