Le député Abdou Mbow ne veut pas que la séance plénière portant sur l’examen du projet de loi n°11/2025 portant loi de finances rectificative (LFR) pour l’année 2025 se tienne, ce jour. Pour cause, la procédure normale n’a pas été respectée.
Il s’explique : «Parce que pour la première fois dans l'histoire du Sénégal, on a voté une Loi de finances initiale (LFI) sans débat. Aujourd'hui, on vote ou bien on va voter une LFR dans la même année, en procédure d'urgence que vous avez toujours dénoncée. Et examinant le projet de loi de finances rectificative 2025, on constate un sérieux problème de gouvernance économique et financière avec un régime plus soucieux de son confort que de l'épanouissement des populations ». Puis, il ajoute : «On exige des explications crédibles sur la destination de 10 200 milliards contractés en 14 mois d'exercice, dont 4 500 milliards en 2024 et 5 700 milliards prévus en 2025 ».
À titre de comparaison sur le régime précédent, l’ancien vice-président de l’Assemblée nationale a rappelé que de 2019 à 2024, le besoin total de financement en 5 ans, malgré la pandémie de Covid-19, la guerre en Ukraine, elle a plombé des flux avec une inflation importée et les projets structurants majeurs s'élevaient seulement à 10 150 milliards y compris, la soi-disant dette cachée que nous contestons jusqu'à présent parce que le gouvernement accusateur, jusqu'à présent, ne donne pas ses preuves. « Aujourd'hui, ce que je veux dire qu’il faut même faire une session extraordinaire ».
Des allégations réfutées par le ministre des Finances et du Budget, Cheikh Diba.
Suite à cette réaction, la majorité des députés a voté pour la poursuite de la séance. Ce que le président de l’Assemblée nationale, El Malick Ndiaye a validé.
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