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Il y a 30 ans explosait la navette Challenger

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Il y a 30 ans explosait la navette Challenger
Le décollage de la navette, le 28 janvier 1986, est un véritable événement médiatique. Des milliers de personnes se sont rassemblées à quelques kilomètres de là pour assister au lancement.

Le 28 janvier 1986, 73 secondes après son décollage, la navette spatiale américaine Challenger explosait en vol, emportant avec elle les sept membres de son équipage. Ce fut à l’époque l’accident le plus grave dans le domaine spatial. Ses conséquences se font toujours sentir aujourd’hui.


La nuit précédente a été très fraiche, mais le soleil brille ce mardi 28 janvier. Nous sommes en 1986, pour la dixième fois depuis sa mise en service un peu moins de trois ans plus tôt la navette spatiale Challenger est sur son pas de tir à Cap Canaveral en Floride.


Sa mission, STS-51-L, est banale. Les sept membres d’équipage de la navette doivent positionner en orbite un satellite de communication. Pourtant, le décollage de la navette est un véritable événement médiatique, et des milliers de personnes se sont rassemblées à quelques kilomètres de là pour assister au lancement.


En effet, pour la première fois, une institutrice Christa McAuliffe est à bord de l’engin, dans le cadre du Teacher in Space Project mis en place par la Nasa. Ses élèves sont présents dans la foule, ainsi que ses parents. Il fait froid, mais on a le sourire.


L'équipage est déjà condamné


A l’heure H, les 3 réacteurs oxygène-hydrogène liquide de Challenger s’allument, ainsi que les deux réacteurs d’appoint à poudre. La navette s’élève sous les applaudissements et les hourras, on ne le sait pas encore, mais son équipage est déjà condamné. Car six dixièmes de seconde après la mise à feu, de la fumée noire se dégage du propulseur d’appoint.


En cause, un simple joint qui ne fait pas son travail et laisse échapper du carburant. Pour cause, les lancements de la navette ayant lieu en Floride, où il est censé faire chaud, il n’a jamais été testé pour savoir s’il pouvait résister à des températures négatives. Cela a pourtant été le cas à Cap Canaveral les jours précédant le lancement.


Pour l’instant, on ne remarque rien, la fuite s’est bouchée d’elle-même puisque de l’alumine s’est formée avec l’échappement du carburant. Le décollage se poursuit donc normalement pendant une petite minute : 40 secondes après le lancement, Challenger dépasse Mach 1, à T+51 secondes on rentre dans la phase la plus critique.


C’est à ce moment que la navette arrive à ce qu’on appelle MaxQ. C’est le moment où la pression aérodynamique, celle du vent et de l’atmosphère, est maximale et qu’elle est la plus exigeante pour la structure de la navette. Les contraintes sont tellement fortes que la couche d’alumine qui obstruait la fuite se disloque. Une flamme apparaît, mais surtout la pression dans les réservoirs commence à diminuer.


« OK, plein gaz »

L’ordinateur de bord corrige alors l’orientation des moteurs automatiquement pour compenser, et ni l’équipage ni les contrôleurs de vol ne peuvent se douter qu’il se passe quelque chose.


Une minute et huit secondes après le décollage, l’officier chargé de la communication informe l’équipage qu’ils vont « plein gaz ». Information confirmée à bord par le commandant Dick Scobee « OK, plein gaz ». C’est le dernier message envoyé par Challenger au sol.


Du côté du propulseur droit, le déficit de pression le fait en partie se détacher de la navette. Challenger est alors complètement déséquilibrée, l’assemblage se disloque, la fusée se désintègre 73 secondes après son décollage, devant une foule qui ne comprend pas tout de suite ce qu’il se passe et devant les caméras du monde entier. Ses sept membres d’équipages, Dick Scobee, Michael J. Smith, Ellision Onizuka, Judith Resnik, Ronald McNair, Gregory Jarvis et Christa MCAuliffe, trouvent la mort.


Un drame national

La perte de Challenger est un événement considérable aux Etats-Unis. C’est alors l’accident le plus grave de la conquête spatiale. Le soir même, le président Ronald Reagan devait prononcer le traditionnel discours annuel sur l’état de l’Union.


