Les deux Soudans discutent de pétrole et de leur frontière commune

Les délégations de Khartoum et de Juba avec à leur tête les dirigeants des deux pays, sont en conclave à Addis Abeba, la capitale éthiopienne, afin de trouver un règlement aux différends qui portent sur la distribution des recettes pétrolières et la dispute de leur frontière commune, a constaté APA. Selon des sources diplomatiques, les négociations en cours présidées par les présidents Omar el-Béchir et Salva Kiir, qui sont entrées dans leur seconde journée consécutive, pourraient déboucher sur un accord pour une meilleure redistribution des richesses générées par la manne pétrolière.

 La même source a relevé que le principal enjeu de ces assises consistera à ramener les deux parties à conclure un accord de paix destiné à sceller définitivement la réconciliation par un règlement du différend frontalier qui a failli provoquer la guerre entre les deux voisins en début d’année. Le Nord et le Sud Soudan étaient au bord de l’embrasement suscité par une dispute affairant au partage des revenus du pétrole et à la délimitation des frontières depuis que le Sud Soudan s’est séparé du Nord en devenant un Etat indépendant en juillet 2011.

 Au cours de ces dernières années, l'UA s’est fortement mobilisée sur cette question et a maintenu une interaction soutenue avec les parties prenantes soudanaises. En octobre 2009, le Conseil de paix et de sécurité (CPS) a mis en place le Groupe de mise en oeuvre de haut niveau de l'UA (AUHIP), dirigé par l'ancien Président Thabo Mbeki et comprenant les anciens Présidents Abubakar Abdulsalami et Pierre Buyoya. Cette décision a permis de promouvoir un niveau de mobilisation et d’appui sans précédent de la part du continent. Tout au long de son engagement l'UA, notamment à travers le Groupe de haut niveau, a été animée par la conviction que les Soudanais tiennent entre leurs mains les réponses aux défis actuels. Dans le même temps, l’UA reconnaît que la crise entre le Soudan et le Soudan du Sud est aussi une crise africaine, et que de ce fait, l'Afrique a le devoir d'aider les deux États à parvenir à une solution durable