Le président français Emmanuel Macron sera reçu par le pape François le 26 novembre à Rome au cours d'un déplacement dans la capitale italienne et auparavant en Croatie, a annoncé jeudi l'Elysée.
Il s'agit de la deuxième visite du président français au pape depuis le début de son quinquennat après celle de juin 2018.
Emmanuel Macron se rendra la semaine prochaine d'abord en Croatie puis à Rome. Cette petite tournée européenne lui permettra de "préparer la présidence française du Conseil de l'Union européenne" (UE) qui débute le 1er janvier pour six mois, relève la présidence française.
La rencontre avec le pape interviendra alors que l'Église catholique traverse une période difficile en France après les révélations choc de la commission Sauvé qui a estimé, dans son rapport publié en octobre, à 330.000 le nombre de personnes de plus de 18 ans ayant fait l'objet de violences sexuelles depuis 1950, quand elles étaient mineures, de la part de clercs, religieux ou personnes en lien avec l'Église.
D’abord à Zagreb
Avant son déplacement à Rome, M. Macron est attendu à Zagreb les 24 et 25 novembre pour "la première visite officielle d'un président français en Croatie depuis l'indépendance du pays" en 1991. Cette visite "donnera lieu à la signature d'un partenariat stratégique et de l'accord entre gouvernements finalisant la fourniture de Rafale à la Croatie".
Zagreb avait annoncé en mai l'achat de 12 avions de combat Rafale d'occasion pour moderniser ses forces armées, s'engageant ainsi dans sa plus importante commande d'armement depuis la guerre des Balkans et l'indépendance.
La Croatie est l'un des deux derniers pays de l'UE, avec la Hongrie, où Emmanuel Macron ne s'est pas encore rendu depuis le début de son quinquennat.
“Réflexe franco-italien”
A Rome, où il arrivera le 25 novembre, le président signera avec les dirigeants italiens le traité du Quirinal, "qui favorisera la convergence des positions françaises et italiennes, ainsi que la coordination des deux pays en matière de politique européenne et étrangère, de sécurité et de défense, de politique migratoire, d'économie, d'enseignement, de recherche, de culture et de coopération transfrontalière", a indiqué l'Elysée.
Ce traité "va créer un réflexe franco-italien", a déclaré jeudi le secrétaire d'État français aux Affaires européennes Clément Beaune lors d'une visite dans un lycée parisien en compagnie de son homologue italien, Vincenzo Amendola. "Peut-être que c'est ce qui manquait parce que comme on pense la même chose, on pense qu'on n'a pas besoin de travailler ensemble", a-t-il dit.
M. Amendola a salué une "relation de symbiose entre la France et l'Italie qui a servi l'Union européenne", lors d'une rencontre avec les lycéens en section binationale français/italien "Esabac". Il a estimé que le prochain semestre sous présidence française de l'UE serait "décisif" face aux défis climatique et migratoire notamment.
M. Beaune s'est également félicité de la participation de l'Italie au groupement européen de forces spéciales Takuba, à l'initiative de la France, aux confins du Mali, du Burkina Faso et du Niger.
À la "dizaine de pays européens" contribuant à Takuba devraient s'en ajouter plusieurs dans les mois qui viennent, a-t-il dit.
Après une période tendue lorsque le patron de la Ligue, Matteo Salvini, était ministre de l'Intérieur, les relations entre les deux "sœurs latines" se sont nettement apaisées avec l'arrivée au pouvoir de Mario Draghi en février.
Le Traité du Quirinal (nom du siège de la présidence italienne) avait été annoncé en 2017, sur le modèle du traité franco-allemand.
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