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Bob Marley: la preuve par huit

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Bob Marley: la preuve par huit
Il y a 30 ans, le roi du reggae disparaissait… Son message reste plus vivant que jamais, ses disques continuent à se vendre par millions et les libraires sont envahies de livres consacrés au prophète rasta. Petit tour de piste, par Bernard Loupias.

« Time Will Tell », avait prophétisé Bob Marley, dans une chanson qui disait qu’un jour on saurait qui avait -et pour quelle raison- commandité la tentative d’assassinat à laquelle il avait échappé de justesse le 3 décembre 1976. Mais ce titre pouvait aussi s’entendre autrement: oui, seul le temps dirait ce que valaient les chansons et le message d’émancipation que Marley n’aura cessé de porter aux quatre coins du monde jusqu’à son dernier souffle, qu’il rendit au matin du 11 mai 1981 dans un hôpital de Miami.

Eh bien, le temps a parlé: l’aura de Marley est intacte, plus intense que jamais

Sa musique, ses textes, aux profondes résonnances bibliques, continuent d’aider des millions de personnes à vivre, des communautés entières à ne  pas perdre courage, à trouver l’énergie de se battre contre tout ce qui écrase les hommes un peu partout: la misère économique, le néo-colonialisme, l’oppression politique comme la détresse spirituelle. Africains et Antillais évidemment, mais aussi: Aborigènes d’Australie, Maoris de Nouvelle-Zélande, Kanaks de Nouvelle-Calédonie, tribus amérindiennes (dont certaines ont rangé Marley parmi leurs esprits protecteurs), à qui vient s'ajouter toute une partie de la jeunesse occidentale; pour tous, les chansons de Marley sont un baume, et une arme.

Trente ans plus tard, les disques de Marley continuent à se vendre par millions, tandis qu’à l’occasion du 30e anniversaire de sa mort on publie -ou réédite- de nombreux livres de tous formats (du poche au « beau-livre»). Inventaire.

 

BIOGRAPHIES

« Bob Marley », par Stephen Davis,
traduit de l’américain par Hélène Lee, 
Point-Seuil, 416 p., 8 euros.

Le journaliste américain Stephen Davis fut certainement l’un des premiers critiques de rock à se passionner pour le reggae (avec ce dingue de Lester Bangs) et, à coup sûr, le premier biographe du shaman rasta. Paru aux Etats-Unis en 1983, puis en France en 1991, cette «bio» demeure vingt-huit ans plus tard une lecture passionnante, où toutes les dimensions du personnage (biographiques, artistiques, religieuses, politiques) étaient déjà abordées avec beaucoup de justesse.

En dépit de petites erreurs factuelles rectifiées depuis par d’autres auteurs qui ont eu accès à des témoignages ou à des sources dont Stephen Davis n’avait pas pu disposer, ce livre reste un «must» pour tout admirateur du Gong (le surnom de Marley). Signalons qu’on doit sa traduction française àHélène Lee, une grande érudite en matière de reggae dont on peut voir actuellement au cinéma «le Premier rasta», le film documentaire qu’elle a tiré du livre (chez Flammarion- même titre) qu’elle avait déjà consacré à Leonard Howell, le fondateur de la religion rastafarienne.

 

« Bob Marley. Le reggae & les rastas »
par Bruno Blum, préface de Tiken Jah Fakoly, 
Hors Collection, 192 p., 24,90 euros.

Critique de rock, écrivain, biographe (John Lennon, Lou Reed, The Sex Pistols) guitariste, chanteur, dessinateur, photographe et producteur (les albums de remixes de Gainsbourg, c’était lui), Bruno Blum est ce qu’on appelle un personnage. Parti à Londres dans les années 70 pour couvrir l’explosion punk pour le mensuel «Best», Blum y découvre du même coup l’univers du reggae. Univers qui deviendra sa passion, et dont il deviendra en France, avec Hélène Lee et Francis Dordor, un des avocats les plus fervents.

