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Politique

11 ans d’alternance : « Les fruits des réalisation auront été loin des fleurs des promesses », selon le Ps

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11 ans d’alternance : « Les fruits des réalisation auront été loin des fleurs des promesses », selon le Ps

A la veille de la célébration du 11ème anniversaire de l’alternance politique survenue au Sénégal en 2000, le Parti socialiste (Ps) qui est passé du pouvoir à l’opposion a jugé la gestion du régime de son successeur, Abdoulaye Wade. Dans un diagnotic, secteur par secteur de l’économie sénégalaise et une analyse en profondeur de la situation sociale du pays, les camarades d’Ousmane Tanor Dieng arrivent au constat amer que « les fruits des réalisations auront été loin des fleurs des promesses ». C’est dans une déclaration rendue publique, mercredi. Ferloo vous propose l’intégralité du document.

"Le peuple sénégalais est désormais bien placé pour le comprendre, les étapes franchies par les jeunes nations dans leur longue marche vers l’instauration de la bonne gouvernance politique et économique sont loin d’être irréversibles. Quels que soient les progrès accomplis dans les domaines de la démocratie, du respect des droits de l’homme et du développement économique et social, il suffit qu’un seul homme, rétif à la vertu qui autorise la perspective de ces avancées décisives, arrive à circonvenir le peuple pour se hisser au sommet du pouvoir et compromettre tous les acquis et espoirs.

Lorsque le 19 mars 2000, les Sénégalaises et les Sénégalais désignèrent, par les urnes, Abdoulaye WADE comme troisième Chef de l’Etat du Sénégal, ils pensaient ouvrir une nouvelle page de l’histoire de notre pays, remplie d’espoirs légitimes pour de larges secteurs de la Nation. Onze années se sont écoulées depuis et beaucoup d’eau aura coulé sous les ponts. Avec le recul qu’offre le temps écoulé et à la faveur d’un regard rétrospectif sur la trajectoire du pays, les Sénégalais ont pu constater que les fruits des réalisations auront été loin des fleurs des promesses. L’évolution du Sénégal sous la direction d’Abdoulaye Wade, dont toutes les capacités manœuvrières se sont exprimées dans l’aptitude à la conquête du pouvoir avant de s’anéantir lamentablement dans son exercice, n’a été qu’une série d’échecs qui ont engouffré notre pays dans une impasse historique où le corps social de la Nation est devenu une vaste plaie béante qui menace jusqu’aux fondements de sa cohésion, voire même sa survie.

D’abord au plan de la gouvernance politique, le Sénégal, longtemps présenté comme la vitrine démocratique de l’Afrique, a maintenant dégringolé de son piédestal envié et menace désormais de se retrouver dans le peloton de queue des Etat les plus attardés en matière de gouvernance politique. Notre système démocratique marche à reculons par la volonté d’un homme toujours et simplement obnubilé par la prochaine élection à truquer. Sa tentation, secrète au début, devient manifeste. Elle ne consiste qu’à s’assurer, après une accession au pouvoir selon les voies démocratiques, qu’il n y aurait plus jamais de scrutins libres et transparents. Et pour se maintenir soi-même ou pour la désignation de son successeur, en la personne de son propre fils que disqualifient tant la compétence que la probité, le pouvoir d’État est manipulé à cette seule fin et ne serait plus dévolu que par des moyens déloyaux où la fraude électorale. A l’heure qu’il est, le gouvernement organise au Sénégal et à l’étranger, la rétention et la délivrance sélective des cartes nationales d’identité et des cartes d’électeurs pour mieux préparer la réédition du hold-up électoral de février 2OO7 alors que tout indique qu’Abdoulaye WADE est hors service et manifestement pas en état de prétendre continuer à tenir entre ses mains les rênes du pays.

Au chapitre des finances publiques, les ressources collectées souvent par une pressurisation forcenée du contribuable ou mobilisées auprès de la coopération internationale sont consacrées à des dépenses de prestige, si elles ne servent pas à engraisser indûment des dirigeants parasites préoccupés par un enrichissement personnel ou si elles ne sont pas tout simplement passées par pertes et profits. Les occasions de grosses dépenses publiques sont multipliées par les autorités pour se ménager des opportunités de toucher des commissions au moyen de surfacturations et d’ententes frauduleuses. Le régime actuel s’est englué dans la prévarication et l’affairisme mafieux qui alimentent la chronique de scandales les uns plus ahurissants que les autres.

