Les 26 éléments de la sécurité de Mamoune Niasse sont entendus hier, lundi 12 juin, au tribunal des flagrants délits de Fatick, suite aux échauffourées entre les éléments de la sécurité du leader du Rassemblement du peuple (Rp) et des membres de la famille du Premier ministre, Macky Sall, appuyés par de jeunes libéraux proches du maire de Fatick. Les prévenus ont tous nié avoir pénétré dans le domicile du chef du gouvernement, encore moins le saccagé.
Le procès des 26 jeunes membres de la sécurité de Mamoune Niasse, leader du Rassemblement du peuple (Rp), a été ouvert hier, lundi 12 juin, à 10h40mn à Fatick. Tous les prévenus nient avoir saccagé le domicile du Premier Ministre, Macky Sall. A la barre, ils ont déclaré n’avoir pas pénétré dans la maison du chef du gouvernement et que les armes blanches saisies par les forces de l’ordre appartenaient aux jeunes libéraux de Fatick, partisans de Macky Sall. Ils soutiennent que ce sont les jeunes du camp du Pm qui les ont attaqués.
Signalons que les avocats de la défense de la partie civile ont tous déploré les difficiles conditions du déroulement du procès. Un débarras transformé en salle d’audience et au-delà de son exiguïté, c’est la chaleur insupportable qui rend exécrables les conditions de travail des avocats. D’ailleurs, certains prévenus sont tombés en syncope à cause de la chaleur torride.
Rappelons que les jeunes, membres de la sécurité de Mamoune Niasse sont poursuivis pour « troubles à l’ordre public, violation de domicile, participation à des bandes armées, menaces de mort, actes de vandalisme, coup et blessures ». Et lors de l’audience précédente qui a été renvoyée par la suite, les partisans du Premier Serviteur du Rp ont tous nié les faits qui leur sont reprochés.
Les avocats des accusés, MMe Demba Ciré Bathily et Omar Diop, avaient introduit une demande de mise en liberté provisoire, mais, que le procureur de la République avait rejetée, suivi en cela par le président du Tribunal, Moustapha Diop. Ils avaient aussi demandé la comparution du Premier ministre, maire de Fatick, ainsi que celle du préfet de Fatick, Ange Faye, du commissaire de la police centrale, Abdou Wakhab Sall et de l’agent de police Basse Ndour. Mais leurs collègues de la partie de civile avaient qualifié la demande de « show médiatique ».
En effet, les faits reprochés aux éléments de Mamoune Niasse remontent au dimanche 28 mai dernier. Il y a eu des échauffourées entre les éléments de la sécurité du leader du Rp et des membres de la famille de Macky Sall, appuyés par de jeunes libéraux proches du maire de Fatick. Résultat des courses, le domicile familial du Premier ministre avait été mis à sac, la maison d’un des responsables locaux du Rp a été incendiée et 26 éléments appartenant à la garde rapprochée de Mamoune Niasse ont été arrêtés.
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