Version enrichie (préface inédite de Tiken Jah Fakoly, discographie détaillée et commentée) d’une première édition parue en 2004, ce livre très pédagogique retrace évidemment la vie de Marley, mais constitue aussi une bonne introduction à l’histoire de la Jamaïque, à la philosophie rasta, et plus largement à la  jamaican way of life. Un des grands plaisirs que l’on prend à feuilleter ce livre tient à la richesse de son iconographie, dont l’auteur, archiviste compulsif (photographies personnelles, pochettes de disques rares, documents divers) a fourni l’essentiel.

 

« Bob Marley. Destin d’une âme rebelle »
par Francis Dordor, 
Flammarion, 492 p., 21,90 euros.

Comme Blum, Francis Dordor, aujourd’hui membre de la rédaction des «Inrockuptibles», fut longtemps un des piliers de «Best», le grand concurrent de «Rock & Folk».  Son épiphanie reggae, Francis Dordor l’a vécue en 1973 quand, intrigué par sa pochette en forme de briquet Zippo, il fait l’acquisition de «Catch A Fire», un album d’un groupe inconnu de lui, The Wailers. Rentré dans sa banlieue, ce fan de rock pose le disque sur sa platine, et c’est le choc:

«De ma vie, je n‘avais rien écouté de semblable. Cette musique, elle vous menaçait, vous donnait envie de danser. Elle avait le don de vous émouvoir. Il en ressortait une impression étrange de chaos et de majesté. Je restais à la fois interdit et fasciné. (…) Je n’avais pas la moindre idée de ce que recouvrait cette musique, ni du sens des chants apocalyptiques qu’elle portait. Aujourd’hui, trente-cinq ans plus tard, j’y vois un peu plus clair.»

En effet, depuis cette expérience fondatrice, Francis Dordor n’a cessé de tenter d’élucider les raisons profondes de sa fascination pour la figure de Marley -et plus largement pour le reggae- au fil de voyages en Jamaïque, mais aussi d’entretiens avec le chanteur lui-même, nombre de ses proches et d’autres témoins de son odyssée. Ce livre, remarquablement écrit, où l’érudition historique et la précision factuelle le disputent à une constante vibration poétique, est sans doute celui qui approche au plus près la complexité humaine et artistique de Marley, qui analyse avec la plus grande finesse la transfiguration progressive de Marley en une figure quasiment prophétique, dont l’influence ne semble pas devoir s’estomper.

Ainsi, dans la préface de cette nouvelle édition (la première date de 2009), Dordor rapporte qu’en suivant à la télévision les récents événements révolutionnaires de Tunisie, une image l’a frappé.

 

 Dans la foule a soudainement surgi au-dessus des têtes «un rectangle de carton sur lequel on pouvait lire cette phrase en anglais, peinte en blanc à la main: ‘‘We refuse to be what you wanted us to be/ We are what we are!’’ (‘‘Nous refusons d’être ce que vous voulez que nous soyons. Nous sommes ce que nous sommes!’’). J’avoue m’être pincé. Ce slogan reprenait mot pour mot les premiers vers de la chanson ‘‘Babylon System’’ de l’album‘‘Survival’’, le plus engagé politiquement de sa carrière, celui où Marley se range définitivement derrière la bannière de l’unité africaine. Loin d’être anodin, ce geste au cœur d’une actualité brûlante, à un moment décisif de l’histoire d’un peuple, venait justifier tant de choses pour moi, à commencer par ce livre. Il me donnait l’heure exacte, le ‘‘Marley time’’, me disait avec quelle force, quelle constance son esprit persiste à nourrir la volonté de ceux et de celles qui se refusent à la résignation.»

« Bob Marley », 
par Jean-Philippe de Tonnac, Folio/
biographes, 354 p., 8,40 euros.

A priori, rien ne prédisposait Jean-Philippe de Tonnac, longtemps éditeur chez José Corti, essayiste, journaliste (il a longtemps dirigé les cahiers hors-séries du «Nouvel Observateur» aux côtés de Jean Daniel), par ailleurs titulaire de deux CAP de pâtisserie et de boulangerie (il a dirigé «le Dictionnaire universel du pain» dans la collection Bouquins) à se prendre de passion pour Bob Marley. Sauf que Tonnac, notamment biographe de René Daumal et maître d’œuvre (avec Frédéric Lenoir) de l’encyclopédie parue chez Bayard sur «la Mort et l’immortalité», a toujours été attiré par les questions spirituelles.

