Accusations d’Amath Dansokho : la présidence parle de « propos irresponsables »

La présidence de la République a vivement réagi aux propos d’Amath Dansokho, selon lesquels le président Abdoulaye Wade préparerait des généraux favorables à son fils, pour lui permettre d’assurer sa succession par un « coup d’Etat politique ». « C’est faux. Le président Wade a toujours dénoncé l’article 35 de Senghor qui a permis à Abdou Diouf de s’installer au pouvoir, quoique Senghor avait mis les formes. Le président Wade clame partout qu’il est un démocrate. Il a pris le pouvoir démocratiquement, il le transmettra démocratiquement. Le problème Karim Wade est un faux problème. C’est irresponsable pour un politicien en fin de carrière de proférer de tels propos », a rétorqué le porte-parole du président de la République, Amadou Bamba Ndiaye.
A l’ouverture du congrès du Parti de l’indépendance et du travail qui se tient à Thiès, Amath Dansokho, qui a annoncé son départ de la direction de ce parti, a accusé le président Wade de mettre les anciens généraux à la retraite pour en nommer de nouveaux, favorables à la Génération du concret, le mouvement politique de son fils. M. Dansokho a appelé le peuple sénégalais à la résistance contre ce coup de force, et nommément mis en garde le ministre des Forces armées, Abdoulaye Baldé. De nombreux membres de la société civile déclarent prendre très au sérieux les révélations du leader du Pit. « Il faut que le peuple sénégalais se tienne prêt, et que l’opposition sache qu’Abdoulaye Wade n’acceptera jamais de perdre des élections », a notamment souligné le politologue Abdou Aziz Diop.