Lors d’une conférence de presse tenue ce dimanche 27 avril par la coalition Diomaye Président, Aïda Mbodj a abordé des questions d’actualité, réaffirmant l’engagement de sa coalition pour la justice et la responsabilité face aux crimes du passé. « Si je vous ai invités au recueillement, c’est pour ne jamais oublier les victimes innocentes à qui nous devons justice », a-t-elle déclaré.
La directrice générale de la DER/FJ a salué la décision du Conseil constitutionnel d’invalider la loi interprétative de l’amnistie votée en mars 2024, y voyant une victoire pour le groupe parlementaire Pastef et les patriotes. Cette décision, qui stipule dans son considérant 31 que « l’assassinat, le meurtre, la torture, les actes de barbarie, les traitements inhumains, cruels ou dégradants sont des crimes imprescriptibles », répond, selon elle, à l’objectif de la coalition : empêcher l’oubli des exactions commises sous le régime de Macky Sall.
Aïda Mbodj a dénoncé toute tentative d’amnistier ces crimes comme relevant d’une « mauvaise foi manifeste », voire d’une volonté de « soustraire leurs auteurs à la justice ». Elle a critiqué l’opportunisme de certains opposants, les qualifiant d’« articulés en quête de survie » adeptes de « calomnie, médisance, désinformation et manipulation ». À cette opposition, elle oppose les valeurs de « responsabilité », « vérité », « souveraineté » et le « projet » porté par la coalition Diomaye Président.
Elle a également rendu hommage aux organisations de la société civile qui soutiennent les familles des victimes et contribuent à la manifestation de la vérité judiciaire. « Pendant que certains parlent, le Sénégal agit », a-t-elle affirmé.
Évoquant la gestion des fonds publics sous l’ancien régime, notamment les milliards du Fonds Force Covid, Aïda Mbodj a rappelé les réserves émises par Ousmane Sonko lors de la rencontre avec Macky Sall pour l’adoption de la loi d’habilitation. « Il a posé des questions cruciales, preuve de sa vision », a-t-elle souligné, regrettant l’absence d’esprit critique de nombreux élus ayant avalisé les textes liés à la pandémie.
Face aux accusations de chasse aux sorcières, Aïda Mbodj a assuré que « les procédures respectent scrupuleusement les droits des mis en cause », notamment la présomption d’innocence. Elle a noté que, contrairement aux pratiques passées, « les procureurs se sont gardés de jeter quiconque en pâture ». Concernant les exactions passées, elle a insisté : « Leurs auteurs et commanditaires ne resteront pas impunis. » Elle a salué l’attitude du président Bassirou Diomaye Faye, qui, malgré son autorité, s’abstient d’interférer dans le cours de la justice, respectant son indépendance.
Commentaires (0)
Participer à la Discussion