Il le reporta d’une semaine et fit à la place une allocution depuis le bureau ovale, au cours de laquelle il prononça des vers adaptés du poème High Flight : « Nous ne les oublierons jamais, ni la dernière fois que nous les avons vus, ce matin, quand ils préparèrent leur voyage et dirent au revoir et rompirent les liens difficiles avec la Terre pour toucher le visage du Créateur ». Le pays entier rendra un hommage national aux disparus une semaine plus tard.




L'équipe de la mission Space Shuttle STS-51-L posant pour son portrait officiel le 15 Novembre 1985. Tous ont trouvé la mort dans l'explosion de la navette.

De son côté, la Nasa est critiquée de toute part. Pas tant à cause de l’accident, mais de son manque de communication par la suite, alors qu’elle s’était toujours enorgueillie d’être très ouverte. Une commission d’enquête est également ouverte, à laquelle participa le célèbre physicien Richard Feynmann. Il fut alors très critique à l’endroit de l’Agence spatiale américaine, à qui il reprochait de « graves déficiences à la culture de sécurité ».


Elle dut alors revoir en profondeur son protocole de sécurité, et dut également alléger les programmes de vol de ses navettes. Celles-ci ne serviront alors plus à mettre en place des satellites commerciaux et ne seront alors utilisées que pour des missions institutionnelles et militaires. Après trente-deux mois d’interruption, la navette suivante fut lancée le 29 septembre 1988. Cela eu notamment pour conséquence le report du lancement du télescope spatial Hubble.


Vers la fin des navettes

Toutes ces mesures n’empêcheront cependant pas un autre drame de survenir. Le 1er février 2003, c’est la navette Columbia qui se désintègre en plein vol, lors de son retour vers la Terre cette fois. Là aussi, sept personnes meurent. L’accident de Columbia sera celui de trop pour le programme des navettes, et signe sa fin. Le dernier vol aura cependant lieu en 2011 avec Atlantis, lors d’une mission à destination de la Station spatiale internationale.


Avec le retrait des navettes, les Etats-Unis se retrouvent confrontés à un sérieux problème : ils n’ont tout simplement plus aucun moyen pour envoyer leurs astronautes dans l’espace. Depuis, ils sont contraints de faire appel à la Russie pour monnayer un siège à bord d’un vaisseau Soyuz qui décolle depuis le Kazakhstan. C’est pour cette raison que la Nasa a aujourd’hui lancé deux programmes pour pallier ce manque.


Le premier, institutionnel, c’est Orion. Il s’agit d’une capsule que l’on peut considérer comme le successeur d’Apollo. Elaborée avec l’Agence spatiale européenne qui fournit le module de service, elle servira surtout pour les futures missions d’exploration à destination de la Lune ou d’astéroïdes. Le premier vol avec équipage est prévu en 2023.


Le second programme est quant à lui privé. Il a pour objectif de desservir l’orbite basse et la Station spatiale internationale en faisant appel à des opérateurs privés. Les sociétés SpaceX et Boeing ont été sélectionnées par la Nasa pour mener cette mission à bien, et sont chacune en train de développer leurs capsules, respectivement le Dragon v2 et le CST-100. Le premier vol est prévu est attendu pour décembre 2017


2 Commentaires

  1. Auteur

    Toronto, Canada

    En Janvier, 2016 (21:47 PM)
    Voici l'IMPRESSIONNANTE bibliographie de l'Afro-Américain, RONALD E. MCNAIR.





    PERSONAL DATA: Born October 21, 1950, in Lake City, South Carolina. Died January 28, 1986. He is survived by his wife Cheryl, and two children. He was a 5th degree black belt Karate instructor and a performing jazz saxophonist. He also enjoyed running, boxing, football, playing cards, and cooking.



    EDUCATION: Graduated from Carver High School, Lake City, South Carolina, in 1967; received a bachelor of science degree in Physics from North Carolina A&T State University in 1971 and a doctor of philosophy in Physics from Massachusetts Institute of Technology in 1976; presented an honorary doctorate of Laws from North Carolina A&T State University in 1978, an honorary doctorate of Science from Morris College in 1980, and an honorary doctorate of science from the University of South Carolina in 1984.



