Le Conseil constitutionnel a validé vendredi les dispositifs législatifs "anti-Huawei" en France, contestés par les opérateurs télécoms SFR et Bouygues Telecom, qui vont devoir retirer les antennes Huawei de réseau mobile 5G déjà installées dans le pays.
Le Conseil constitutionnel juge que le législateur a voulu préserver les réseaux mobiles "des risques d'espionnage, de piratage et de sabotage qui peuvent résulter des nouvelles fonctionnalités offertes par la cinquième génération de communication mobile" afin de "préserver les intérêts de la défense et de la sécurité nationale". "Ce faisant, ces dispositions mettent en oeuvre les exigences constitutionnelles inhérentes à la sauvegarde des intérêts fondamentaux de la Nation", a ajouté dans son communiqué le Conseil constitutionnel.
SFR et Bouygues, partenaires d’Huawei
SFR et Bouygues Telecom, les deux opérateurs français qui ont bâti pour moitié leur réseau mobile avec Huawei, avaient déposé des questions prioritaires de constitutionnalité (QPC) face au préjudice lié aux fortes restrictions imposées à l'équipementier chinois sur le marché de la 5G.
Huawei n’est pas explicitement interdit
La France n'a pas interdit explicitement le matériel Huawei pour le déploiement du futur réseau mobile, mais l'Agence nationale chargée de la sécurité informatique (Anssi) a restreint très fortement fin août les autorisations d'exploitation. Bouygues Telecom a ainsi expliqué qu'il allait devoir retirer 3.000 antennes Huawei d'ici à 2028 dans les zones très denses en population, et qu'il avait interdiction d'utiliser des antennes Huawei pour la 5G à Strasbourg, Brest, Toulouse et Rennes.
Accusation d’espionnage au profit de la Chine
Huawei, l'un des leaders mondiaux des équipements 5G, est dans le collimateur des Etats-Unis qui le soupçonnent d'espionnage potentiel au profit de Pékin.
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