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Politique

2008 s’achève : L’année de toutes les radicalisations

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2008 s’achève : L’année de toutes les radicalisations

L’année 2008 aura été celle de toutes les ruptures ; pour ne pas dire celle de toutes les radicalisations. L’année qui arrive renouera-t-elle les files du dialogue ? L’avenir de notre pays en dépend.

L’année qui s’achève a été, pour l’opposition réunie au sein du front « Siggil Sénégal », celle de la radicalisation.

L’opposition dans des terres fertiles

Ses principaux leaders, Ousmane Tanor Dieng, Moustapha Niasse, Abdoulaye Bathily et Amath Dansokho, ont fait plus que snobé Me Abdoulaye Wade, président de la République. Après avoir, en 2007, contesté la légalité de sa réélection à la tête du pays, ils ont su rallier à leur cause d’importantes figures sénégalaises ; tant de la société civile que du syndicalisme. Ainsi, furent enclenchées le 1 er juin dernier les « assises nationales », que préside l’ancien directeur de l’Unesco : le mythique Amadou Makhtar Mbow. Une avancée de taille pour qui sait que les « assises nationales » mobilisent aussi bien des universitaires que d’anciens généraux de l’armée et d’opérateurs économiques. L’opposition se sera aussi enrichie de la « révolte » d’anciens compagnons du chef de l’État, de la dimension de Macky Sall, éjecté du siége de président de l’Assemblée nationale en novembre dernier. Que pèseront ces différents « acquis » pour l’opposition aux élections locales, prévues en mars prochain ? Les résultats de ce scrutin, s’il aura lieu, le diront. En tout cas, l’opposition, qui a boycotté les élections législatives de l’année 2007, ne manque pas de vivier : même les imams de la banlieue de Guédiawaye sont montés au créneau pour décrier la flambée des prix de l’électricité. Les associations consuméristes, exception faite de celle que dirige Me Masokhna Kane, sont aussi descendues dans la rue ; sans oublier le bras de fer qui a opposé les enseignants, élèves et étudiants au régime de Me Wade. En 20008, on a frôlé l’année blanche. L’opposition sénégalaise saura-t-elle rallier à sa cause les révoltées populations de Kédougou, qui ont bravé en cette fin d’année les forces de l’ordre ? Tout indique à croire que c’est Amath Dansoko, chef de file du Parti de l’indépendance et du travail (Pi), qui fera les frais du soulèvement de la commune de Kédougou, dont il a été le maire avant qu’elle ne soit placée sous délégation spéciale. Des délégations spéciales qui ont ravi leurs fauteuils à des militants du Parti démocratique sénégalais (Pds), comme Serigne Mbacké Sylla de Golf Sud, et à des libéraux étiquetés « pro-Macky », comme Mbaye Ndiaye. Même l’ex-Premier ministre, Idrissa Seck, a perdu son titre de maire de la commune de Thiès. Président du parti dénommé « Rewmi », Idrissa Seck pourra-t-il fédérer ses frustrations à celles de son successeur à la Primature, Macky Sall, président du parti baptisé Alliance pour la République (Apr/Yaakaar) ; voire avec le « Front siggil Sénégal, dans lequel il n’est plus en si bonne odeur de sainteté ? L’année 2009 sera celle de l’attente de réponses à ces diverses questions.

Le pouvoir en zone minée

De l’autre côté, l’année qui s’achève a été celle de toutes les épreuves pour Me Abdoulaye Wade et son régime. En rupture de dialogue avec l’opposition, il s’est fait des inimitiés dans son parti, dans les rangs duquel les frustrations enflent. Quelles conséquences engendreront la montée en puissance du mouvement politique, la « génération du concret » que dirige son fils Karim Wade ? Le « pape du sopi » a aussi essuyé en cette année qui s’achève les critiques de partenaires du Sénégal, comme le celles du représentant du Fonds monétaire international (Fmi), Alex Segura. L’Ambassadeur de la France au Sénégal, Jean Christophe Ruffin n’a pas été également en reste. Mais, fort heureusement, Me Wade a réussi la tenue du sommet de l’Organisation de la conférence islamique, qui s’est tenu en mars dernier dans notre capitale. Organisation qu’il préside depuis, et qui lui ouvre bien des possibilités avec les pays arabes et ceux de la Ummah islamique. Cependant, en 2008 encore, Me Wade a été obligé de se séparer de son militant et ministre Farba Senghor, accusé d’être le commanditaire d’actes de vandalisme contre les organes l’As et « 24 h Chrono », dont le Directeur de publication, El Malick Seck, croupit en prison pour avoir remis à l’ordre du jour les prétendues implications du président Wade dans la casse de banques ivoiriennes. L’ancien ministre Farba Senghor, libre jusque-là, sera-t-il traduit devant le Haute Cour de Justice, comme s’y attendent des

Me Wade, qui a même attaqué en 2008 par des malades mentaux, a été également à l’origine de suicides, comme celui de sa militante Penda Kébé, qui s’est immolée au feu en Italie. Le pouvoir réussira-t-il à renverser la tendance en 2009. Le cas échéant, ce sera tout à son avantage.



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