Un Indonésienne de 28 ans a été condamnée à sept ans et demi de prison pour son implication dans un projet d'attentat suicide inspiré par l'organisation Etat islamique (EI) contre le palais présidentiel, a indiqué lundi son avocat. C'est la première fois qu'une femme est condamnée en Indonésie pour une tentative d'attentat suicide, dans une affaire qui met en exergue le rôle plus actif des femmes dans les actes de violence d'extrémistes islamistes dans l'archipel d'Asie du Sud-Est, pays musulman le plus peuplé au monde.
Diana Yulia Novi avait été arrêtée en décembre dernier en possession d'une bombe de trois kilos dissimulée dans une cocotte-minute, la veille de l'attaque prévue contre le palais présidentiel au coeur de Jakarta. Cette femme enceinte de neuf mois a été reconnue coupable d'acte de terrorisme par le tribunal du district Est de Jakarta vendredi, a confirmé son avocat à l'AFP. Aucune information n'avait été annoncée au préalable sur le prononcé jugement.
Novi et son mari se trouvaient parmi les cinq militants arrêtés l'an passé après la tentative d'attentat manquée. Une autre femme jugée pour avoir recruté Novi a été condamnée à trois ans et demi de prison. Les trois autres seront fixés sur leur sort la semaine prochaine. Selon l'acte d'accusation, le groupe entretenait des liens étroits avec Bahru Naim, un militant indonésien combattant actuellement dans les rangs de l'EI en Syrie.
Les Indonésiennes jouent un rôle de plus en plus actif dans l'extrémisme violent et certaines cherchent à devenir des kamikazes pour l'EI, selon un rapport publié en début d'année par l'Institut d'analyse des conflits (Ipac) de Jakarta.
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En Août, 2017 (13:24 PM)Anonyme
En Août, 2017 (13:24 PM)Participer à la Discussion