Le Conseil de sécurité des Nations unies a adopté jeudi à l'unanimité une résolution encadrant l'intervention militaire de la France en Centrafrique en soutien à une force panafricaine.La résolution 2127, présentée par Paris, autorise l'usage de la force pour protéger les civils dans ce pays en proie à des violences depuis le coup d'Etat de mars dernier mené par les rebelles de la Séléka contre François Bozizé.Elle donne mandat pour une période d'un an à la mission internationale de soutien à la Centrafrique sous conduite africaine (Misca), qui doit prendre ce mois-ci le relais d'une force régionale et comptera à terme 3.600 soldats, pour protéger les civils, rétablir l'ordre et stabiliser le pays.
Placée sous le chapitre VII de la Charte des Nations unies, elle autorise aussi "les forces françaises présentes en RCA, dans les limites de leurs capacités et leurs zones de déploiement, et pour une période temporaire, à prendre toutes les mesures nécessaires pour soutenir la Misca".Elle impose également un embargo d'un an sur les ventes d'armes destinées à la Centrafrique et demande à l'Onu de préparer une possible transformation de cette force panafricaine en une véritable opération onusienne de maintien de la paix.Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, se voit par ailleurs confier la tâche de mettre sur pied une commission d'enquête internationale sur les atteintes aux droits de l'homme commises depuis le début de l'année.
Quelques heures avant le vote à l'Onu, des affrontements meurtriers ont éclaté dans la capitale, Bangui, entre les ex-rebelles et des milices d'autodéfenses, les anti-Balaka, et des combattants restés fidèles à Bozizé, faisant au moins 105 morts selon un bilan établi par Reuters.La résolution 2127 fait part de "l'inquiétude particulière face à la nouvelle dynamique de violences et de représailles et au risque qu'elle ne dégénère en un partage religieux et ethnique à l'échelle du pays susceptible d'aboutir à une situation incontrôlable".De hauts responsables de l'Onu ont récemment évoqué un risque de génocide en Centrafrique.Les Nations unies estiment que 400.000 personnes, soit près de 10% des 4,6 millions de Centrafricains, ont été déplacées par les combats entre les ex-rebelles et les bandes armées. Quelque 68.000 autres se sont réfugiés dans des pays voisins.
6 Commentaires
....
En Décembre, 2013 (16:47 PM)--
En Décembre, 2013 (17:04 PM)S
En Décembre, 2013 (17:28 PM)Alf
En Décembre, 2013 (17:59 PM)Ndiayed
En Décembre, 2013 (19:34 PM)Nos dirigeants ne savent pas ce que veut dire la honte. Aucune vergogne, aucun égo...
Je lance une pétition pour la suppression pure et simple de l'UA et de toutes ces institutions régionales: UEOMA, CEDEAO, SADC, CEEAC....
Elles servent à rien.
Senegal En Danger
En Décembre, 2013 (20:43 PM)Participer à la Discussion