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Adiouza, chanteuse: « Le show-biz exige un look sexy »

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Adiouza, chanteuse: « Le show-biz exige un look sexy »

Adjouza, la fille du chanteur Ouza Diallo, a sorti son deuxième album intitulé « Lima Done ». La jeune artiste est sur les pas de son père. Elle commence à s’imposer dans le milieu musical. Elle veut faire une belle carrière sur la scène nationale et internationale. Seulement, Adji Ouza Diallo de son vrai nom est consciente qu’il lui reste du chemin à faire. Trouvée chez elle à Hamo 4, à Guédiawaye, la chanteuse a bien voulu répondre à nos questions. Elle est revenue sur ses débuts, ses déboires et ses succès. Mais l’une des choses qu’Adjouza a le plus retenues dans le milieu du show-biz, en tant que femme, est que « pour vendre son album, l’artiste doit être sexy ».

Parlez-nous un peu de vous. Qui est véritablement Adjouza ?
« Adjouza est naturellement la fille du chanteur Ouza Diallo. J’ai commencé la musique vers 2004. A ce moment, je venais juste de décrocher mon Bac. Je suis partie à Paris par la suite pour continuer mes études. Auparavant, je faisais des prestations dans les clubs de Dakar. Je jouais de la variété avec mon frère Cheikh Lô Ouza Diallo. On avait formé un groupe tous les deux en 2003 avant que je ne quitte le Sénégal pour la France. Je suis revenue au bercail en année de master pour sortir mon premier album « Madou Sarr ». Actuellement, je suis en pleine promotion de ma deuxième production, « Lima Done ». Je prépare aussi un album international ».

Vous étiez partie en Europe pour continuer vos études ou apprendre la musique ?
« En fait, c’était pour apprendre la musique. J’avais fait un concours d’entrée à l’Ecole nationale des arts (Ena) sans succès. Un échec qui m’avait fait très mal. Pour me consoler, j’ai tout fait pour quitter le pays, histoire d’aller étudier la musique en France. Je remercie de passage ma mère, c’est grâce à elle que je suis partie. J’ai réalisé ce rêve en 2004. En année de master en 2008, je suis rentrée pour sortir mon premier album. En gros, c’est mon échec au concours d’entrée à l’Ena qui m’avait motivée à aller étudier la musique. J’étais dans la banlieue parisienne à Saint-Denis, à l’université Paris 8 ».

Vous avez étudié la musicologie. Expliquez-nous un peu ce que c’est ? 
« Vous savez qu’au Sénégal, il n’y a pas beaucoup de musicologues ! Peut-être qu’il y en a d’autres, mais je n’en connais qu’un seul, et c’est  tonton Ousmane Sow Huchard alias Soléya Mama. D’ailleurs, je dois le rencontrer dans les jours à venir pour d’autres projets. Pour revenir à la question, j’ai étudié la musicologie jusqu’en maîtrise. En master, je me suis spécialisée en ethnomusicologie. Il n’ya pas une grande différence entre les deux disciplines. Sauf que l’ethnomusicologie est l’étude des musiques des traditions orales. Par exemple ici en Afrique, notre musique se transmet de génération en génération, contrairement en occident où elle est écrite. D’ailleurs, j’ai fait mon master sur la musique des Bassaris. Puis, j’ai côtoyé le milieu de l’arène pour comprendre les sonorités des « Tuss » que font les lutteurs. En gros, l’ethnomusicologie parle principalement de la musique traditionnelle alors que la musicologie étudie toutes les musiques. Il faut comprendre aussi que presque tous les pays ont leur musique traditionnelle, ce n’est pas seulement l’Afrique ».

