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Obama à l'offensive, appelle à partager les fruits de la croissance

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Obama à l'offensive, appelle à partager les fruits de la croissance
«Je crois encore que nous sommes plus qu'une collection d'états rouges et d'états bleus, je crois que nous sommes les États-Unis d'Amérique», a dit Barack Obama, reprenant la formule qui avait fait mouche lors de son discours phare de Boston en 2004.
Dans son discours sur l'état de l'union, le président américain a aussi appelé le Congrès à lever l'embargo contre Cuba et affiché la solidarité américaine avec les victimes du terrorisme «d'une école du Pakistan aux rues de Paris».


«Nous avons vécu des temps difficiles, mais ce soir, une page se tourne…L'ombre de la crise est passée», a lancé mardi soir Barack Obama. Après deux années de paralysie creuses et frustrantes, qui se sont soldées par un raz de marée républicain aux deux chambres du Congrès, le président américain, tour à tour souriant, taquin et sans concessions, semblait avoir retrouvé sa foi et sa détermination pour son discours sur l'état de l'Union. Les deux chambres du Congrès au grand complet, mais aussi son cabinet, les juges de la Cour suprême, l'état major, et le corps diplomatique de Washington, étaient réunis pour l'écouter.

Très offensif et optimiste, Barack Obama a commencé par peindre un tableau très positif de la remarquable reprise de l'économie américaine, «qui connaît sa période de plus forte croissance depuis 1999», a-t-il souligné sous les applaudissements nourris de son camp, tandis que les républicains faisaient grise mine. Le président a pris plaisir à énumérer «les bonnes nouvelles», évoquant le taux de chômage tombé à 5,6%, l'essor de l'industrie gazière et pétrolière nationale qui fait des Américains le numéro un mondial du secteur, sans oublier les 10 millions d'Américains nouvellement assurés grâce à sa loi sur l'assurance santé. «L'économie pour les classes moyennes, ça marche», a-t-il lancé, rappelant à quel point sa stratégie économique avait été critiquée par ses adversaires politiques qui l'accusent de vouloir entrainer l'économie dans un cycle d'endettement sans fin par des dépenses sociales inconsidérées. 

Pour Obama, «il est donc temps d'ouvrir un nouveau chapitre» en prenant les initiatives qui permettront de partager cette croissance avec tous ceux qui en restent exclus et continuent à peiner pour joindre les deux bouts. Pour ce faire, il a appelé le Congrès à supprimer une niche fiscale sur la taxation des revenus du capital qui frapperait presque exclusivement le 1% des contribuables les plus riches. Il propose par ailleurs la simplification de l'accès à la propriété, la hausse du salaire minimum, le développement des congés maternité et des congés ou encore la gratuité sous condition des community collèges, sorte d'IUT qui offrent des formations courtes. Obama a aussi plaidé en faveur d'un plan pour développer les infrastructures du pays, appelant les républicains à se rallier à cette idée au lieu de s'obstiner à vouloir soutenir le projet d'oléoduc keystone. Cette sortie était une manière de prévenir qu'il n'a nullement l'intention de baisser pavillon face aux pressions de l'opposition. Obama a d'ailleurs évoqué son intention d'utiliser son droit de veto à plusieurs reprises, indiquant notamment qu'il ne laisserait pas les républicains défaire sa loi santé ou tenter de détruire ses initiatives pour lutter contre le changement climatique. «Je ne permettrai pas que l'on mette en péril la santé future de nos enfants», a-t-il lancé.


Obama a aussi appelé le Congrès à ne pas le pousser trop loin sur la question de nouvelles sanctions contre l'Iran, estimant une telle approche totalement contreproductive. «Donnons une chance à la diplomatie», a-t-il dit. Le président a d'ailleurs plaidé de manière plus générale pour une politique étrangère qui fasse plus de place à la diplomatie, au lieu de penser en premier lieu à recourir à la force. «La question n'est pas de savoir si l'Amérique va prendre le leadership, mais de quelle manière elle le fera, a-t-il dit, se disant partisan d'une approche «intelligente» qui s'appuie sur des partenariats au lieu de se hâter d'envoyer partout des troupes au sol. Obama n'en a pas moins demandé au Congrès de voter une autorisation d'utilisation de la force pour combattre l'Etat islamique. «Nous en avons besoin», a-t-il dit. Il a surtout tenté de convaincre l'assistance que son approche ferme mais maîtrisée et prudente sur le dossier ukrainien - et sa gestion de la menace russe par le biais de sanctions dures et d'une cohésion de l'alliance - portait ses fruits. «On nous avait dit que Poutine jouait sa partie de main de maître, mais regardez la situation maintenant, la Russie est isolée et son économie est en miettes». Obama a aussi profité de l'aura qui lui a conféré son initiative sur Cuba pour appeler solennellement le Congrès à lever l'embargo. «Quand une stratégie ne marche pas pendant 50 ans, il faut essayer autre chose», a-t-il dit.

Barack Obama a aussi affiché la solidarité américaine avec toutes les victimes du terrorisme «d'une école du Pakistanaux rues de Paris». «Nous allons continuer à chasser les terroristes et à détruire leurs réseaux, et nous nous réservons le droit d'agir unilatéralement», a-t-il ajouté. Il a aussi dénoncé «la résurgence déplorable de l'antisémitisme dans certaines parties du monde», condamnant par ailleurs «les stéréotypes insultants contre des musulmans, dont la grande majorité partage notre engagement pour la paix».

Dans la dernière partie de son discours, Obama a appelé ses adversaires républicains à créer des ponts et à travailler avec lui. «Je crois encore que nous sommes plus qu'une collection d'états rouges et d'états bleus, je crois que nous sommes les États-Unis d'Amérique», a-t-il dit, reprenant la formule qui avait fait mouche lors de son discours phare de Boston en 2004. «Je ne rechercherai pas seulement vos idées, je chercherai à travailler avec vous, a-t-il promis aux républicains, leur tendant la main après un discours dans l'ensemble sans ménagements. «Débattons, mais sans nous diaboliser ; ayons des querelles mais dignes de cette institution», a-t-il conclu à l'intention du Congrès.


3 Commentaires

  1. Auteur

    Thebestexperiment.

    En Janvier, 2015 (06:24 AM)
    May God continue to bless the United States of America.

    I Love this country.
    Top Banner
  2. Auteur

    Parisien75

    En Janvier, 2015 (07:54 AM)
    Good job Mr President.
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    Auteur

    Dia

    En Janvier, 2015 (13:45 PM)
    THANKS PRESIDENT

    I know that i m in usa and i feel end see it
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