L’économie nationale est devenue un grand sinistré avec des secteurs de production, de distribution et de services qui ont sombré les uns après les autres, à cause des politiques ou de l’absence de politiques du régime en place. Le secteur agricole est moribond, victime de politiques agricoles inexistantes ou erratiques à l’origine du grand désarroi des paysans précarisés par les logiques spéculatives d’une part et désorientés par l’improvisation d’autre part. La filière arachidière reste la malheureuse élue au sacrifice avec des campagnes de commercialisation qui, depuis 2000, se suivent et se ressemblent dans leur échec retentissant. Le paroxysme de l’impéritie a été atteint cette année avec cette parodie de campagne de commercialisation sciemment sabotée qui peine à trouver un financement, plusieurs mois après son démarrage officiel. La misère s’est emparée du monde rural et fait peser sur le pays le sceptre de jacqueries paysannes en raison de la spoliation organisée des producteurs dans le cadre d’une escroquerie permanente qui sert à détourner les terres et l’argent des paysans au profit d’une caste de spéculateurs en cheville avec les tenants du régime.

La pêche est hypothéquée en l’absence d’une politique sectorielle cohérente, mais aussi par la prédation des grands chalutiers étrangers, la faiblesse du niveau d’équipement des pécheurs ou des tracasseries qui leur sont infligées par les pays voisins. Le tourisme qui, jadis impactait positivement la croissance économique, est abandonné et les acteurs du secteur livrés à eux-mêmes.

Les fleurons de l’industrie nationale dont la SONACOS et les ICS et toute l’infrastructure industrielle de manière générale ont été démantelés et des centaines de milliards dissipés par les appétits voraces de prédateurs locaux nichés au sommet de l’Etat en connivence avec leurs complices flibustiers du grand capital international. Les grandes entreprises sénégalaises sont, les unes après les autres, à l’image de Air Sénégal International ou TRANSRAIL ou SUNEOR, passées de vie à trépas ou à l’agonie, victimes de braconniers de l’économie n’ayant comme préoccupation que la captation de leurs actifs sociaux et pour unique remède la compression des personnels et la mise au chômage de centaines de chefs de famille. La disparition des petites et moyennes entreprises et la mise à mort du secteur privé national est accélérée par la pire crise énergétique que notre pays ait connue.

Cette situation apocalyptique ne peut perdurer sans faire peser de graves hypothèques sur la paix civile. Les politiques toxiques d’Abdoulaye WADE jettent les Sénégalais dans la plus complète désespérance et les plongent dans les tourments d’un quotidien de plus en plus insupportable sous les effets de l’effondrement du pouvoir d’achat des ménages, de la flambée des prix des denrées et services de première nécessité, du renchérissement du coût du logement et du loyer, de la hausse du taux de chômage à des niveaux jamais atteints. La faillite de l’école publique, la panne du système de santé, les rationnements de l’électricité, le désœuvrement des jeunes forcés à des initiatives désespérées, la recrudescence de la violence urbaine, la récurrence des inondations dans les banlieues noircissent davantage le tableau et rendent les conditions d’existence des populations de plus en plus précaires.

Au Sud du pays, nos vaillantes forces de sécurité sous-équipées et exposées à des attaques meurtrières mais dévouées à la défense de l’intégrité du territoire, doivent faire face à des irrédentistes engraissés par les deniers publics, enhardis par un surcroît d’armement lourd venu d’on ne sait où et bénéficiant de bases de repli qui les mettent à l’abri de légitimes poursuites en raison de l’insouciance du gouvernement et des errements de notre diplomatie. La mort frappe nos soldats presque au quotidien et les populations locales sont contraintes de fuir les zones de combat pour se mettre à l’abri. Au grand désarroi des populations de la Casamance, non seulement la perspective d’une paix durable s’éloigne mais la crise prend une tournure inquiétante qu’illustrent les violences de ces derniers jours, les pertes en vies humaines dans les rangs de notre vaillante armée nationale ainsi que la témérité des rebelles appuyés par un armement lourd.

C’est dans ce contexte de délitement du tissu national et de mécontentement populaire généralisé qu’Abdoulaye WADE s’évertue à multiplier les provocations. Lui et ses affidés ont le cœur de célébrer les 11 ans de leur présence prédatrice au pouvoir alors que la situation désastreuse de notre pays ainsi que le mal vivre profond de nos concitoyens ne se prêtent guère à la fête. Sauf à considérer un autisme suicidaire, cette attitude traduit un cynisme qui est la marque de fabrique de son régime. Au moyen d’une grande imposture et d’une propagande mensongère, ce 19 mars 2011, comme à l’accoutumée, seuls quelques rares libéraux et les bataillons supplétifs de renégats et de transhumants amateurs de prébendes nous serviront un bilan de contrevérités grossières et de silences coupables sur la situation économique, sur les chantiers de l’alternance et sur les questions sociales.

