Dakar, 22 avr (APS) - Le président de la République Abdoulaye Wade a mis en garde, mardi, la communauté internationale contre le ‘’risque sérieux’’ de déstabilisation que courent les pays africains du fait de la hausse généralisée des prix des denrées de première nécessité, résultant de celle du baril du pétrole, et dont les ’’effets collatéraux’’ n’épargneront personne.
‘’Il y a un risque sérieux de déstabiliser les pays africains’’, a notamment dit le président de la République qui procédait à l’ouverture à Dakar de la 4-ème session plénière du Groupe pilote sur les contributions de solidarité en faveur du développement qui prend fin mercredi.
Précisant qu’une telle situation serait ‘’préjudiciable à tous’’, le chef de l’Etat a souligné que ‘’personne ne sera à l’abri des effets collatéraux d’une Afrique marginalisée et déstabilisée’’.
Face à la conjoncture les Etats sont obligés de faire des ‘’coupes budgétaires sombres’’, a-t-il dit.
D’emblée, le président Wade a souligné que le contexte actuel marqué par la hausse généralisée des prix, montre comment le destin de l’humanité est lié.
’’Les pays riches et moins riches sont confrontés par la conjoncture’’, a-t-il dit, préconisant ’’plus d’imagination dans l’action et plus de générosité’’.
‘’On a du mal à imaginer’’ que le coût du baril du pétrole qui, il y a cinq ans était à 25 dollars, atteigne la barre des 120 dollars, a noté le président Wade qui a souligné que cette hausse résulte ‘’plutôt de la spéculation’’ que de la loi de l’offre et de la demande.
’’L’éthique et la morale répugnent que les ressources africaines soient drainées laissant derrière la misère’’, s’est encore indigné le chef de l’Etat, soulignant la révolte de populations qui ‘’s’attaquent aux installations pétrolières’’.
‘’La communauté internationale a le devoir de réagir’’ dans ce monde d’interdépendance, a encore dit Abdoulaye Wade, non sans relever que les chefs d’Etat africains doivent aussi prendre leur responsabilité face à cette situation.
Il a noté, à ce propos, que la Grande offensive agricole pour la nourriture et l’abondance (GOANA) que le gouvernement vient de lancer va dans le sens de faire face à cette hausse.
‘’Je ne voudrais pas que l’on croie que c’est une fantaisie’’, a insisté Abdoulaye Wade, notant que l’initiative part d’une récente expérience en 2003 où la production de maïs a été portée de 100.000 à 500.000 tonnes, là où le manioc était passé de 450 à 40.000 tonnes.
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