La crise syndicale qui secoue la justice sénégalaise continue de susciter des réactions. Dans un communiqué publié ce dimanche, Maitre Assane Dioma Ndiaye, avocat et militant des droits humains, a interpellé les autorités étatiques sur la nécessité d’apporter des réponses concrètes aux revendications des greffiers en lutte.
Selon le président d’honneur de la Ligue sénégalaise des Droits de l’homme (LSDH), chargé de mission à la FIDH à Paris, il est impératif que l’État prenne des mesures urgentes et satisfaisantes, notamment sur la question de l’uniformisation du statut des greffiers, une exigence au cœur du mouvement social. Il déplore que les crises dans les secteurs publics, et en particulier dans la justice, soient souvent traitées uniquement lorsqu’elles atteignent leur paroxysme.
Maitre Ndiaye souligne que la réforme ayant relevé les critères de recrutement des greffiers a été une décision unilatérale de l’État et qu’il revient donc aux autorités de corriger les disparités engendrées. Il appelle à des mesures compensatoires équitables, prenant en compte l’expérience professionnelle acquise par les greffiers en poste.
L’avocat rappelle également que ces solutions doivent être élaborées dans le respect du cadre institutionnel, en dehors de toute pression extérieure ou contrainte extraprétorienne. « En démocratie, il ne faudrait pas que les crises ne se résolvent qu’à leur paroxysme », a-t-il martelé, soulignant ainsi l’urgence d’une action préventive et concertée pour préserver la stabilité du service public de la justice.
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