Mohamed Wade alias Medmoney est un talent à l’état pur, malgré le fait qu’il évolue dans le « underground ». Il n’a de passion que pour le rap, rien que le rap. Il est élève en classe de première, mais veut faire une carrière de « hip hoppeur » après son premier diplôme universitaire.
Medmoney, ce nom ne signifie, peut-être, pas grand chose aux yeux du grand public sénégalais, mais Mohamed Wade de son vrai nom est en train de se tracer une voie qui peut le mener dans le cercle des Vip du Hip hop sénégalais.
De l’ambition, ce jeune rappeur n’en manque pas. Il veut devenir comme Fata, son rappeur préféré. Habillé en « weezy man » : Jeans slim à la basse cigarette et body près-du corps, moulant ses formes masculines, assorti d’une casquette bien vissée et orientée sur le côté, -style d’habillement popularisé par le rapport américain Lil Wayne-, le jeune rappeur exprime ses ambitions et son amour pour le rap dans un langage presque hors de portée pour un non-initié. Tout cela sur un baggy style (chaussure sans lacets) qui retient son pantalon qui a tendance à s’étirer vers le bas.
Ce jeune a commencé à titiller le microphone en 2006. Il s’est fait d’abord découvrir dans son quartier des Hlm (Bay Gaïndé). Et plus tard, à l’occasion des journées culturelles communément appelées Fosco (Foyer scolaire) organisées par son établissement à Castors. Il est devenu un peu plus tard une coqueluche sur les podiums Hop hip à l’occasion de ces festivités. Ce garçon de 20 ans, en classe de première L’1, contrairement à beaucoup de jeunes de sa génération, sait déjà ce qu’il veut faire après le bac : le rap. Il a déjà tracé son plan de carrière. « Pour le moment, je mets plus l’accent sur les études. Les textes de rap, c’est les week-ends. Mais après le Bac, je mettrai toute mon énergie sur la musique pour réaliser mes ambitions », a-t-il dit. Avant d’ajouter : « Je veux devenir comme Fata ou même plus que lui. Il est une référence dans le milieu du rap. En plus de la richesse de ses textes, il pratique le rap commercial pour tirer son épingle du jeu », a-t-il déclaré.
Dans ses textes qu’il déclame dans une intonation « duty sound » (rythme saccadé), il y conjugue l’utilité à la futilité. Dans un de ses singles intitulés « Khaliss bakhoul » (L’argent est mauvais), il chante les effets dévastateurs de l’argent dans notre société. Il parle aussi de la cherté de la vie face au faible pouvoir d’achat des consommateurs. Dans son single titré « Dinabakh » (ça ira), il essaye de ressusciter l’espoir des jeunes, malgré les vicissitudes de la vie. Il prône également le décloisonnement de la société sénégalaise, libérée de toutes contraintes liées aux castes et autres croyances païennes.
Ses textes ont aussi un côté « bling bling ». Il chante la beauté de la vie, l’amour. Medmoney compte aujourd’hui à son actif quatre singles qui passent tous sur la bande Fm. Il a aussi fraîchement fini deux nouveaux singles qu’il compte présenter à son public à l’occasion des foyers scolaires. Son nom d’artiste, Medmoney, il le tire du diminutif de son vrai nom Mohamed (Med), plus « money », qui signifie argent en anglais. Il l’explique par le fait que l’argent est aujourd’hui au cœur des préoccupations des populations. Il reste confiant et confie : « Je remercie les gens de mon quartier pour m’avoir toujours soutenus. Je compte sur leurs prières pour la réalisation de mes projets musicaux ».
9 Commentaires
Zouave
En Janvier, 2013 (03:01 AM)Medtronix
En Janvier, 2013 (03:04 AM)Bon courage mon bonhomme.
Tous ces jeunes qui meprisent l'ecole pour l'argent trouverons deception ou mediocricite..
Thiebou Dieun
En Janvier, 2013 (03:09 AM)Julio63
En Janvier, 2013 (03:40 AM)Julio63
En Janvier, 2013 (03:44 AM)Striker Phantom
En Janvier, 2013 (08:20 AM)The Boos
En Janvier, 2013 (10:43 AM)Nanou25
En Janvier, 2013 (11:12 AM)Mk-hlm
En Janvier, 2013 (16:46 PM)Participer à la Discussion