Ndoff Faye et son ami Idy Ba ont cambriolé une boutique de vente de tissus à Campement Ngekhokh. La marchandise est mise dans deux sacs de riz qu'ils vendront à Amy Diop, à 600 000 F CFA.
Mais la propriétaire de la boutique, Fatoumata Ka, assure que c'est une valeur de 10 millions F CFA de marchandises qui a été volée.
La nuit des faits, les voleurs seront trahis par le numéro de matricule de la voiture qu'ils conduisaient. Car au moment de quitter les lieux, ils ont été aperçus par une personne qui a relevé le numéro de la plaque. Les gendarmes découvriront ainsi le conducteur.
Ils ont reconnu les faits devant le juge Maguette Diop. Ndoff Faye expliquera au tribunal que son enfant était tombé malade et qu'il n'avait rien trouvé de mieux que de cambrioler. Il s'en ouvre à son ami taximan Idy Ba qui va l'aider.
Après leur forfait, le commerçant Chaya Seck s'est chargé d'écouler les tissus volés composés de bazin riche, de brodé, de fil à fil. C. Seck les mettra en rapport avec Amy Diop, qui achète les deux sacs de tissus. C. Seck recevra une commission de 50 000 F CFA.
Des faits jugés aggravants par Me Bassirou Sakho, conseil de la partie civile Fatoumata Ka. Il a réclamé pour sa cliente la somme de 15 millions F CFA de dommages et intérêts.
L'association de malfaiteurs étant établie, le procureur a demandé au juge de condamner les prévenus à une peine exemplaire. Pour "une œuvre de salubrité publique", il a requis une peine de trois ans contre les deux voleurs (Ndoff Faye et Idy Ba).
Contre Chaya Seck et Amy Diop, relaxés pour vol, une peine d'un mois est demandée pour les délits de recel.
L'avocat des prévenus a appelé à la magnanimité du juge. Selon lui, condamner Ndoff Faye à trois ans ferme ne réglera pas le problème. Surtout qu'il a fait preuve de bonne foi en racontant ce qu'il a fait.
La femme de Ndoff Faye agresse la partie civile
Un autre fait qui a choqué est que dès la sortie de la salle d'audience, Fatoumata Ka a été attaquée par la femme de Ndoff Faye. Elle l'insulte et ne manque pas de l'agresser. La partie civile a été obligée de revenir dans la salle pour interpeller son avocat. La dame sera assistée pour sortir des griffes d'une femme hystérique qui, par son geste, cautionne l'acte de son mari.
Les prévenus seront fixés sur leur sort le 16 mai prochain.
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