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Politique

ABDOULAYE DIOP, MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’ECONOMIE"Je n’ai joué aucun rôle dans les chantiers de Thiès"

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ABDOULAYE DIOP, MINISTRE D’ETAT, MINISTRE DE L’ECONOMIE"Je n’ai joué aucun rôle dans les chantiers de Thiès"

Pour tirer le bilan économique et financier de 2005, Nouvel Horizon fait le point avec Abdoulaye Diop, le grand argentier national. Dans un entretien exclusif qui paraît aujourd’hui même dans l’hebdomadaire de la Sicap Liberté II, le ministre de l’Economie et des Finances fait un large tour de la situation économique de notre pays. Du taux de croissance qui a enregistré une légère baisse contrairement aux prévisions, en passant par la compétitivité de l’économie nationale sans oublier le poids de la conjoncture internationale sur les performances économiques ainsi que la crise qui sévit dans des sociétés phares comme les Industries chimiques sénégalaises (Ics), Abdoulaye Diop revient largement sur tous ces centres d’intérêts. Et effleure l’affaire dite des Chantiers de Thiès...


Quel est le bilan de l’économie sénégalaise en 2005 ?

En 2005, le rythme de l’activité économique est resté soutenu malgré la flambée des prix du pétrole. Les tendances de l’activité laissent augurer une croissance réelle du PIB de plus de 5% dans un contexte de maîtrise de l’inflation et des autres fondamentaux de l’économie. L’assainissement des finances publiques et la mise en œuvre des réformes budgétaires, financières et structurelles se poursuivent de manière satisfaisante.

Quelle lecture faites-vous de la baisse annoncée du taux de croissance ?

Le taux de croissance était initialement projeté à 6,4% en 2005, sous l’hypothèse d’un prix de baril du pétrole à 37 $Us en moyenne. Suite à la flambée et la volatilité des prix du baril qui a dépassé la barre des 60 $Us, l’économie mondiale a enregistré un ralentissement avec une croissance estimée à 4,3% contre 5,1% en 2004. Ainsi, le Sénégal, pays importateur de pétrole, a vu sa croissance révisée à la baisse, avec au moins 5,1%. Toutefois, l’examen de la croissance des pays de l’Uemoa révèle que le Sénégal enregistrerait la meilleure performance après le Mali et maîtriserait mieux l’inflation dans toute la zone Uemoa.

Quel a été l’impact des inondations ?

Les inondations ont affecté la mobilité urbaine à Dakar et l’approvisionnement des entreprises. Elles ont aussi engendré des désagréments aux populations. Aussi, l’activité a pris un ralenti pendant cette période et l’Indice de la production industrielle n’a augmenté que de 1% en glissement annuel. Aussi, ces inondations ont-elles engendré des coûts de reconstruction élevés. Toutefois, l’impact a été globalement maîtrisé.

Quid de l’impact des investissements sur la croissance ?

Le taux d’investissement poursuit sa tendance haussière entamée depuis 2001, en raison d’une progression des dépenses en capital de l’Etat et du dynamisme des investissements privés. Il se situe à plus de 23 % en 2005. Les investissements publics ont connu une hausse importante grâce notamment au Programme d’amélioration de la mobilité urbaine (Pamu). Ils permettent de soutenir la demande intérieure à court terme et de renforcer les bases de la croissance à long terme.

Pouvez-vous nous faire le point sur la Stratégie de croissance accélérée ?

La Stratégie de croissance accélérée (Sca) est en phase de finalisation avec l’opérationnalité des 5 groupes de grappes et du groupe de synthèse. Sa mise en œuvre est prévue en juin 2006. En 2006, avec le début de la mise en œuvre de la Sca, la finalisation du Pamu et la construction de la Plate-forme de Diamniadio, les investissements publics connaîtront un regain de dynamisme. Pour la mise en place d’un environnement des affaires de classe internationale, je voudrais commencer par saluer les progrès réalisés depuis 4 à 5 ans grâce à une promotion plus agressive de la Destination Sénégal à la suite de la création de l’Apix d’abord, et ensuite à travers le Conseil Présidentiel de l’Investissement (Cpi) présidé par le Chef de l’Etat.

Votre appréciation sur la position des Pma et les négociations commerciales de l’Omc à Hong Kong ?

