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Justice

Le gouvernement sur l’affaire Bictogo : « Les opérations ont été menées dans la transparence et la légalité »

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Adama Bictogo, ministre ivoirien de l'Intégration africaine

Depuis plusieurs semaines, la presse parle de l’affaire de Snedai en tentant de « faire croire que les finances publiques ont subi un impact négatif du fait de la clôture du système des visas biométriques ». Le gouvernement, qui estime que le manque d’information est à la base de ces « insinuations totalement contraires aux faits », a apporté des précisions. Selon Seydou Guèye, le Sénégal n’a payé que 13 milliards au lieu de plus de 19 milliards de FCfa et les opérations ont été menées dans « la transparence et la légalité ».

« L'Etat a finalement payé à la société Snedai la somme de 13 milliards de FCfa alors que la société réclamait à l'Etat, pour solde du contrat de partenariat, un montant global de 19.708.514.802 FCfa », indique le gouvernement dans un communiqué envoyé par son porte-parole, Seydou Guèye. Rappelant les faits, M. Guèye a noté que c’est au regard de la situation d’insécurité sous-régionale caractérisée surtout par l’action de nombreux mouvements djihadistes dans la bande du Sahel, que l’Etat du Sénégal a initié un important projet de modernisation et d’équipement des services de sécurité et de l’administration territoriale. A cet effet, il a conclu, le 25 mars 2014, un contrat de partenariat avec la société Snedai, concessionnaire de services publics pour la production de visas biométriques.

Toutefois, l’Etat avait alors décidé d’affecter sa quote-part des ressources financières générées par les visas biométriques à l’achat, par le prestataire Snedai, d’équipements d’intervention mobiles ainsi que d’équipements militaires qui sont mis à la disposition des forces de police et de l’administration territoriale. Cette quote-part devait aussi servir, en sus de l’équipement de forces de police et de l’administration territoriale, à la réhabilitation et la construction, par la société Snedai, d’édifices publics destinés aux services déconcentrés de l’Etat (préfectures, sous-préfectures, commissariats de police, etc.), a-t-on noté.

Le gouvernement d’ajouter que le 8 janvier 2014, l’autorité contractante, au nom du Gouvernement, avait reçu l’autorisation de l’Autorité de régulation des marchés publics (Armp) par sa décision n°010/14/Armp/Crd. Comme pour toute autre opération de titrisation de recettes à venir pour l'Etat, cette affection exceptionnelle ne pouvait résulter que « d’une disposition de la loi de finances d’initiative gouvernementale », conformément aux dispositions de l’article 19, dernier alinéa, de la loi organique n°2001-09 du 15 octobre 2001, relative aux lois de finances.

Ainsi, précise le communiqué, le gouvernement a soumis au vote de l’Assemblée nationale cette affectation de recettes dans la loi de finances rectificative pour l’année 2014 (cf. Article 29 de la Lfr 2014). L’Assemblée en avait ainsi décidé. « Ainsi, toutes les obligations d’ordre légal et réglementaire sur la conclusion de ce contrat de partenariat ont été observées et remplies à date par le gouvernement », a fait remarquer le porte-parole.

Rupture du contrat
Il a rappelé que le 03 avril 2015, le gouvernement a décidé de suspendre le visa payant sur le territoire national à compter du 1er mai 2015.

Il donnait ainsi « une suite favorable » à la demande maintes fois réitérée de suppression des visas par les acteurs privés du secteur touristique national qui était alors « lourdement menacé par l’impact de la situation sécuritaire sous-régionale et de la maladie à virus Ebola ».

A cette date, fait-on remarquer, « Snedai avait fini de préfinancer et de mettre à la disposition de l’Etat du Sénégal la totalité des équipements prévus par le contrat, soit 338 véhicules et 156 motos pour un coût global de 7.889.350.000 FCfa (147 véhicules et 156 motos pour les services de police et 191 véhicules pour l’Administration territoriale)  et des matériels d’intervention militaire des forces spécialisées de police pour un coût global de 1.978.880.000 FCfa ».

A la date de la rupture du contrat par l’Etat, Snedai a ainsi préfinancé, pour le compte de l’Etat, sur les recettes attendues de la mise en œuvre du système de visas biométriques, la somme de 9.878.056.572 FCfa. Les équipements ont été livrés. « Ils sont utilisés actuellement par les forces de police et l’administration territoriale », dit-on.

Equipements cédés à l’Etat
En outre, « Snedai a remis à l’Etat, pour pleine propriété, l’ensemble des équipements informatiques (matériels et logiciels) acquis dans le cadre de la mise en œuvre du système de visas biométriques, après négociations, à leur valeur résiduelle, soit 582.829.073 FCfa (pour des investissements d’un coût initial de 1.316.309.316 FCfa). De plus, selon le gouvernement, les opérations en suspens, notamment les salaires et rémunérations dus, les dettes fournisseurs, les engagements bancaires, les intérêts sur emprunts, ainsi que les moins values de recettes pour la société ont été évalués, et Snedai réclamait à l'Etat, pour solde du contrat de partenariat, un montant global de 19.708.514.802 FCfa. Sur la base de telles informations, le gouvernement affirme que dans le cadre de ce contrat, les opérations ont été menées dans « la transparence et la légalité ».

