Samedi, lors d'un meeting à Reno, Donald Trump a été évacué de la scène par le Secret Service. Austyn Crites portait pour seule arme une pancarte contre le candidat républicain. Selon lui, ses supporters auraient "pu me tuer sur place". Une ambiance qui contraste avec la leçon de démocratie donnée la veille par Barack Obama. Les images ont fait le tour de la planète. Samedi 5 novembre, en meeting à Reno (Nevada), Donald Trump a dû sortir d'urgence de la scène, entouré de gardes du corps par crainte de la présence d'un homme armé dans le public.
Rapidement arrêté, l'individu a eu la peur de sa vie. Un républicain opposé à Trump Dans une interview accordée à CNN et reprise par le Guardian notamment, Austyn Crites, 33 ans, explique s'être présenté avec une pancarte sur laquelle était écrit "Républicains contre Trump". "Je suis un républicain et je soutiens les candidats républicains depuis un moment, mais je ne soutiens pas Donald Trump".
Une opposition déplaisante aux yeux des supporters du milliardaire au point de tenter de lui arracher la pancarte des mains, de lui lancer des insultes et de le frapper. "À ce moment-là, quelqu'un a crié quelque chose à propos d'une arme. C'est là que tout a dégénéré", explique-t-il, ému. Il ne doit son salut qu'à l'intervention de la police. "Les gens étaient en train de me frapper, de me tordre le bras, quand enfin la police a réussi à intervenir. Et je leur en suis très reconnaissant; s'ils n'étaient pas arrivés, ces gens m'auraient étranglé et auraient pu me tuer sur place". Aucune arme n'a été retrouvée et Austyn Crites a pu être rapidement libéré.
La leçon de Barack Obama Cette attitude contraste avec la leçon de démocratie donnée la veille par Barack Obama lors d'un meeting en Caroline du Nord. Le futur ex-président américain s'est emporté pour calmer une foule hostile à l'égard d'un supporter de Donald Trump présent dans la salle (qui sera évacué par le service de sécurité). "Ne huez pas! Votez!" "Je vous ai demandé d'être attentif et vous le n'êtes pas. Ecoutez ce que j'ai à vous dire et arrêtez", a-t-il lancé.
"Il y a ici un homme d'un certain âge qui soutient son candidat. Il ne fait rien de mal (...) Premièrement, notre pays respecte la liberté d'expression. Deuxièmement, il semble qu'il ait fait l'armée et cela se respecte. Troisièmement, il est âgé et nous respectons nos aînés. Et enfin, ne huez pas. Votez". En dehors de deux personnalités et de deux programmes distincts, les Américains s'apprêtent à choisir dans la nuit de mardi à mercredi entre deux modèles de démocratie: une par la force, l'autre par le dialogue.
2 Commentaires
Anonyme
En Novembre, 2016 (14:51 PM)Xou
En Novembre, 2016 (14:55 PM)Participer à la Discussion