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ISS: les Émirats arabes unis concrétisent leurs ambitions spatiales

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ISS: les Émirats arabes unis concrétisent leurs ambitions spatiales

Un vaisseau Soyouz s’est élancé ce mercredi 25 septembre depuis le cosmodrome de Baïkonour au Kazakhstan en direction de la Station spatiale internationale (ISS). À son bord, trois astronautes, dont l'Émirati Hazza Al Mansouri. Une première qui illustre les ambitions des Émirats arabes unis dans le domaine spatial.





Voir une fusée Soyouz s’élancer depuis la steppe kazakhe a toujours quelque chose d'un peu incroyable. C’est ici que, depuis la mise en orbite de Spoutnik en 1957 et le vol de Youri Gagarine en 1961, quelques-unes des plus belles pages de la conquête spatiale se sont écrit. C’est également depuis le cosmodrome de Baïkonour que partent depuis 2011 tous les astronautes à destination de la Station spatiale internationale (ISS).

Cette nouvelle mission, l’expédition 61/62, embarque un équipage de trois personnes de trois nationalités différentes. Le commandant de bord est russe : Oleg Skripotcha. Il s'agit de sa troisième visite de l’ISS. À ses côtés, deux novices vont découvrir la microgravité : l’Américaine Jessica Meir et l’Émirati Hazza Al Mansouri.

4 000 candidats

Ce dernier se démarque de ses deux collègues. Les Émirats arabes unis ne font en effet pas partie des pays partenaires de la Station, qui regroupe les agences spatiales américaine, russe, européenne, japonaise et canadienne. À ce titre, son séjour en orbite ne durera que huit jours, alors que les missions durent en général six mois. Hazza Al Mansouri bénéficie ainsi d’un partenariat entre l’agence émiratie et Roscosmos. L’agence russe a en effet vendu un siège à bord de Soyouz et met de l’espace à disposition dans ses modules en orbite.

Si le prix du ticket n’a pas été rendu public, Hazza Al Mansouri n’est pas pour autant un touriste de l’espace, comme les Russes ont parfois pu en convoyer en échange d’un gros chèque. Sa mission dans l’ISS ne sera certes pas très dense en expériences, mais à 35 ans, ce pilote de chasse de formation a reçu un véritable entraînement à la Cité des étoiles de Moscou. Il est également officiellement un astronaute du Mohamed bin Rashid Space Center (MBRSC), après un processus de sélection regroupant 4 000 candidats.

Les Émirats se sont en effet dotés en 2006 d’une véritable agence spatiale, la plus importante des pays arabes, témoignant de l’ambition de la fédération de cités-États en la matière. Le MBRSC s’est ainsi dans un premier temps consacré à développer des satellites d’observation de la Terre, les DubaiSat, réalisés dans un premier temps en coopération avec la Corée du Sud. Les années passant, les ingénieurs émiratis ont développé leurs compétences et ont pu, seuls, mettre au point le troisième satellite de la série, surnommé KhalifaSat, lancé il y a un an.

Des motivations géopolitiques et technologiques

Depuis, le programme spatial émirati s’est étoffé. Il y a tout d’abord le vol habité : Hazza Al Mansouri est le premier astronaute d’un projet qui prévoit d’en faire voler quatre au total d’ici 2022. Le MBRSC a également des plans d’exploration du système solaire. La première destination est toute trouvée : Mars. Une sonde baptisée Hope doit décoller à l’été 2020 pour rejoindre la Planète rouge l’année suivante afin de marquer le 50e anniversaire de la création des Émirats.

Cet essor ne tient pas du hasard. Il témoigne d'une véritable volonté politique à se poser en acteur qui compte dans le domaine. Une façon de disputer régionalement l’Arabie saoudite qui en tient historiquement les rênes. Le royaume est notamment le principal actionnaire d’Arabsat, un consortium qui opère dans le secteur des satellites de télécommunication.

Si les Émirats se lancent dans la course à l’espace pour des raisons géopolitiques, cela leur permet également d’accéder à des technologies qu’ils estiment essentielles pour l’avenir. Le pays, acteur majeur du secteur aérien, a par exemple besoin de satellites pour accompagner le développement du wifi en vol. La maîtrise de ces technologies spatiales est également impérative en matière de surveillance du territoire et des frontières, mais aussi dans les domaines militaires ou d’espionnage. Autant d’activités importantes aux yeux de Mohamed Ben Zayed. Le prince héritier d’Abou Dhabi a en effet le portefeuille militaire et pousse pour le développement des activités spatiales. C’est de son fait si le centre spatial émirati se trouve à Dubaï. Il porte d’ailleurs son nom.



2 Commentaires

  1. Auteur

    En Septembre, 2019 (16:50 PM)
    Pendant ce temps, au Sénégal...
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  2. Auteur

    En Septembre, 2019 (10:04 AM)
    Bon...........le mec a payé quoi pour se retrouver en haut.

    Un prince capricieux qui voulait voir les étoiles. c'est tout !!!!!
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