Daouda MANE



7 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Mai, 2016 (19:52 PM)
    "toutefois, l’Etat avait alors décidé d’affecter sa quote-part des ressources financières générées par les visas biométriques à l’achat, par le prestataire Snedai, d’équipements d’intervention mobiles ainsi que d’équipements militaires qui sont mis à la disposition des forces de police et de l’administration territoriale. Cette quote-part devait aussi servir, en sus de l’équipement de forces de police et de l’administration territoriale, à la réhabilitation et la construction, par la société Snedai, d’édifices publics destinés aux services déconcentrés de l’Etat (préfectures, sous-préfectures, commissariats de police, etc.), a-t-on noté."



    VOICI L'ARNAQUE.MBAYE NDIAYE INDIQUE A BICTOGO LES BESOINS,CELUI-CI LES SURFACTURES POUR LEUR REVERSER L'ARGENT...SIMPLE.

    POURQUOI L'ETAT NE PEUT -IL PAS CONSTRUIRE SES PROPRES BATIMENTS OU ACHETER LES EQUIPEMENTS DIRECTEMENT?

    MACKY A BEAUCOUP APPRIS DE WADE.

    C'ETAIT LE MAUVAIS CANDIDAT A ELIR...IL S'EST ENRICHI AVEC CES PRATIQUES ET CE N'EST PAS LUI QUI VA LES ARRETER...THE WRONG GUY FOR THE JOB
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  2. Auteur

    Leuz

    En Mai, 2016 (22:48 PM)
    vous etre des tocard imbecil vous avez decu les senegalais jeter 13 milliard come sa senegal doumoussadem ay tocard nionoudjite danouy tanonerek
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    Auteur

    Anonyme

    En Mai, 2016 (03:19 AM)
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    Auteur

    Clauvis

    En Mai, 2016 (12:34 PM)
    Ce gouvernement nous prend pour des nains !

    Tout le monde sais que c'est de l'argent détourné car le patron de BICTOGO est un ami du président SALL il a participé au financement de la campagne électorale avec 5 véhicules4x4 et le marché des visas biométriques lui etait attribué sans appel d'offre ! Par conséquent considérez ces 13 milliards comme un cadeau que macky fait à son ami pour son soutien sur le dos du contribuable sénégalais et basta !
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    Auteur

    Anonyme

    En Mai, 2016 (14:09 PM)
    Chers Journalistes, il faut creuser encore cette piste et se demander comment le gouvernement du Sénégal a pu faire affaire avec ce Monsieur Bictogo, un personnage douteux et un délinquant a col blanc, viré du gouvernement ivoirien pour corruption et détournement d'argent public. ci-dessous un extrait d'article de Koaci.com:



    COTE D'IVOIRE - ABIDJAN LE 22 MAI 2012 © koaci.com - Dans un communiqué de la présidence transmis ce mardi à la rédaction de KOACI.COM ([email protected]), notre rédaction apprend que le président ivoirien a, par décret, mis fin aux fonctions ministérielles du ministre de l'intégration africaine d'Adama Bictogo. Le communiqué indique que Daniel Kablan Duncan, actuel ministre des affaires étrangères, assurera désormais aussi cette fonction.



    Adama Bictogo, envoyé au Mali en tant que représentant de Ouattara pour le compte de la Cedeao dans la crise malienne faisait, au delà des faits de mauvais rapports présentés au président en exercice de la CEDEAO suscitant la colère de ce dernier, l'objet de multiples scandales ces derniers jours dont certains liés aux déchets toxiques avec d'importants détournements de fonds et à des connivences supposées avec des membres de l'ex junte du CNRDRE sur des marchés liés notamment à l'or à l'est du pays.



    Rappelons qu'Adama Bictogo, nouvellement député RDR d'Agboville, n'en est pas à sa première exclusion. Il avait déjà été renvoyé de son poste de conseiller spécial à la primature sous l'ère Guillaume Soro en 2007 et ce pour des raisons d'affaires douteuses, avec à l'époque le ministre défunt Désiré Tagro, sur les passeports biométriques et le dédommagement des victimes des déchets toxiques au delà de ses citations dans de multiples rapports d'ong notamment sur le trafic de cacao par le Togo au moment de la rébellion.



    Compte tenu de ce passif, bon nombre d'observateurs avaient été surpris de voir Bictogo nommé par Alassane Ouattara dans un gouvernement d'une république annoncée désormais "irréprochable".

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    Auteur

    Anonyme

    En Mai, 2016 (21:52 PM)
    Pourquoi confier l'équipement de nos forces de défense et de sécurité ainsi que celle de notre administration territoriale à un ivoirien, renvoyé du gouvernement de son pays ? L'Etat ne s'est il pas par ce moyen défait de ses principales missions ? Nébuleux ...
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    Auteur

    Serere

    En Mai, 2016 (12:47 PM)
    pourquoi payer Bictogo des milliards et oublier les bailleurs de logements subventionnés qui attendent depuis plus d'un an le remboursement de leurs frais de remise en état. Toujours du clientélisme d'état et du "2 poids, 2mesures".

    De grace, un peu de respect

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