AFFAIRE DES CHANTIERS DE THIÈS : Cheikh Tidiane Gadio veut internationaliser le combat et saisir Obama et Sarkozy

Le procès de Bara Tall dans le cadre des chantiers de Thiès est loin de connaître son épilogue même si la délibération est prévue le 17 mai prochain. L'ancien ministre d'État, ministre des Affaires étrangères et président du Mouvement politique citoyen «Loy jot jotna», trouve que le Sénégal n’avait pas besoin de cette affaire. Cheikh Tidiane Gadio qui a assisté au procès de l’entrepreneur trouve les arguments de défense exposés devant le Tribunal par le président-directeur général de l'entreprise Jean Lefebvre Sénégal (Jls) très pertinents. «L'affaire Bara Tall est un embarras total pour notre pays», a-t-il d’ailleurs déclaré, hier, au cours de l'émission Grand Jury de la Rfm.
En guise de soutien à l'entrepreneur dans le procès qui l'oppose à l' État du Sénégal, le chef de file du mouvement «Loy jot jotna», en commun accord avec d'autres collègues, compte internationaliser le combat. Ainsi, une grande initiative sera lancée cette semaine dans ce sens, indique-t-il. Cheikh Tidiane Gadio entend même demander des audiences aux présidents Barack Obama des États-Unis et Nicolas Sarkozy de la France pour leur exposer les dérives qui sévissent au Sénégal et les sensibiliser sur cette affaire et sur d’autres dossiers.
Sur un autre chapitre, Cheikh Tidiane Gadio se félicite des audits effectués par l'Agence de régulation des marchés publics (Armp) dans certains ministères et des directions de société. Des audits qui ont épinglé plusieurs responsables de structures étatiques. Gadio qui plaide pour la préservation de l'esprit des audits de l'Armp qui, selon lui, est loin d'être un appareil pour attaquer des politiques, estime que l’agence de régulation est un outil «d'amélioration de la bonne gouvernance».
Par ailleurs, pour crédibiliser l’Etat du Sénégal et garantir son impartialité, le leader de Ljj est d'avis qu'«il faut d'abord faire auditer par un cabinet indépendant l'Agence nationale de l'organisation de la conférence islamique (Anoci) et mettre les résultats devant les Sénégalais. Après, on aura la licence de faire ce que l'on veut sur les autres aussi», dit Gadio qui est convaincu que tant que l'Anoci ne sera pas auditée, il y aura un déficit structurel des audits qui n’auront aucun avenir au Sénégal.