Fasciné par les résonnances prophétiques et l’impact universel des chansons de Marley, Jean-Philippe de Tonnac -«un peu surpris par [s]on audace», écrit-il drôlement, soumet un jour à Jean Daniel l’idée d’un hors-série de «l’Obs» sur ce personnage exceptionnel. Le projet ne fut pas retenu. Mais la curiosité du journaliste resta entière: «Qui était ce musicien? Qu’est-ce que les sufferers du monde entier percevaient de son message? Pourquoi le public blanc dansait en chantant ‘‘Jah rastafari’’? Qu’est-ce que l’Ethiopie venait faire dans cette galère? Autant de questions que je croyais opportun d’affronter.»  

Les réponses sont dans ce livre qui, s’il retrace évidemment la vie de Marley en détail, insiste plus que d’autres sur les racines spirituelles et mystiques de Bob Marley, l’homme comme l’artiste.

 ***

DIVERS

« Sur la route avec Bob Marley. 1978-1980 »
par Mark Miller, traduit de l’américain par Bruno Blum, 
Le Castor Astra/Coll. Castor Music, 202 p., 14 euros.

En 1978, Mark Miller est responsable de nuit chez Studio Instruments Rentals, une boîte d’Hollywood, qui, comme son nom l’indique, est spécialisée dans la location de «matos» pour musiciens. Et un jour, il reçoit une commande à livrer de toute urgence à Vancouver pour un groupe dont il n’a jamais entendu parler: Bob Marley & The Wailers. Le voici parti pour Vancouver, où il assiste au concert. Et tombe à la renverse: «Un des plus incroyables concerts que j’aie jamais vu, et croyez-moi, j’ai passé l’essentiel des années 70 à travailler avec des célébrités.» Alors qu’il remballe son matériel, l’ingénieur du son des Wailers l’aborde: «Bob voudrait savoir si tu voudrais travailler avec nous.»

Miller, qui deviendra un proche de Marley, n’hésite pas une seconde et devient à la seconde le régisseur de scène des Wailers. Il le sera pendant deux ans, et cent-vingt quatre concerts et de tournées marathons autour du monde dont il raconte ici les coulisses, entre moments magiques et galères. Son livre est augmenté par Bruno Blum d’extraits entretiens avec Marley et d’interviews exclusives de Peter Tosh, Fela, Lee Perry ou Joe Strummer

« Bob Marley. Les secrets de toutes ses chansons, 1962-1981 »
par Maureen Sheridan, Hors Collection, 175 p., 12,90 euros.

Longtemps spécialiste du reggae pour le «Billboard», la bible hebdomadaire de l’industrie musicale, Maureen Sheridan, qui dirige aujourd’hui une maison de disques en Jamaïque, était bien placée pour proposer cette tentative de «décodage» des chansons de Marley, en dévoilant les personnages, ou les épisodes de la vie du chanteur, qui en ont été à l’origine.

 ***

BEAUX- LIVRES

« Bob Marley, la légende », par James Henke, 
traduit de l’anglais par Philippe Paringaux, 
Panama, 64 p., 45 euros.

Un des ces magnifiques livres-coffrets, bourrés de fac-similés d’affiches, de tickets de concerts et de partitions, auxquels ont déjà eu droit Bob Dylan, John Lennon ou Jimi Hendrix. Le texte de James Henke ne présente pas d’intérêt particulier, mais la beauté de la mise en page, l’iconographie soignée et un CD d’interview de Marley, font de cette publication un objet particulièrement convoité par les fans. Epuisé, on le trouve encore sur internet. Mais pour beaucoup plus cher que son prix officiel…

 

« Rasta Rebel. Bob Marley, un portrait intime »
par David Burnett, Fetjaine, 142 p., 24,90 euros.

David Burnett est un grand du photojournalisme, qui fit ses débuts à «Time» en 1967, et couvrit notamment la guerre du Vietnam pour le magazine «Life». En 1975, il sera de ceux qui fondèrent à New York l’agence  Contact Press Images, avant qu’un an plus tard «Time» l’expédie en Jamaïque documenter la scène reggae, alors en pleine explosion. C’est lors de ce premier voyage qu’il rencontre pour la première fois Bob Marley, peu de temps avant la fameuse tentative d’assassinat à laquelle ce dernier échappera par miracle.