Face à cette attitude irresponsable d’Abdoulaye WADE, non seulement un contre-bilan est déjà à l’œuvre dans les cœurs et dans la chair des populations qui, de plus en plus massivement, rejettent Abdoulaye WADE mais des initiatives populaires s’engagent dans une posture citoyenne de résistance aux desseins de régression sociale.

Ces initiatives citoyennes démontrent que la résignation collective et le fatalisme ne seront plus les seules réponses à l’incapacité du régime d’Abdoulaye WADE. Il s’agit maintenant de les développer sur l’ensemble du territoire national et de les fédérer dans une synergie salvatrice de toutes les forces patriotiques afin de mettre Abdoulaye WADE hors d’état de continuer à nuire au peuple sénégalais. Le pays pourra alors sortir des mains incompétentes et vénales qui le dirigent, ouvrir une nouvelle page de son histoire, et opérer les politiques de rupture aptes à sortir de cette impasse historique.

Le Parti socialiste, qui y travaille inlassablement aux côtés de ses alliés de Bennoo Siggil Senegaal et des ses partenaires des Assises nationales, appelle les démocrates, les républicains et tous les patriotes de tous autres bords à prendre conscience que ce combat constitue la seule alternative, et cette prise de conscience faite, à s’y engager, avec détermination et sans concession, pour sonner le glas de son régime. Le Parti socialiste invite le peuple sénégalais à se pénétrer de cette évidence et à faire du 19 mars 2011 le début du compte à rebours pour le départ d’Abdoulaye WADE.



14 Commentaires

  1. Auteur

    Door

    En Mars, 2011 (10:20 AM)
    et ils n'ont rien foutu!!!
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  2. Auteur

    Door

    En Mars, 2011 (10:22 AM)
    tous pareil à quand un sénégal intègre ???
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    Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (10:23 AM)
    pourquoi khalifa sall et aissata tall sall n' ont pas presente leur candidature?
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    Auteur

    Diop

    En Mars, 2011 (10:23 AM)
    vous n avez rien a dire
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    Auteur

    Ndio

    En Mars, 2011 (10:25 AM)
    ps doul, benno doul, pds doul, yéne nieup yam
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    Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (10:28 AM)
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    Auteur

    Dioppy

    En Mars, 2011 (10:34 AM)
    vous etes disqualifié les senegalais n ont pas la memoire courte

    vous n avez qu a quitter la direction du parti
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    Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (10:42 AM)
    Wade tu as oublié l'areoport de ndiass
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    Auteur

    Undefined

    En Mars, 2011 (10:44 AM)
    DIEUREUDIEUF MAAM ABDOULAYE WADE

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    Auteur

    Gris

    En Mars, 2011 (11:07 AM)
    En 2000 je haïssais le PS , aujourd'hui je le vénère à cause du maudit PDS et de son chef
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    Auteur

    Ombrezion

    En Mars, 2011 (11:36 AM)
    le ps na rirn foutu tanor et toi tu ne sera jamais au plus grand jamais Prisident du senegal doxal felé saakk foute saak toune
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    Auteur

    Dior

    En Mars, 2011 (11:40 AM)
    VOUS RECONNAISSEZ DONC QUIL YA EU DES FLEURS ET ENSUITE ET SURTOUT DES FRUITS ALHAMDOULLILA  :up:  :up:  :up: 

    AVEC LE PS IL YA EU SELEUMENT DES NIIM

    TCHIM DOU NGUENE ROUSS SAKH

    SANS VERGOGNE VA

    BOLDE POUIDE  :down:  :down:  :down: 
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    Auteur

    Mlé

    En Mars, 2011 (14:36 PM)
    tanor , va te reposer , tu m'inspires la gourmandise et le fatigue
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    Auteur

    Noooooooooooon

    En Mars, 2011 (23:47 PM)
    la j sui pa daccor avec vous PS c mill foi mieu k pds nak lolou mom tt l mond l sé , ten ps kéne dougoul gal kéne imolé woul dvan palé kéne plan diakhal kone nak pds dafa yéss none ba bokou mbonatt
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