Un couple nigérian, Prosper Ibrahima Sunday, 33 ans, et Christina, 23 ans, comparaissait devant le tribunal de grande instance de Mbour pour proxénétisme, traite de personnes et séquestration. Ils étaient accusés d’avoir fait venir une jeune femme, Sonia, du Nigeria au Sénégal sous prétexte d’opportunités de travail, avant de la contraindre à se prostituer.
L’enquête révèle que Christina aurait convaincu Sonia de venir à Saly, où elle a découvert que l’« emploi » était de la prostitution. Christina l’aurait même accompagnée pour obtenir une carte professionnelle. Lorsque Sonia, confrontée à des problèmes de santé nécessitant une opération, a voulu retourner au Nigeria, Christina s’y serait opposée, la retenant contre son gré.
À la barre, Christina a nié les faits, affirmant que le père de Sonia l’avait sollicitée pour aider sa fille à trouver un emploi. Selon elle, Sonia travaillait comme domestique et lui devait 620 000 FCFA pour des frais médicaux. Prosper, de son côté, a admis avoir prêté 600 000 FCFA à Sonia, mais a été relaxé faute de preuves suffisantes.
Le procureur, pointant les incohérences des déclarations et l’exploitation de la vulnérabilité de Sonia, a qualifié les faits d’« extrêmement graves » et requis deux ans de prison ferme et 200 000 FCFA d’amende contre chaque prévenu. Finalement, Christina a été condamnée à six mois de prison ferme, tandis que Prosper a été relaxé.
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