« Révolution de notre temps », « Libérez Hong Kong », quelques heures après le retrait de la loi d’extradition, les slogans sont de retour devant le Parlement hongkongais. Pour cette conférence de presse improvisée à la nuit tombée, les orateurs portent cagoule et casques de chantier : l’annonce de Carrie Lam ne les a pas satisfaits, c’est « un pansement sur une plaie à vif », expliquent-ils.
Robe tailleur, Jina travaille dans une multinationale de l’une des tours de verre du quartier. « Si elle avait retiré la loi il y a trois mois, dit-elle, tout le monde aurait été content. Maintenant on a vu des policiers frapper des civils dans le métro. Nous devons donc continuer à nous battre pour la justice. »
Ce combat par la justice, ces élèves en ingénierie civile rassemblés dans les rues commerçantes de Wan chai non loin des institutions, y ont consacré leur été. Klaxon des automobilistes pour saluer la bonne nouvelle. « C’est une très bonne nouvelle. On s’est beaucoup battu pour ce résultat », confie Tom, 21 ans.
Un bon résultat, mais qui ne va pas assez loin, estime Andy Yep, 70 ans, retraité et joueur de football amateur dans un stade du centre-ville : « Hong Kong est devenu un état policier. La police est dans le métro, devant les écoles. Carry Lam a fait de sérieuses erreurs. »
Des erreurs que semblent prêts à pardonner les milieux d’affaires seuls à se féliciter ouvertement de ce retrait de la loi, impatients de voir l’économie hongkongaise redémarrer
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