    ORGANIZATIONS: Member of the American Association for the Advancement of Science, the American Optical Society, the American Physical Society (APS), the APS Committee on Minorities in Physics, the North Carolina School of Science and Mathematics Board of Trustees, the MIT Corporation Visiting Committee, Omega Psi Phi, and a visiting lecturer in Physics at Texas Southern University.



    AWARDS: Posthumously awarded the Congressional Space Medal of Honor.



    SPECIAL HONORS: Graduated magna cum laude from North Carolina A&T (1971); named a Presidential Scholar (1967-1971), a Ford Foundation Fellow (1971-1974), a National Fellowship Fund Fellow (1974-1975), a NATO Fellow (1975); winner of Omega Psi Phi Scholar of the Year Award (1975), Los Angeles Public School Systems Service Commendation (1979), Distinguished Alumni Award (1979), National Society of Black Professional Engineers Distinguished National Scientist Award (1979), Friend of Freedom Award (1981), Whos Who Among Black Americans (1980), an AAU Karate Gold Medal (1976), five Regional Blackbelt Karate Championships, and numerous proclamations and achievement awards.



    EXPERIENCE: While at Massachusetts Institute of Technology, Dr. McNair performed some of the earliest development of chemical HF/DF and high-pressure CO lasers. His later experiments and theoretical analysis on the interaction of intense CO2 laser radiation with molecular gases provided new understandings and applications for highly excited polyatomic molecules.



    In 1975, he studied laser physics with many authorities in the field at Ecole Dete Theorique de Physique, Les Houches, France. He published several papers in the areas of lasers and molecular spectroscopy and gave many presentations in the United States and abroad.



    Following graduation from MIT in 1976, he became a staff physicist with Hughes Research Laboratories in Malibu, California. His assignments included the development of lasers for isotope separation and photochemistry utilizing non-linear interactions in low-temperature liquids and optical pumping techniques. He also conducted research on electro-optic laser modulation for satellite-to-satellite space communications, the construction of ultra-fast infrared detectors, ultraviolet atmospheric remote sensing, and the scientific foundations of the martial arts.



    NASA EXPERIENCE: Selected as an astronaut candidate by NASA in January 1978, he completed a 1-year training and evaluation period in August 1979, qualifying him for assignment as a mission specialist astronaut on Space Shuttle flight crews.



    He first flew as a mission specialist on STS 41-B which launched from Kennedy Space Center, Florida, on February 3, 1984. The crew included spacecraft commander, Mr. Vance Brand, the pilot, Commander Robert L. Gibson, and fellow mission specialists, Captain Bruce McCandless II, and Lt. Col. Robert L. Stewart. The flight accomplished the proper shuttle deployment of two Hughes 376 communications satellites, as well as the flight testing of rendezvous sensors and computer programs. This mission marked the first flight of the Manned Maneuvering Unit and the first use of the Canadian arm (operated by McNair) to position EVA crewman around Challengers payload bay. Included were the German SPAS-01 Satellite, acoustic levitation and chemical separation experiments, the Cinema 360 motion picture filming, five Getaway Specials, and numerous mid-deck experiments -- all of which Dr. McNair assumed primary responsibility. Challenger culminated in the first landing on the runway at Kennedy Space Center on February 11, 1984. With the completion of this flight, he logged a total of 191 hours in space.



    Dr. McNair was assigned as a mission specialist on STS 51-L. Dr. McNair died on January 28, 1986 when the Space Shuttle Challenger exploded after launch from the Kennedy Space Center, Florida, also taking the lives of the spacecraft commander, Mr. F.R. Scobee, the pilot, Commander M.J. Smith (USN), mission specialists, Lieutenant Colonel E.S. Onizuka (USAF), and Dr. J.A. Resnik, and two civilian payload specialists, Mr. G.B. Jarvis and Mrs. S. C. McAuliffe.





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  2. Auteur

    Anonyme

    En Janvier, 2016 (22:48 PM)
    Bonjour ! Quand va-t-on enfin arrêter de nous mettre ces femmes de Sammy Dress qui étalent sans pudeur leurs seins et leurs fesses à côté des informations les plus sérieuses et les plus dramatiques
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