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Wednesday 03 September, 2025
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Frappes israéliennes en Iran: ce que l'on sait

Auteur: AFP

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Israël a annoncé vendredi avoir procédé dans la nuit à des frappes contre des sites militaires et nucléaires en Iran qui a promis de riposter.
L'armée israélienne a indiqué vendredi matin que ses avions de combat continuaient de mener des frappes en Iran tandis que le Premier ministre Benjamin Netanyahu déclarait que l'opération militaire israélienne durerait "de nombreux jours".
Les frappes nocturnes, menées par 200 avions contre une centaine de cibles, ont touché notamment Téhéran (nord) et l'usine d'enrichissement d'uranium de Natanz (centre).
Voici ce que l'on sait de l'opération "Lion blessé":
Les cibles d'Israël
L'armée israélienne a annoncé que ses avions de chasse avaient frappé "des dizaines de cibles militaires, y compris des cibles nucléaires dans différentes régions de l'Iran".
L'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a confirmé que l'important site d'enrichissement d'uranium de Natanz, dans la province d'Ispahan, avait été visé. Natanz "a été touchée plusieurs fois", a rapporté la télévision d'Etat iranienne.  Mais "aucune augmentation des niveaux de radiation n'a été observée", a précisé l'AIEA. L'agence de presse officielle Irna a aussi fait état de l'absence de "contamination nucléaire jusque-là".
Trois sites militaires dans le Nord-Ouest ont également été la cible des frappes, d'après la télévision iranienne.
Irna a, elle, annoncé que des immeubles résidentiels de Téhéran avaient été touchés. Au moins 50 personnes ont été blessées selon la télévision d'Etat et plusieurs personnes, dont des enfants, tuées.
Au moins deux dirigeants des Gardiens de la révolution, l'armée idéologique du régime, ont été tués dont son chef, le général Hossein Salami, et le général Gholam Ali Rachid, selon les médias locaux.
Le chef d'état-major iranien, le général Mohammed Bagheri, a également été tué, selon la télévision d'Etat.
Au moins six experts scientifiques nucléaires ont été tués, a rapporté l'agence de presse iranienne Tasnim news.
La riposte iranienne 
Le guide suprême iranien a menacé Israël d'un sort "amer et douloureux", et les Gardiens de la Révolution ont promis à Israël "une vengeance sévère" après la mort de leur chef.
L'espace aérien de l'Iran est fermé jusqu'à nouvel ordre, de même que celui de l'Irak.
Quelques heures après les premières frappes, l'armée israélienne a indiqué qu'elle tentait d'intercepter "environ 100 drones" lancés par l'Iran vers le territoire israélien.
La Jordanie, qui a aussi fermé son espace aérien, a annoncé que "des avions de la Royal Air Force et des systèmes de défense aérienne ont intercepté vendredi matin un certain nombre de missiles et de drones qui ont pénétré dans l'espace aérien jordanien", sans en préciser la provenance.
Israël s'attend à une attaque de représailles iraniennes "dans un avenir immédiat", et a déclaré l'état d'urgence sur tout son territoire et fermé son espace aérien.
Téhéran avait menacé mercredi de frapper les bases militaires américaines au Moyen-Orient en cas de conflit après un éventuel échec des négociations sur son programme nucléaire, dont un sixième cycle est prévu dimanche à Mascate.
Le rôle des Etats-Unis 
Le président américain Donald Trump a affirmé à la chaîne Fox news qu'il avait été prévenu des frappes israéliennes. Il doit réunir vendredi son conseil de sécurité nationale. Il a aussi assuré que les Etats-Unis étaient prêts à se défendre et à défendre Israël si l'Iran ripostait, selon la chaîne.
Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a déclaré que Washington, proche allié d'Israël, n'était pas impliqué dans l'attaque israélienne.
Jeudi, le président américain avait annoncé qu'Israël pourrait frapper les installations nucléaires de l'Iran. Mais il avait publiquement exhorté Israël à ne pas effectuer ces frappes quelques heures avant leur déclenchement, affirmant qu'un accord restait proche sur le programme nucléaire de Téhéran.
"L'Iran ne peut pas avoir la bombe nucléaire et nous espérons revenir à la table des négociations", a déclaré M. Trump.
Le contexte des frappes
Israël considère le programme nucléaire iranien comme une menace existentielle.
Les Occidentaux et Israël accusent l'Iran de chercher à se doter de l'arme atomique, ce que Téhéran dément, assurant que son programme nucléaire est uniquement à usage civil.
Israël avait appelé jeudi la communauté internationale à "une réponse décisive" après l'adoption par l'AIEA d'une résolution condamnant Téhéran pour non-respect de ses obligations nucléaires. Israël dénonçait "une menace imminente pour la sécurité et la stabilité régionale et internationale".
Un sixième cycle de négociations sur le nucléaire entre l'Iran et les Etats-Unis est en principe prévu dimanche à Mascate sous médiation omanaise. Sa tenue paraît désormais compromise.
Quelles réactions ?
Le chef de l'ONU Antonio Guterres a lancé un appel à la "retenue maximale", tandis que l'AIEA a dit surveiller de près "une situation profondément inquiétante". L'Otan a souhaité "une désescalade". Londres comme Paris ont appelé les parties "à la retenue" et Pékin s'est dit "très préoccupé".
Oman a condamné une "escalade dangereuse" et l'Arabie saoudite, poids lourd régional, a dénoncé des "agressions" qui sont des "violations flagrantes" du droit international.
Du côté des marchés, les cours du pétrole ont flambé de 12%, faisant redouter des perturbations sur les approvisionnements d'or noir, dont l'Iran est un des dix plus grands producteurs au monde et les Bourses asiatiques ont accusé le coup.
Auteur: AFP

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