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Vladimir Poutine calme le jeu après les sanctions américaines

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Poutine recule devant les Usa

Vladimir Poutine a assuré vendredi que la Russie n'expulsera aucun diplomate américain en réaction à l'annonce de sanctions prises contre Moscou pour son implication présumée dans le piratage informatique survenu durant la campagne présidentielle américaine. Le président russe déplore que Barack Obama ait choisi de conclure ainsi ses deux mandats à la Maison blanche et dit attendre l'arrivée de son successeur, Donald Trump, pour se prononcer sur l'avenir des relations entre les deux grandes puissances.

"Nous n'allons expulser personne", dit-il dans un communiqué émis par le Kremlin. "Nous nous réservons le droit d'adopter des mesures de représailles mais nous ne nous abaisserons pas au niveau de cette diplomatie de 'cuisine' irresponsable", ajoute-t-il. Les enfants des diplomates américains en poste à Moscou sont invités à une fête de fin d'année au Kremlin, dit-il encore. Ce communiqué a fait suite à l'annonce par le ministère des Affaires étrangères que Moscou entendait expulser 35 diplomates américains et interdire au personnel diplomatique des Etats-Unis d'utiliser une datcha et un entrepôt de Moscou.

Il était toutefois précisé que le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, soumettrait au préalable l'adoption de ces mesures au président Poutine. Le maître du Kremlin souligne qu'il préfère attendre de voir ce que décidera Donald Trump après son entrée à la Maison blanche le 20 janvier. Barack Obama a ordonné jeudi l'expulsion de 35 diplomates russes et imposé des sanctions contre deux agences de renseignement que les Etats-Unis soupçonnent d'être impliquées dans un piratage informatique qui aurait eu une incidence sur l'élection présidentielle du 8 novembre.

Le Kremlin réfute les accusations américaines, tout en doutant de la portée de sanctions prises à moins d'un mois de la fin du mandat du président démocrate, et Sergueï Lavrov, vendredi, les a à nouveau jugées sans fondement. Le Premier ministre russe, Dmitri Medvedev, a, lui, manié l'ironie. "il est regrettable de voir que l'administration Obama, qui avait commencé par raviver nos relations, achève son mandat dans une agonie anti-Russie. RIP (Repose en paix-NDLR)", écrit-il sur sa page Facebook.

QUE FERA TRUMP ? Ces mesures de rétorsion marquent une nouvelle dégradation de relations russo-américaines déjà fortement abîmées ces dernières années par les guerres en Ukraine et en Syrie. Celles qui concernent les responsables du renseignement visent neuf entités ou individus : les services de renseignement militaires (GRU) et les services de sécurité (FSB), quatre agents du GRU et trois entreprises ayant "fourni un soutien matériel aux opérations informatiques du GRU". Dans un communiqué diffusé de Hawaï, où il passe les fêtes de fin d'année en famille, Barack Obama écrit : "Ces actions font suite aux avertissements que nous avons adressés de manière répétée au gouvernement russe, en privé et en public.

Elles sont une réponse nécessaire et adaptée aux actions visant à nuire aux intérêts américains en violation des normes de comportement internationales établies". "Tous les Américains doivent s'alarmer des menées de la Russie", ajoute-t-il. On ignore si Donald Trump, qui a fait l'éloge de Vladimir Poutine et désigné des personnalités jugées proches de Moscou pour composer sa future administration, cherchera à revenir sur ces mesures. Le futur président a balayé les accusations de la CIA et des autres agences de renseignement américaines qui ont conclu que la Russie était à l'origine de cyberattaques.

Il rencontrera sous peu les responsables de la communauté du renseignement. Le prochain secrétaire général de la Maison blanche, Reince Priebus, a déclaré qu'il ne tolérait pas le fait que des gouvernements étrangers se livrent à un piratage informatique contre des institutions américaines. "C'est mal, c'est une chose que nous n'acceptons pas", a-t-il dit sur Fox News. Selon un haut responsable américain, Donald Trump pourrait annuler les décisions de Barack Obama car elles relèvent de l'exécutif. Il a toutefois "déconseillé" une telle initiative.

RAPPORT AU CONGRÈS

Si cela devait être le cas, l'homme d'affaires se heurterait à l'opposition de nombre de membres du Parti républicain au Congrès. Le président républicain de la Chambre des représentants, Paul Ryan, s'est ainsi félicité des sanctions, jugeant qu'elles auraient dû l'être depuis longtemps, car Moscou "cherche constamment à nuire aux intérêts américains", a-t-il dit. Les sénateurs républicains John McCain et Lindsey Graham ont quant à eux annoncé leur intention de mener des efforts au Congrès pour "imposer des sanctions plus dures à la Russie".

Le FBI, la CIA et la direction du renseignement national américain ont conclu à la responsabilité de la Russie dans le piratage de serveurs du Comité national démocrate pendant la campagne présidentielle. Les agences conviennent que les attaques visaient à favoriser Donald Trump face à la candidate démocrate, Hillary Clinton. Selon les spécialistes de cybersécurité, Barack Obama veut dissuader la Russie ou d'autres Etats d'employer à l'avenir l'arme du piratage informatique pour influer sur la politique américaine. Un rapport du gouvernement sur les cyberactivités russes sera transmis dans les prochains jours au Congrès.

Le président américain a estimé que les Etats-Unis et leurs alliés devaient travailler ensemble pour s'opposer aux efforts de la Russie pour interférer dans les processus démocratiques. L'Allemagne s'est notamment inquiétée des risques de piratage russe avant les législatives de septembre 2017. Au plan diplomatique, le département d'Etat a déclaré "persona non grata" 35 agents de renseignement russes et décidé la fermeture de deux centres russes qui servaient à des activités de renseignement.

La décision affectera l'ambassade de Russie à Washington et le consulat de Russie de San Francisco. Les 35 agents russes, d'abord présentés comme diplomates, ont 72 heures pour quitter le territoire américain. L'accès aux deux centres, situés à New York et dans le Maryland, devait être interdit à tout responsable russe à partir de vendredi midi.

(Rédactions de Moscou et Washington, Jean-Stéphane Brosse, Eric Faye et Gilles Trequesser pour le service français)



1 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Décembre, 2016 (14:06 PM)
    Ce n'est pas ce meme Seneweb qui a publie hier que Poutine menace les USA de repressions??? Il n'y a que des menteurs a Seneweb. Et c'est bizzare qu'ils ne se rappellent meme pas de ce qu'ils ont publie quelques heures avant. Ils apportent eux memes des dementis sanglants a ce qu'ils ont ecrit sans se rendre compte. C'est du journalisme ca??

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