Les 49 Pays les moins avancés (Pma), y compris le Sénégal, ne représentent pas plus de 1 % du commerce mondial avec des revenus par tête d’habitant, en général inférieurs à 1000 $Us. Il n’est donc pas surprenant que, dans un cycle de négociations commerciales axé sur le développement, leurs préoccupations retiennent l’attention de l’OMC, des pays développés en particulier. Des préoccupations qui ont trait à l’amélioration des conditions d’accès aux marchés occidentaux, au renforcement de leurs capacités d’offres ainsi qu’à la possibilité de bénéficier de la flexibilité nécessaire pour la poursuite de leurs objectifs de développement. Des progrès sont enregistrés depuis le début du cycle de Doha en 2001. En effet, la Conférence ministérielle de Hong Kong a également consacré des avancées sur l’accès à certaines questions.

Et la compétitivité de l’économie nationale ?

Cette compétitivité peut être appréciée, à première analyse, sous l’aspect de la compétitivité - prix à travers l’évolution de l’indicateur du taux de change effectif réel. Les statistiques indiquent que, depuis la dévaluation de 1994, le Sénégal a su préserver ses gains de compétitivité. Le gouvernement compte amplifier cette dynamique en combinant les mesures sur les facteurs-coûts et celles relatives aux facteurs structurels. Il y a les mesures déjà mises en œuvre, notamment dans le cadre du Cpi, les investissements pour améliorer la mobilité urbaine à Dakar, les investissements d’appui à la production, la subvention sur les produits pétroliers pour éviter une répercussion forte sur le prix du fuel Senelec à la suite de la hausse du prix du pétrole sur le marché international, etc. Par ailleurs, il faut retenir les investissements à réaliser pour l’amélioration du trafic routier inter-régional avec le Mali. Comme aussi le projet d’aéroport de Ndiass qui devrait être un excellent élément de compétitivité pour doper les exportations agricoles et horticoles.

Le bilan du marathon budgétaire pour le vote de la loi de finances 2006 ?

Un bilan satisfaisant parce qu’aucun budget n’a fait l’objet d’amendement par les députés. Les débats ont été sereins et constructifs, les choix du gouvernement ont été finalement adoptés par la Représentation nationale. Dans la loi de Finances 2006, est traduite la volonté de l’Etat de poursuivre la dynamique de croissance et la lutte contre la pauvreté, par la révision du Dsrp, le lancement de la Stratégie de croissance accélérée et l’adoption d’une nouvelle méthode de programmation afin de rendre plus efficaces et plus efficientes les dépenses publiques. Le volet fonctionnement prend en compte les normes fixées par les budgets de l’Education (40 %), de la Santé (10,5 %) et l’accroissement de 24,8 milliards du filet social en raison du renchérissement du prix du baril de pétrole, l’augmentation des transferts vers les collectivités locales, le fonctionnement de la Cena, etc.

Quels sont les résultats de la phase-test des ministères ordonnateurs de leur budget ?

La déconcentration de l’ordonnancement des dépenses publiques fait partie des mesures devant simplifier l’exécution de la dépense publique et améliorer la capacité d’absorption des ressources. Ainsi, les quatre ministères, choisis comme tests, se sont vus affecter chacun un ordonnateur délégué et un contrôleur des opérations financières. En plus, ils ont été reliés au logiciel Système intégré de gestion des finances publiques, le Sigfip, mis en place pour la préparation et l’exécution du budget général et des comptes spéciaux. Ces mesures ont contribué à faciliter le traitement des dossiers de dépenses de ces ministères avec des taux d’exécution notables. En 2006, cette déconcentration va être étendue à deux autres ministères.

Où en est la politique de lutte contre la pauvreté en rapport avec les réductions de dettes devant être investies dans le social ?

Après son éligibilité à l’Initiative Ppte renforcée en juin 2000, le Sénégal a pu atteindre le Point d’achèvement en avril 2004 grâce à la qualité de son Document de stratégie de réduction de la pauvreté (Dsrp) et de ses réalisations. L’accession au point d’achèvement devrait nous faire bénéficier d’une réduction du stock de la dette publique extérieure à hauteur de 470 milliards Fcfa. Ces ressources sont affectées à des programmes de promotion de la croissance et de réduction de la pauvreté. Une grande partie a fait l’objet d’une Loi des finances rectificative. Entre 2003 et 2005, pas moins de 102,2 milliards de francs CFA, tirés de l’annulation de la dette, ont été affectés à des projets d’investissement. Concernant l’annulation totale de dette, récemment consentie par le G8 et d’un montant d’environ 1.300 milliards Fcfa, le gouvernement est en train de réfléchir sur le meilleur moyen de renforcer les crédits alloués aux secteurs sociaux, mais aussi au secteur productif.