En 1977, Burnett rejoindra Bob en Europe pour suivre la tournée Exodus. Dans les magnifiques clichés qu’il a réalisés, à Kingston comme en tournée, on devine l’admiration profonde que le photographe avait pour Marley, et sa parfaite conscience de se trouver face à un être d’exception. Mais ce bel album offre aussi de remarquables images d’autres légendes du reggae, de Peter Tosh, de Burning Spear ou du plus fou et du plus génial ingénieur du son de toutes l’histoire de cette musique, Lee «Scratch» Perry en personne.



18 Commentaires

  1. Auteur

    Lionofjuda

    En Mai, 2011 (07:58 AM)
    blessed be bob
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  2. Auteur

    Mbeur

    En Mai, 2011 (08:01 AM)
    first for the first
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (08:01 AM)
    Jah Rasta
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    Auteur

    Bebe

    En Mai, 2011 (08:05 AM)
      <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">    <img src="https://images.seneweb.com/content/seneweb/generic/images/smileys/jumpy.gif" alt=":jumpy:">   :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :tala-sylla:  :haha:  :haha:  :haha: 
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (08:18 AM)
    TEY LA GNIOUY TOKH BONN BA WAAROU

    YAL NA LA YALLA LAK BOB MARLEY YAKH NGA SOUNOU KHALE YEUP

    ARRETEZ DE FUMER LE YAMBA LES GARS
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (08:24 AM)
    jah rasta fari everling ever faithfull!!! jah blessed
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    Auteur

    Béguééééééééééééééééééééé

    En Mai, 2011 (08:53 AM)
    Jah rasta faria

    babylon burning down !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

     :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :sn:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up:  :up: 
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    Auteur

    Boy Kairé

    En Mai, 2011 (09:09 AM)
    Serigne Diagne arrête de copier sur dakaronline c'est honteux !
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    Auteur

    Thiosseul

    En Mai, 2011 (09:48 AM)
    DESOLE DE PENSER KE BOB MARLEY C SEULMEN FUME DU YAMBA ECOUTEZ LES PAROLE D CE MEUSIEUR forever notre ambassadeur d tous africains :sn: 
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (10:05 AM)
    le rastafarisme n'est pas synonyme de fumeur de chavre t

    here is a different even most of them use it but it is a concept
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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (10:20 AM)
    Franchement si c pour fumer son yamba ou boire sa bouteille de biere pour se rappeller de lui comme d'un eternel je plains ses adeptes!!! N'oublions pas que l'heritage laissée en bien ou en mal nous poursuit jusque nos tombes si jamais quelqu'un laisse une chose viable et profitable ces bienfaits lui seront retribués mm s'il est mort depuis 100 ans si c le contraire egalement ce st les malheurs qui le poursuivront!!! Investissons dans le viable et le licite ( mosquées, hopitaux, aides sociales dans le discret) wa salam
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    Auteur

    Underasta

    En Mai, 2011 (10:27 AM)
    yup on vit du rasta nous rasta love

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    Auteur

    Sen Soul

    En Mai, 2011 (10:50 AM)
    bobo est le musicien des musiciens c'est eux qui doit s'en inspirer ils passent leur temps à chanter du sexe et encourager des danses obsènes(youza) il croyait aux africains mais continuent de ne pas croire en eux
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    Auteur

    Kangamm

    En Mai, 2011 (10:54 AM)
    tay toukh katou bone yi rék nioy comment fii!!!

















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    Auteur

    Undefined

    En Mai, 2011 (11:51 AM)
    " LA BONNE PAROLE EST DE LA CHARITE" mouhamad(pls)





    à mediter à vie!!!!!!!!!!!
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    Auteur

    Ziza

    En Mai, 2011 (12:14 PM)
    per tay la tèy aa wakhal bokkkkkk
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    Auteur

    Weeds

    En Mai, 2011 (13:43 PM)
    humm sama 1er joint bi saf na tay tokh yamba daguane na
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    Auteur

    Allez Tah

    En Mai, 2011 (01:44 AM)
    Tah tu as frapé fort sama gayi mérr ngaine déééé :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha:  :haha: 
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