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Médoune, la mémoire de la Rts

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Médoune, la mémoire de la Rts
«Je ne peux pas rester un jour sans écouter la radio.» Ainsi s’exprime Médoune Mbow qui malgré la retraite, continue de flirter avec la radio «majeure».

Trente cinq années que l’union a été scellée avec la Radiodiffusion télévision sénégalaise (Rts). La flamme de l’amour continue de briller. L’idylle entre ce vendeur de chaussures et la radio «majeure» se poursuit. Médoune Mbow aime la station de radiodiffusion nationale. Son penchant pour ce médium n’a pas d’égal. «Je suis malheureux si la Rts n’émet pas.» Quand il parle de la Rts, les yeux de ce quinquagénaire pétillent de bonheur. Il vous parle des anciens journalistes, des animateurs, des différents correspondants régionaux et même des techniciens qui ont travaillé au niveau de cette chaîne depuis 35 ans. 

De teint noir, Médoune Mbow, âgé de 51 ans, pourrait être surnommé la mémoire de la Rts, tellement il connaît cette maison. Dans son quartier de Keur gou mack, il est  surnommé «Pa radio».  Poste transistor toujours collé à l’oreille, Médoune Mbow n’est jamais content. Et pour cause, assure-t-il, «ces derniers moments, l’écoute n’est plus bonne. Et là, j’interpelle le directeur général pour qu’il nous aide à améliorer la qualité d’émission». Mémoire d’éléphant, ce bout d’homme vous conte sans aucune hésitation, les noms de la vieille garde de la Rts.  «Je peux vous citer les noms de techniciens comme Omar Arame Fall, Aly Ba, Kiné Gadio, Marième Diouma Ka, Moussa Ndiaye, Tamsir Seck, Meïssa Ndoye, Babacar Gaye, Massar Guèye, papa Gora Diakhaté, mais aussi de jour­nalistes comme Gabriel Jacques Gomis, Mbaye Sidy Mbaye, Hélène Harley, Diégane Ndour, Momar Lô, Philippe Ndiogaye. Ils ont écrit des belles pages au service de Radio Sénégal. Ce sera difficile, voire impossible de les égaler», assure Médoune Mbow. 

Feru de radio, il écoute toutes les émissions et dans toutes les langues nationales, même s’il ne s’exprime qu’en wolof. Des regrets, il en a  surtout au niveau de sa radio.  «Il y a un grand changement à la radio. Il fut une époque où si tu étais un employé de la Radio, tu étais adulé et partout où tu passais, tu étais une star. D’ailleurs, à la fin de chaque séance de lutte, les reporters comme Moustapha Ndiaye et Mactar Diallo avaient du mal à rejoindre leur véhicule.  A l’époque, toutes les informations livrées par la presse étaient considérées comme parole d’évangile.  En son temps, quand tu disais que telle information, tu l’avais écoutée à la radio, avait été livrée par la Rts, les gens te croyaient  mais  présentement, ce n’est plus le cas. Et c’est dommage. Les journalistes d’antan étaient plus consciencieux, plus respectueux des règles déontologiques. J’aurais souhaité que ce soit encore le cas  mais malheureusement, beaucoup de choses ont changé actuellement dans l’environnement des médias.» Historien de la Rts, Médoune Mbow est nostalgique des revues de presse de jadis. 

«C’était un plaisir d’écouter la revue de la presse, qui n’avait rien à voir avec ce qui se passe actuellement. C’est une théâtralisation qui ne dit pas son nom. La première revue de presse sur les ondes de la Rts a été faite par Gabriel Jacques Gomis. Elle était rediffusée à 13 heures. Après Gabriel Jacques Gomis, c’était Martin Faye. Badara Cissé a pris le relais de Martin Faye. Ces présentateurs de revue de presse, contrairement aux jeunes d’aujourd’hui, le faisaient très bien. Les revues de presse d’alors avaient plus de valeur et de pertinence.» Il raconte une anecdote : «Il m’est arrivé d’appeler un jour Abdoul Magib Ndao, technicien à la Rts de Tamba, parce que pendant un an, je n’entendais plus  parler de lui, et j’ai voulu savoir ce qu’il devenait ; alors j’ai appelé. Le monsieur en question était surpris parce qu’il ne me connaissait pas.» 
Médoune Ndao aurait souhaité rencontrer Racine Talla, le nouveau Dg, pour lui exprimer de vive voix ce qu’il pense de sa chaîne : «Je visitais la radio grâce à Amadou Alex Niang qui est un ami à moi. Je commence à écouter la radio très tôt le matin. En contact avec le directeur général de la Rts, je lui demanderais de faire revenir certaines émissions présentées par de grands historiens comme Demba Lamine Diouf, Assane Makhorédia Samb, Kany Samb, Chérif Fall et des communicateurs comme Alioune Diagne. D’ailleurs, souvent des auditeurs ne manquaient pas de leur dire que leur relève risquait de ne pas être assurée. Et malheureusement, c’est le cas.»


1 Commentaires

  1. Auteur

    Guy

    En Septembre, 2014 (21:33 PM)
    monsieur racine talla directeur general de la rts^pour votre honneur prtere appeler mr mbow et le decorer au nom des agents de la rts. Cela pourrait bien le reconforter. Vs avez le coeur on vous connait d g. Merci

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