Votre opinion sur le phénomène de l’« agenciation » en relation avec l’exigence de contrôle à priori ?

Nous avons davantage d’Agences qui ont l’avantage de la souplesse dans leur fonctionnement, de la rapidité dans leur intervention avec des règles et procédures simplifiées qui doivent concourir à l’efficacité de leurs actions. Jouissant d’une certaine autonomie, l’Agence dispose de ressources budgétaires en vertu de la mission qui lui est assignée, avec un Plan de développement de ses activités approuvé par un Conseil d’orientation ou un Comité de direction. Naturellement, le ministère est membre de droit de ces organes qui décident de la répartition et de l’utilisation des ressources de l’Agence. A ce niveau, il faudra donc veiller à ce que cette répartition soit en cohérence avec son plan de développement. L’examen du projet de budget permet donc d’apprécier ce que la Direction de l’Agence compte faire avec les ressources de l’Etat. Il s’agit d’un examen de conformité et de pertinence des choix stratégiques de la direction managériale. Les conditions dans lesquelles les ressources ont été utilisées doivent être lisibles au travers des rapports d’activités périodiques de l’Agence soumis à l’organe de tutelle. Par ailleurs, les corps de contrôle de l’Etat peuvent procéder, à tout moment, à des contrôles a posteriori afin de porter une appréciation sur l’emploi des deniers publics. D’ailleurs, c’est à l’issue d’une de ces vérifications qu’il a été noté de grandes disparités entre les Agences en matière de rémunération de leurs dirigeants (Directeurs et personnel cadre). Mon département est en train d’examiner cette question conformément aux directives du Chef de l’Etat. Il me semble important de procéder à une classification des Agences et en déduire une grille de rémunération des Directeurs en nous inspirant du mode de rémunération des dirigeants des entreprises publiques par exemple. Nous devrons en outre réfléchir sur un cadre juridique global de l’Agence. L’agencement des services de l’Etat devra s’inscrire dans un cadre plus normatif.

La progression des recettes fiscales, est-ce une conséquence de l’élargissement de l’assiette ou un enrichissement des agents économiques ?

Les facteurs explicatifs sont les bonnes performances de l’économie et une meilleure maîtrise de l’assiette et du recouvrement des impôts. On voit ces performances à travers une croissance relativement importante du Pib. Avec une hausse des chiffres d’affaires des entreprises, donc des transactions commerciales. Idem alors pour les recettes concernant les impôts indirects comme la Tva. Ces performances expliquent, non seulement la consolidation des emplois, mais aussi la création de nouvelles sources de revenus et l’accroissement des bénéfices des entreprises. Ceci a contribué à l’élargissement de l’assiette des impôts directs tels que l’impôt sur les sociétés et l’impôt sur le revenu. A noter aussi les gros efforts consentis pour améliorer l’efficacité des régies financières de l’Etat à travers le recrutement, la formation, l’informatisation, la construction de nouveaux locaux, les dotations en moyens de transport. Ce qui a conduit à une meilleure maîtrise de l’assiette et du recouvrement des impôts. Qui résultent également de la politique de promotion du civisme fiscal en s’appuyant sur des leviers comme la simplification des règles, la concertation avec les partenaires sociaux et la communication grand public avec les contribuables.

Qu’en est-il des difficultés des Ics ?

Les Ics traversent une crise financière aiguë. Ce qui fait peser un risque sur l’ensemble du tissu bancaire et, par conséquent, sur l’économie sénégalaise. Sur les causes des difficultés des Ics, on peut d’abord retenir le retard de 2 ans accusé dans la réalisation des investissements pour le doublement de la capacité de production qui a généré un gonflement des coûts du programme. Ensuite, le retournement de la conjoncture qui a plombé l’exploitation avec, notamment, une tendance baissière du cours du dollar et des cours de l’acide phosphorique. Au total, la société s’est retrouvée avec un endettement assez lourd.

Y-a-t-il une solution en vue pour préserver ce fleuron industriel ?

Dans le but de préserver les Ics, le gouvernement est en train de chercher des solutions à travers deux options. D’abord, une recapitalisation-restructuration organisée essentiellement autour des principaux actionnaires que sont l’Etat et le groupe Iffco. Ensuite, une cession d’actions à un tiers. Ce qui, dans le contexte actuel, pose un certain nombre de difficultés. Les négociations avec la partie indienne se poursuivent et nous espérons trouver un accord permettant de rétablir les fondamentaux dans l’exploitation des Ics.

