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Gilets jaunes : Le boxeur de gendarmes attendra son procès en prison

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Gilets jaunes : Le boxeur de gendarmes attendra son procès en prison

Christophe Dettinger, l'ex-boxeur qui a frappé samedi deux gendarmes lors d'une manifestation de Gilets jaunes à Paris, restera en détention jusqu'à son procès, qui a été repoussé mercredi au 13 février.

Il attendra son procès derrière les barreaux. Christophe Dettinger, un ex-boxeur professionnel filmé samedi en train de frapper deux gendarmes lors d'une manifestation des Gilets jaunes à Paris, a obtenu mercredi 9 janvier le renvoi de son procès au 13 février pour préparer sa défense. D'ici là, il restera en prison.

L'homme était entendu en comparution immédiate pour violences volontaires en réunion sur personnes dépositaires de l'autorité publique ayant notamment entraîné une incapacité temporaire de travail (ITT) supérieure à huit jours. Il encourt une peine maximale de cinq à sept ans de prison.

Le tribunal correctionnel a renvoyé son procès au 13 février mais rejeté les demandes de supplément d'information ou renvoi à l'instruction formulées par ses avocats, qui souhaitaient que les actes du boxeur soient replacés dans leur "contexte".

"Manque de maîtrise de lui-même"

Le tribunal a également décidé de le placer sous mandat de dépôt, synonyme de placement immédiat en détention, alors que les avocats plaidaient pour un simple contrôle judiciaire. La présidente du tribunal a invoqué, pour justifier cette décision, son soutien aux Gilets jaunes depuis le début du mouvement et son "manque de maîtrise de lui-même" laissant selon elle craindre de nouveaux actes de violence, ainsi que le risque qu'il ne se présente pas au tribunal le 13 février.

Des supporters des Gilets jaunes et du boxeur sont alors sortis de la salle d'audience en criant à la décision politique. "Il ne faudra pas s'étonner s'il y a des dégâts à Paris" lors des prochaines manifestations, a lancé l'un d'eux.

Les avocats du boxeur, Mes Laurence Léger et Hugues Vigier, ont dit qu'ils allaient réfléchir à la possibilité de faire appel de ce placement en détention.

Les images de Christophe Dettinger frappant des deux poings un gendarme et rouant de coups de pied un de ses collègues sur la passerelle Léopold-Sédar-Senghor, non loin de l'Assemblée nationale, ont été l'un des épisodes marquants du week-end. L'un des deux gendarmes, le plus légèrement blessé, était présent mercredi à l'audience en tant que partie civile, assis face au box des prévenus.

Regrets

Rapidement identifié après les faits, l'ancien champion de France lourd-léger (2007-2008), originaire de l'Essonne et âgé de 37 ans, s'était rendu à la police lundi. Il avait auparavant reconnu dans une vidéo postée sur Internet avoir "mal réagi".

C'est au bord des larmes que cet homme athlétique a de nouveau exprimé ses regrets mercredi soir. "Je regrette mes actes, je ne voulais pas ça, ç'a été un moment de panique. Quand je vois ces images, je ne suis pas fier de moi", a déclaré ce père de trois enfants, fonctionnaire territorial depuis plus de dix ans, aujourd'hui responsable de la voirie et de la propreté d'Arpajon (Essonne).

Ses avocats et lui-même avaient auparavant expliqué qu'il s'en était pris aux gendarmes pour venir à la rescousse d'une femme frappée à coups de matraque par l'un d'eux et tombée au sol, de son fils de 18 ans et d'autres "Gilets jaunes", alors que les manifestants étaient bloqués sur la passerelle. Cette femme de 37 ans aux cheveux fuchsia, Gwénaëlle, originaire de Chartres et souffrant d'un cancer, a assisté à l'audience et déclaré à Reuters qu'elle reviendrait témoigner en faveur du boxeur le 13 février.

Casier judiciaire vierge

Les avocats de Christophe Dettinger ont décrit un bon père de famille, bien intégré, propriétaire de son logement et sans problème financier, au casier judiciaire vierge, venu avec son épouse et des amis à la manifestation de samedi.

Me Laurence Léger a estimé qu'il s'agissait somme toute d'une affaire banale, qui avait pris un tour "extraordinaire à cause de la pression et de l'emballement médiatiques". "Christophe Dettinger n'a pas demandé à être porte-parole de quoi que ce soit et n'a pas souhaité une telle notoriété (...) Il ne demande pas de traitement de faveur mais il ne veut pas servir d'exemple", a-t-elle déclaré pendant l'audience. "Je vous demande le même traitement que pour un justiciable normal."

Une collecte lancée pour le soutenir sur le site en ligne Leetchi a recueilli un peu plus de 120 000 euros, selon cette plateforme. Elle a suscité une polémique, le gouvernement estimant notamment que cela revenait à encourager la violence. En réaction, deux collectes de soutien aux membres des forces de l'ordre blessés ont été lancées sur internet, dont l'une, sur le même site Leetchi, a recueilli près de 190 000 euros en 24 heures.

 



1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Janvier, 2019 (05:49 AM)
    Il fallait y penser avant mon gars
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