Pourquoi cette envie brusque de faire de la musique ? Est-ce parce que vous avez voulu suivre les traces de votre père, un grand chanteur, ou est-ce que c’est venu naturellement ?
« C’est mon père qui m’a donné cette fibre musicale. J’ai grandi dans une atmosphère musicale. Toute petite, je suivais les répétitions de mon père, accompagnée de mon frère. On essayait tout le temps de l’imiter dans la plus grande joie. Cela m’a beaucoup marqué. Adulte, j’avais confié à mon père que je voulais faire de la musique. Mais, à ma grande surprise, il s’y est catégoriquement opposé. Il voulait que je  me concentre sur mes études. A l’époque, son refus m’avait beaucoup  frustrée. Mais aujourd’hui, j’ai compris que pour faire de la musique, il faut avant toute chose avoir une base. Mon père voulait que je sois cultivée. Je ne cesserai jamais de le remercier. Car, actuellement, j’ai une ouverture d’esprit extraordinaire. J’ai beaucoup voyagé et rencontré d’autres cultures. Cela m’a vraiment aidé dans ma carrière ».

Quand avez-vous réellement senti que vous vouliez emprunter le chemin de votre père ?
Adiouza Portrait 2« Je l’ai senti quand je suis partie à Paris. En fait, je ne croyais pas trop à la musique quand j’étais au Sénégal. Je jouais certes dans les clubs, mais ce n’était pas si profond en moi. Après les cours à l’université, je partais au « Just 4 You » pour attendre l’heure de ma prestation. Car j’habitais à Guédiawaye et je ne pouvais pas faire la navette. C’était très difficile pour moi d’allier la musique et les études. Et je ne me voyais pas faire une grande carrière musicale. C’est lorsque j’ai commencé à étudier la musique à Paris que les choses ont changé. Je sentais que j’avais toutes les capacités pour percer dans ce milieu. Comme l’on dit, l’appétit vient en mangeant. Mon frère aussi m’a beaucoup soutenue sur cette voie ».

N’appréhendiez-vous pas la réaction des Sénégalais après la sortie de votre premier album ?
« Mais bien sûr que si! Je n’avais pas confiance en moi à mes débuts. Vous savez, j’ai sorti l’album et je suis retournée à Paris pour continuer mes études. Je ne m’attendais pas à avoir du succès.

Avec le temps, j’ai eu des échos favorables sur l’album. Les gens m’appelaient pour m’informer que l’album faisait un carton. Certains me disaient que j’étais en train de jeter l’argent par la fenêtre. Je devais donc revenir au Sénégal pour faire des « play-back » et des concerts. De retour, j’avais commencé à faire des spectacles et j’y ais pris goût… de même que pour l’argent (rires) ».

Vous vous êtes fait un nom dans le paysage musical en un temps record. Comment avez-vous accueilli ce succès ?
« A dire vrai, le "Mbalakh" ne me disait pas grande chose. Mon rêve était de faire une carrière internationale comme les grandes voix africaines. Je me voyais faire des tournées européennes pour me faire connaître hors de nos frontières. Mais mon frère m’encourageait tout le temps pour que je fasse un album au Sénégal. Je n’en voyais pas l’utilité au début. Il insistait et avait écrit des morceaux pour moi. Donc tout est parti de lui. C’est grâce à Cheikh Lô Ouza Diallo que j’ai finalement fait carrière au Sénégal. D’ailleurs, je ne m’attendais à un succès, je voulais juste sortir un album pour exister un peu au Sénégal. Je travaille toujours cependant sur mon projet de faire une carrière en Europe.

Parlez-nous un peu de votre deuxième album. A-t-il connu le même succès que le premier ?
« Le deuxième album est une sorte de reconnaissance. Ce n’était pas évident que les gens adhèrent aux morceaux. Par exemple le titre « Thiey Love » est devenu un tube. Je ne peux que remercier mes fans qui depuis le début, suivent ma carrière de près. Je voulais confirmer dans cette production et je rends grâce à Dieu, les Sénégalais l’ont bien accueilli.

