L'Académie des César a annoncé hier que la prochaine cérémonie serait présidée par Roman Polanski, un scandale "inacceptable" selon une pétition qui appelle au boycott. Pour rappel, Roman Polanski est toujours poursuivi aux États-Unis pour le viol d'une mineure de 13 ans, Samantha Geimer, lors d'une séance photo. En 1977, le réalisateur avait plaidé coupable pour des "rapports sexuels illégaux" et avait passé 42 jours en prison, avant de s'enfuir du territoire américain, qui réclame son extradition depuis 40 ans.
En exil à Paris, en Suisse ou en Pologne, Polanski a continué de faire son métier tandis que sa victime a dû subir l'acharnement des médias et du système judiciaire. Au mois de décembre, la Cour suprême de Pologne a décidé de ne pas rouvrir la procédure d'extradition du cinéaste, soulagé de se sentir "enfin en sécurité" dans son pays. Et cette semaine, l'Académie des César l'a donc choisi pour être le président de la prochaine cérémonie, qui se tiendra le 24 février à Paris.
Une nomination qui a suscité une vague d'indignation ainsi qu'un appel au boycott. "C'est une insulte aux femmes et à la souffrance qu'elles peuvent endurer, une insulte aux victimes de viol (une femme toutes les sept minutes) qui sont des dizaines de miliers chaque année", peut-on lire dans une pétition, qui récolte déjà plus de 1.800 signatures. L'Académie ne pourra pas ignorer un tel mouvement de colère.
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