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Justice

Nigéria - 149 prisonniers morts à la caserne de Giwa en 2016, dont 11 enfants : Les victimes de la lutte contre Boko haram

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NIGERIA - 149 prisonniers morts à la caserne de Giwa en 2016, dont 11 enfants : Les victimes de la lutte contre Boko haram

Amnesty International a recensé 149 décès en 2016 parmi les prisonniers de la caserne de Giwa à Maiduguri, au Nigeria. L’Ong fait état de onze enfants de moins de six ans dont quatre bébés parmi les victimes. Ce centre de détention militaire, situé dans l’Etat de Borno au Nord-Est du Nigeria, détient actuellement 1 200 personnes, entre autres 120 enfants, «dans des conditions de surpopulation et d’insalubrité», selon le rapport publié par l’organisation de défense des droits de l’Homme. Ces prisonniers seraient morts de maladies, de faim, de déshydratation et de blessures par balles.

Réagissant particulièrement à la situation des enfants, Netsanet Belay, directeur de la Recherche et des actions de plaidoyer pour l’Afrique à Amnesty International, a déclaré qu’il «est à la fois douloureux et terrifiant d’apprendre que des bébés et de jeunes enfants sont morts en détention militaire dans des conditions terribles. Nous avons tiré à maintes reprises la sonnette d’alarme concernant le nombre élevé de décès de détenus à la caserne militaire de Giwa, mais ces révélations montrent que, pour les adultes comme pour les enfants, Giwa reste un lieu de mort». Il a aussi appelé à libérer ou à remettre aux autorités civiles, tous les prévenus ajoutant qu’«il est temps que le Président Buhari tienne serment et ouvre une enquête sur ces décès, libère les enfants et ferme le centre de détention de la caserne de Giwa sans plus attendre».

«On peut compter les côtes sur le corps de chacun»
Amnesty a recueilli les témoignages de plusieurs ex-détenus corroborant leur constat tant sur les décès que sur les conditions insalubres de détention. Ainsi, un ancien de la caserne de Giwa affirme que les matins, les cadavres sont évacués dehors, après un passage à la morgue de Maiduguri, ils sont ensuite emmenés dans des fosses communes par camions-poubelles. Selon l’Ong, des images satellites et des photos viennent affermir cette théorie. Une femme de 40 ans relate notamment que les soldats ignorent «les demandes de soins médicaux» avant d’ajouter que «la rougeole est arrivée avec la saison chaude. Vous voyez la fièvre, le corps [du bébé] est brûlant et il pleure jour et nuit. Ses yeux sont rouges et sa peau présente des éruptions. Plus tard, du personnel médical est venu et a confirmé que c’était la rougeole». Un autre homme de 38 ans, emprisonné quatre mois, explique qu’un demi-litre d’eau par jour est distribué pour les détenus avec un petit bol de nourriture que chacun donne aux enfants. Concernant la surpopulation, il témoigne qu’il «n’y a pas de matelas, alors on dort à même le sol. La cellule est pleine à craquer. Vous pouvez vous allonger, mais seulement sur le côté, et il est impossible de changer de côté». 

Les dérives de la lutte contre Boko haram
Néanmoins, Amnesty Interna­tional met aussi en avant les améliorations qui ont eu lieu récemment, notamment les contrôles médicaux plus réguliers suite à la mort des enfants, de la nourriture, trois fois par jour ou encore des couvertures et des matelas. De même, 275 détenus ont été libérés le 12 février 2016 dont 50 enfants. Cependant, «les récentes arrestations collectives ont réduit à néant certaines de ces améliorations et le nombre de décès est en hausse», fait savoir le communiqué. La raison d’être de ce centre militaire d’emprisonnement est la lutte contre Boko haram. «La surpopulation à la caserne de Giwa est la conséquence d’un système d’arrestations et de détentions arbitraires massives dans l’Etat de Borno», déclare Amnesty, qui a recensé trois cas d’arrestations massives non justifiées en 2016 contre plus d’une centaine de personnes. Ce Guantanamo nigérian enferme sans preuve des suspects rebelles ou liés à des terroristes, ils n’ont pas de contact avec le monde extérieur et qui ne comparaissent pas devant une autorité judiciaire. Plus généralement, l’organisation de protection des droits humains avait publié un rapport en juin 2015, «révélant que 7 000 prisonniers étaient morts en détention militaire au Nigeria depuis 2011 de faim, de soif, de maladie, de torture et d’absence de soins médicaux ». Il dévoilait aussi «qu’en 2013, plus de 4 700 cadavres avaient été conduits à la morgue depuis la caserne de Giwa». 



2 Commentaires

  1. Auteur

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