Adjouza est-elle une artiste engagée comme son père ?
« Forcément j’ai ce côté engagé de père Ouza. Mais nous ne voyons pas les choses de la même manière. Mon père est plutôt engagé politiquement ; moi je me bats plus sur le plan social. Je parle par exemple du problème des enfants de la rue, du panafricanisme, du sexisme dans le morceau « A qui la faute ». Donc mon engagement est plus centré sur les problèmes sociaux. Oui, je suis engagée comme mon père, mais pas de la même façon ! »

Le morceau « Ndanane » dans votre deuxième album a montré aussi une autre facette d’Adjouza. On ne vous connaissait pas partisane du « Sambaye Mbayane » (faire les éloges de quelqu’un)…
« (Rires) Vous savez, j’ai vécu des périodes très difficiles au moment où je devais sortir mon deuxième album. La musique n’est pas facile, il y a des hauts et des bas. J’avais des difficultés et il y a des gens qui m’ont apporté leur soutien comme le président Yaya Jammeh, le maire de Dakar Khalifa Sall, Marième Chalar, Modou Bousso Lèye, entre autres. Ces personnes m’ont soutenue sur tous les plans. Que je sois présente ou absente, ils ont été toujours là pour moi. C’est pour leur rendre hommage que j’ai écrit ce morceau. Je n’ai que ma voix d’artiste pour les remercier. J’ai chanté beaucoup de personnes dans le morceau « Ndanane », mais les gens n’ont retenu que le nom de la première Dame Marième Faye Sall (rires). C’est une femme que j’admire beaucoup grâce au panafricanisme qu’elle incarne. Mais j’ai aussi rendu hommage dans ce titre à des personnes qui ne sont même pas du pouvoir actuel ».

Vous prônez le retour à nos valeurs traditionnelles dans « Geum Lima Done ». Le titre a fait polémique surtout chez les femmes. Que voulez-vous dire réellement dans ce titre ?
« En fait, dans ce morceau, je m’adressais principalement à moi-même. C’est une sorte de remise en cause. Car je copiais beaucoup les stars américaines. A dire vrai, Beyonce était mon idole, je faisais tout pour lui ressembler. Un jour, je suis partie dans un salon de coiffure aux Etats-Unis, et par inadvertance ma longue perruque était tombée. Les filles s’étaient tellement moquées de moi que je me suis sentie très gênée. Elles étaient étonnées de voir que ce n’était pas mes vrais cheveux. Cela m’a tellement marquée que j’ai décidé d’en faire un morceau. J’avais compris que je me fatiguais pour rien et que jamais au plus grand jamais je ne serai comme Beyonce. Dans « Geum Lima Done », j’exhorte les filles à être fières de leurs traits africains. Moi par exemple, je suis fière de mon nez épaté, et de mes cheveux frisés. J’aime mettre des perruques afro, ou me faire des tresses pour me sentir plus Africaine ».

Lors de votre concert à l’Institut français, on a vu un Adjouza très sexy dans sa combinaison pailletée ; pareil dans vos clips. N’êtes-vous pas en contradiction avec ce retour aux valeurs traditionnelles que vous véhiculez à travers vos chansons ?
Adiouza CCF 2« Ah non ! Je ne suis pas obligée de mettre des grands boubous. Pourquoi pensez-vous que tradition et modernité sont incompatibles ? Je suis une jeune artiste et je dois me mettre en valeur. Il faut bien que je vende mon album (rires). Pour cela, le côté esthétique compte beaucoup. C’est la loi du marché ! Le public masculin aime voir de belles artistes. Le show-biz exige qu’on soit sexy pour percer. Autrement dit, pour vendre de nos jours, il faut être sexy. Sinon les hommes ne vont même pas jeter un coup d’œil sur mon album. Mais attention, on peut être sexy sans être vulgaire. Mon père contrôle mes tenues et dès fois je suis obligée de me changer plusieurs fois».

Quelles sont vos relations avec les autres artistes féminines ?
«Je ne suis pas une hypocrite, à part Viviane Ndour et Coumba Gawlo Seck, je n’ai pas de relation particulière avec les autres artistes. On a de très bons rapports mais ça s’arrête là. Alors que Viviane Ndour et Coumba Gawlo Seck m’appellent souvent au téléphone et vice versa. Pour les autres artistes, on se croise simplement dans les manifestations en gardant de bons rapports»



14 Commentaires

  1. Auteur

    Adiouza

    En Mars, 2014 (02:32 AM)
     :hun:  :hun: paris paris paris paris paris,partis paris partis paris partid paris :-D  :-D paris la france
  2. Auteur

    Dxb

    En Mars, 2014 (08:36 AM)
    Nest ce pas toi qui avait chante ' A qui la faute ' ?





