Emmanuel Macron s'est rendu à Mayotte ce jeudi où le chef de l'État a été pris à partie par de nombreux Mahorais qui déplorent les conditions de vie sur l'archipel suite au passage du cyclone Chido.
Emmanuel Macron a été pris à partie et hué ce jeudi 19 décembre lors de son déplacement à Mayotte, ravagé par le cyclone Chido. Dernier exemple en date, à Pamandzi, sur l'île de Petite-Terre, où plusieurs Mahorais ont appelé à sa démission et ont hué le chef de l'État.
De nombreuses personnes ont reproché le manque d'action de l'État pour leur venir en aide, criant "démission, démission, démission!" Cela a amené Emmanuel Macron à s'expliquer sur le soutien notamment en vivres alimentaires. "Là vous avez eu les premières distributions, je sais que c'était insuffisant. Le fret ne peut pas être organisé avant, c'était impossible. Ils ont fait avec ce qu'ils avaient en stock ici. Là, il y a les premières arrivées", a déclaré Emmanuel Macron devant une foule véhémente.
"On veut de l'eau !"
Plus tôt dans la journée, le chef de l'État a été confronté à la détresse des habitants de l'archipel dévasté. Dès son arrivée une employée de l'aéroport de Petite-Terre a interpellé Emmanuel Macron. "Restez une semaine! Passez par tous les coins. Mayotte, y a rien qui reste. Tout est parti. On n'a rien. Pas d'eau. Rien pour s'abriter (...) On ne peut payer qu'en liquide, qu'est-ce qu'on va manger?", a-t-elle dit, en larmes, au chef de l'État.
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Plus tard, lors d'une visite au centre hospitalier de Mamoudzou (CHM) endommagé par la catastrophe, un agent hospitalier a interpellé le président de la République: "On veut de l'eau !"
"Monsieur le président, on est tous insécurisés. Les gens se battent pour avoir un peu d'eau. Les avions militaires sont pas arrivés ici", a ensuite renchérit une femme.
Plus tard, un Mahorais en colère l'a ensuite invectivé sur le manque d'eau, six jours après le passage du cyclone. "L'eau n'y est pas, aucun service n'est là, après six jours c'est normal?", lui a-t-il alors lancé.
Le dernier bilan provisoire fait état d'au moins 31 morts. Un chiffre qui devrait être amené à être revu à la hausse. "Il est vraisemblable qu'il y ait beaucoup plus de victimes" que le bilan provisoire qui s'élève actuellement à 31 morts, a affirmé Emmanuel Macron.
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