Pour la première fois depuis une attaque au couteau aux Etats-Unis en août qui a failli lui coûter la vie, l'écrivain britannique Salman Rushdie est réapparu jeudi soir en public à New York lors d'un gala d'une organisation de défense des écrivains.
Le célèbre romancier d'origine indienne, naturalisé américain et qui vit à New York, a reçu une récompense d'honneur du groupe de défense de la liberté d'expression et de la littérature, PEN America, dont il a été le président.
L'intellectuel de 75 ans, portant des lunettes avec un verre noir à l'oeil droit, s'est d'abord fait photographier sur le tapis rouge du gala dans l'écrin du Musée américain d'histoire naturelle près de Central Park, à Manhattan.
Sa présence n'avait pas été annoncée et il s'est adressé, ému, aux 700 invités du gala.
PEN America, association qui oeuvre à la liberté d'expression n'a jamais été aussi "importante", a dit Salman Rushdie, cité dans un communiqué de PEN America.
"Le terrorisme ne doit pas nous terroriser. La violence ne doit pas nous dissuader. La lutte continue", a-t-il proclamé en français, espagnol et anglais.
Le 12 août dernier, il avait été invité à une conférence littéraire à Chautauqua, petite ville culturelle et bucolique dans le nord-ouest de l'Etat de New York, près du Grand Lac Erié.
Au moment de prendre la parole, un jeune Américain d'origine libanaise soupçonné d'être sympathisant de l'Iran chiite s'était jeté sur lui, armé d'un couteau, et l'avait poignardé une dizaine de fois.
Des spectateurs et des gardes avaient alors maîtrisé l'assaillant aussitôt interpellé, inculpé et incarcéré depuis dans l'attente d'un procès.
"S'il n'y avait pas eu ces gens, je ne serais certainement pas ici aujourd'hui. J'étais la cible ce jour-là, mais ils ont été des héros (...) Je leur dois ma vie", a lancé Salman Rushdie.
Son agent littéraire Andrew Wylie avait révélé en octobre qu'il avait perdu la vue d'un oeil et l'usage d'une main.
En février, lors de la sortie de son dernier roman "Victory City", l'écrivain avait confié au magazine des élites culturelles The New Yorker, dans sa première interview depuis son attaque, avoir beaucoup de mal à écrire et souffrir de stress post-traumatique.
Adulé par les élites en Occident, détesté par des extrémistes musulmans en Iran ou au Pakistan -- certains s'étaient réjouis de son agression -- Salman Rushdie est une icône de la liberté d'expression.
Il vit depuis 1989 sous la menace de mort d'une fatwa émise par l'Iran, après la publication de son livre "Les Versets sataniques".
5 Commentaires
Ayatollah
En Mai, 2023 (09:59 AM)Reply_author
En Mai, 2023 (10:19 AM)Reply_author
En Juin, 2023 (08:28 AM)Mohamed Lo
En Mai, 2023 (10:15 AM)Reply_author
En Mai, 2023 (11:56 AM)Blablabla
En Mai, 2023 (10:45 AM)il y a des gens qui sont tellement bornés et obtus qu’ils ne comprendront jamais certains principes qui permettent vivre en paix dans une société libre. La liberté leur fait peur, car ils vivent dans une dimension dominée par la crainte. Tout cela à cause des certaines croyances absurdes (importées). J'ai pitié d'eux, qu'elle vie misérable qu'ils mènent!
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En Mai, 2023 (11:28 AM)Ils dénoncent les haines,mais ils haïssent les Russes,ils haïssent les chinois,ils haïssent les iraniens,ils haïssent l Islam,ils haïssent les arabes,ils haïssent les négres.
Les occidentaux et l hypocrisie,le 2 poids 2 mesures,c est une longue histoire d amour,encrée dans leur ADN
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En Mai, 2023 (15:16 PM)Sauf que Rushdie est un indien (et non pas un occidental), quant à la haine il faut se focaliser plutôt sur celle des iraniens, de russes, des arabes, des islamistes, des "nègres" ai lieu d’aller voir ce qui se passe chez les toubab
Khalil
En Mai, 2023 (14:30 PM)Reply_author
En Mai, 2023 (15:30 PM)Tout comme toi! Tu vis dans la terreur ("divine") jour après jour, tout au long de ta vie. Je trouve ça horrible, c'est comme si on allait s'auto-infliger un châtiment constant qui nous empêche di vivre libres, de vivre notre vie pleinement et on allait vivre une vie dessinée par une entité imaginaire, qui ne se montre pas, mais qui prétend de nous imposer sa cadence.
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