    Degnaa si coumba , dougnou femme objet , waaye lou djin ndiak ,gnouni gnodi ndiaak,

    Bougnouy publliciter ,thieur yi lagnouy wone , bou gnouy diaayou gnou sol dioumbakh out .





    Chaabibida ,Chabibida , chabibidaa cheureuuu ....



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    Auteur

    Bouba

    En Mars, 2014 (09:05 AM)
    Normal que le showbiz exige un look sexy!!! c est pas nouveau! C EST LE TERRAIN DE SHEYTAN
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    Auteur

    Kinkon

    En Mars, 2014 (09:22 AM)
    moi j taime bcp j taime........................
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    Auteur

    Kaba

    En Mars, 2014 (11:56 AM)
    les hommes te fuis car tu sens mauvais,en plus de ca khamo touss ta besion de mettre le nom de ton pére pour te faire une place c'est vraiment une honte té gua bayi gnanatoubi wayane guéne ba tabakh séne soidisant keur bobou
    Auteur

    @ Kaba

    En Mars, 2014 (12:09 PM)
    Tu es es ne a SOKHORVILLE !!!! Capitale Dakar
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    Auteur

    Bibi

    En Mars, 2014 (12:11 PM)
    je t aimmme adjouza
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    Auteur

    Doucement

    En Mars, 2014 (13:02 PM)
    adiouza est la petite amie du maire khalifa sall c'est lui qui finance ces conserts ,ces album ces tournés pére ouza est aucourant et ferme les yeux car le maire lui donne aussi de l'argent, je me demande comment tu peu tombé si bas monsieur le maire qui se jou un saint ni touche tu fais pitié. Adja na pas le choix car tu aide sa famille sur tout les plans mais elle souffre car elle ne t'aime pas ta du le voir dans sa chansson CEY LOVE elle parlé de toi.

    une ami intime de Adji
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    Auteur

    Meuna Doul Rek

    En Mars, 2014 (13:19 PM)
    Yaw ya meuna doulle tigui te gneme yalla.adiouza est une fille bien eduque, kene xamewko gnaka fayda.
    Auteur

    Gogoo

    En Mars, 2014 (17:01 PM)
    A @Meuna doul rek: Rei diallo pourquoi tu mets "tigui" a chaque commentaire? Alors comment se passe ta grossesse? Tu n'as pas encore avortè a ce que je vois. J'espere que cette fois ci tu connais le pere de ton enfant
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    Auteur

    Bbyboo

    En Mars, 2014 (17:06 PM)
    Djabarou cheikh lo ouza diallo alias cheikhou bobou mouy wakh kom thiaga bou rasss. Yaram bi si bopam mo maguette. Kene khamoul loumouy ndourol ak formam bou bone
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    Auteur

    Lawson

    En Mars, 2014 (18:10 PM)
    ALLAH swt vous demandes de vous voiler et sheytan vous demandes de vous dévoiler . Mais vous choisissez de désobéir à ALLAH au nom du showbiz ! On ne peut récolter le Paradis avec les graines de l'enfer .
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    Auteur

    True Vérité

    En Mars, 2014 (20:23 PM)
    ADIOUZA , tu chante parfaitement et tu es très jeune . Méfie toi des piège de la vie . Certaines chanteuses Sénégalaises se prennent trop pour des Américaines , c est honteux et déshonorant !!!!!
    Auteur

    Adiouza 2

    En Mars, 2014 (23:17 PM)
    Bilaye thi kanam rek ngaye dem, thiow la fi nekeu rek, gawlo ak adiouza gno fi geuna professionnel, tout le reste aye ye amateur lagnou.  <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/bravo.gif" alt=":bravo:">  

    En passant j'ai aime le spectacle de ton concert a l'institut culturel francais.
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