Où en est la SONACOS avec ses problèmes ?

Le 31 mars 2005, la privatisation de la Sonacos a été bouclée avec la signature de la convention de cession d’actions. Nous avons le Groupe Advens Sa à 66,9 %, l’Etat du Sénégal à 20,15 % et les autres privés à 12,15 %. L’Etat a prévu de céder en 2006, 10 % aux acteurs de la filière et 5 % au personnel pour ne conserver à terme que 5,15 %. Un plan social d’un coût de 6 milliards de Fcfa, financé à hauteur de 4 milliards par l’Etat et 2 milliards par la Sonacos, a été mis en place pour un programme de départs volontaires de 391 agents sur les 900 que compte l’entreprise. Concernant le financement de la campagne agricole, nous sommes en train de finaliser les négociations avec les banques pour la mise à disposition des montants nécessaires pour l’achat des graines des paysans.

Quel est le point sur les privatisations en cours ?

Le programme en cours comprend quatre sociétés à privatiser que sont le Cices (activités foires) pour 2006 ; la Lonase et le Cereeq en 2007 et la Senelec. Pour cette dernière, l’échéancier et la stratégie n’ont pas encore été précisés. Aujourd’hui, l’accent est mis sur le programme d’investissement dans la production avec la construction de 2 centrales d’une capacité totale de 120 mégawatts à Kounoune en plus des investissements sur la distribution et le transport.

Votre appréciation de l’attractivité de la place financière de Dakar avec l’arrivée de deux nouvelles banques ?

Les performances du Sénégal ainsi que la stabilité et la garantie de la parité externe du Fcfa, découlant de l’appartenance à une zone monétaire commune, sont les fondements de cette attractivité. Par ailleurs, aujourd’hui, le système bancaire sénégalais s’est considérablement amélioré après la restructuration des années 90. Le système, devenu sain, constitue un des piliers de cette attractivité, déterminée surtout par un renforcement du total de bilan des banques qui est passé de 1385 à 1578 milliards Fcfa entre 2003 et 2004, soit une hausse de 13 %. Il y a aussi une hausse des dépôts bancaires, une rentabilité en nette progression pour la plupart des banques, une amélioration notable de la qualité du portefeuille. Sans compter les 24,4 % de leurs parts de marché dans l’Uemoa, qui les classent 2ème après la Côte d’Ivoire...

Pourquoi les privatisations ne se font-elles plus à travers la Brvm comme ce fut le cas avec la Sonatel ?

Tout d’abord, il y a lieu de préciser que la privatisation de la Sonatel ne s’est pas faite à travers la Brvm. Elle a été mise en œuvre d’abord en juillet 1997 avec l’entrée de France Télécom, ensuite en décembre 1997 avec l’organisation de l’Offre publique de vente (Opv) par les banques sénégalaises, avec la Bicis comme chef de file. Il est prévu de coter l’action Senelec à la Brvm après la privatisation de cette dernière. En ce qui concerne les entreprises privées, beaucoup d’entre elles considèrent que les conditions de cotation à la Bourse sont très élevées, sans compter la crise politique en Côte d’Ivoire.

Enfin, la question qui brûle toutes les lèvres. A savoir votre rôle dans les chantiers de Thiès ? Est-ce que les procédures ont été respectées en rapport avec l’exigence de bonne gouvernance ?

Je n’ai joué aucun rôle dans l’exécution des chantiers de Thiès. Ce dossier est actuellement en instruction au niveau de la Haute Cour de Justice. Je préfère donc éviter de répondre à cette question pour la raison évoquée. Toutefois, personnellement, je n’ai relevé aucune faute pouvant entraîner la responsabilité pénale des agents du ministère de l’Economie et des Finances qui participent à l’exécution du budget. Entretien réalisé par Baye Dame WADE Source : Nouvel Horizon



6 Commentaires

  1. Auteur

    Anonyme

    En Janvier, 2015 (15:43 PM)
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  2. Auteur

    Anonyme

    En Janvier, 2015 (15:46 PM)
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    Anonyme

    En Janvier, 2015 (15:48 PM)
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    Yebouwa

    En Janvier, 2015 (15:52 PM)
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    Anonyme

    En Octobre, 2018 (02:59 AM)
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    En Octobre, 2018 (02:59 AM)
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