"La menace N.1 pour notre sécurité intérieure, c'est la frontière sud" avec le Mexique, a déclaré vendredi Kristi Noem, désignée par Donald Trump pour prendre la tête du ministère américain de la Sécurité intérieure, chargé notamment du contrôle de l'immigration.
"La frontière sud n'est pas sécurisée aujourd'hui, mais dans seulement trois jours, nous aurons le président Donald Trump, et il sécurisera notre frontière", a affirmé l'actuelle gouverneure du Dakota du Sud (nord) devant une commission du Sénat.
Donald Trump a de nouveau axé sa campagne présidentielle en 2024 sur l'immigration et a assuré que dès sa prestation de serment lundi, il lancerait "le plus grand programme d'expulsions de l'histoire américaine", en utilisant les forces armées si nécessaire.
"Le président Trump a gagné la dernière élection avec un mandat clair, et ce mandat veut que les Américains sécurisent cette frontière", a déclaré Kristi Noem devant la commission.
En cas de confirmation par le Sénat de sa nomination, elle serait responsable de plus de 260.000 employés fédéraux, soit le troisième plus gros ministère des Etats-Unis derrière le Pentagone et les Anciens combattants.
Elle serait ainsi à la tête des agences chargées du programme d'expulsions du futur président mais aussi de la sécurité des frontières, de la cybersécurité, ou encore de la réponse aux catastrophes naturelles.
Si la plupart des questions de la commission se sont concentrées sur l'immigration, Kristi Noem a aussi été interrogée sur la question de la distribution d'aide financière fédérale après une catastrophe naturelle. Donald Trump et d'autres ténors républicains ont affirmé récemment qu'une telle aide à la Californie -- Etat démocrate actuellement ravagé par des incendies -- devait se faire sous certaines conditions, notamment la mise en place de réformes voulues par le camp conservateur.
"Sous ma direction au ministère de la Sécurité intérieure, il n'y aura aucun parti pris politique sur la manière dont l'aide aux sinistrés sera fournie", s'est toutefois engagée la probable future ministre.
Pressentie un temps pour devenir la colistière de Donald Trump à la présidentielle de novembre, les chances de Kristi Noem avaient pris un sérieux coup fin avril avec la publication d'extraits de ses mémoires.
La gouverneure y écrivait avoir tué par balle sa chienne Cricket, âgée d'un peu plus d'un an, parce qu'elle était "indomptable".
"Je détestais cette chienne" qui avait notamment gâché, racontait-elle, une chasse au faisan parce qu'elle était surexcitée, puis avait tué des poulets.
Aux Etats-Unis, où les chiens ont une place de choix et sont souvent considérés comme des membres de la famille, la nouvelle avait fait scandale. Kristi Noem avait notamment été comparée dans un talk-show à Cruella d'Enfer, la méchante des "101 Dalmatiens".
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