La fiancée turque de Jamal Khashoggi a dit vendredi espérer un changement d'approche des Etats-Unis sur le meurtre de l'éditorialiste saoudien sous l'impulsion du Congrès, sans exclure une rencontre avec Donald Trump sous certaines conditions. Hatice Cengiz s'exprimait lors d'une conférence de presse à Istanbul pour présenter un livre retraçant la vie de Khashoggi, le journaliste saoudien assassiné dans le consulat d'Arabie saoudite dans la mégalopole turque en octobre.
Un livre
Ce livre, intitulé "Jamal Khashoggi : sa vie, son combat, ses secrets", a été écrit par les journalistes turcs Mehmet Akif Ersoy et Sinan Onus avec le témoignage de Mme Cengiz. Une traduction en anglais doit paraître la semaine prochaine. Dans ce livre, Mme Cengiz partage ses souvenirs et des documents retraçant la vie de Jamal Khashoggi "qui était un journaliste pour vous, mais un homme pour moi".
L'invitation de Donald Trump
Rappelant que M. Trump lui avait envoyé une invitation, qu'elle a déclinée en décembre, Mme Cengiz a déclaré qu'il "pourrait être question d'une visite aux Etats-Unis en mars", souhaitant néanmoins que le président américain change d'"attitude" et "suive l'affaire de près". "J'ai de l'espoir, pas forcément au sujet de Trump, mais concernant le fait que le nouveau Congrès suivra cette affaire de plus près", a ajouté Mme Cengiz, la voix entrecoupée de sanglots au début de son allocution. Ces déclarations interviennent alors que M. Trump a jusqu'à vendredi pour dire au Congrès américain qui il juge responsable de l'assassinat de Khashoggi.
L'image du prince héritier d'Arabie Saoudite ternie
Le meurtre de Khashoggi a suscité une indignation mondiale et considérablement terni l'image du prince héritier d'Arabie saoudite, Mohammed ben Salmane, mis en cause par des sénateurs américains sur la base des conclusions de la CIA. Mais l'administration Trump affirme ne pas détenir de preuves irréfutables de son implication, et souligne l'importance du partenariat stratégique entre Washington et Ryad.
Refusant de porter des accusations, Mme Cengiz a indiqué attendre la fin de l'enquête en cours en Turquie et déploré que le corps de Khashoggi reste introuvable. Elle a en outre espéré une "prise de conscience mondiale" après que la rapporteure spéciale de l'Onu sur les exécutions extrajudiciaires eut affirmé jeudi détenir des "preuves" montrant que le meurtre de Khashoggi avait été planifié et perpétré par des représentants de l'Etat saoudien.
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Fakir
En Février, 2019 (17:02 PM)Participer à la Discussion