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Politique

ALIOU SOW “ Idy ne m’intéresse pas, je combattrai Macky, Babacar Gaye n’est pas mon ami”

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ALIOU SOW “ Idy ne m’intéresse pas, je combattrai Macky, Babacar Gaye n’est pas mon ami”
Aliou Sow ne rechigne pas à aller au charbon pour défender le président de la République, Abdoulaye Wade dont il defend les idées et la gestion à travers l’Ecole du Wadisme. Dans cette entretien avec L’Obs, le ministre de la Décentralisation et des Collectivites locales ne se prive pas de critiquer sévèrement la décision de Benno de saisir la Cour constitutionnelle pour faire démettre Wade du pouvoir. En outre, M. Sow parle sans détours de ses relations avec Idrissa Seck, Macky Sall et Babacar Gaye. Et ça cingle.   

Monsieur le ministre, l’opposition Benno a décidé de saisir la Cour constitutionnelle pour lui demander de démettre le chef de l’Etat de sa fonction. Que vous inspire cette démarche ?  

Je devrais commencer par présenter mes vœux de nouvel an à l’ensemble de nos compatriotes, aux militantes et militants de mon parti et de la mouvance présidentielle, tout comme aussi à l’opposition. Qui, en lieu et place de se conformer, par courtoisie, à certaines valeurs sénégalaises en rédigeant une lettre en bonne et due forme de présentation de meilleurs vœux adressés au chef de l’Etat et au peuple sénégalais, entame l’année par une mésaventure extrêmement maladroite et ridicule. Cela me fait rire. Je suis vraiment désolé de constater que l’opposition sénégalaise ne tire pas les leçons de ses mésaventures en termes d’initiatives malheureuses. Ce n’est pas par des alchimies de ce genre qu’elle accédera au pouvoir. Wade s’est battu durement pendant 26 ans, embastillé régulièrement et se retrouvant parfois en prison de façon injuste à l’issue d’une élection dont les résultats officiels ne sont même pas proclamés. Etant majoritaire et on le prive de sa victoire, mais en grand patriote, il a toujours refusé, comme il l’a dit, de marcher sur des cadavres pour entrer au Palais. Alors qu’à l’époque, il aurait fallu simplement qu’il n’ait pas mis en avant les intérêts supérieurs de la Nation et la cohésion sociale pour que tout se renverse et tourne sens dessus-dessous à son profit. Mais endurant et homme de conviction qu’il est, il a pris son temps, nécessaire pour arriver démocratiquement au pouvoir.

Cette opposition doit simplement s’inspirer de l’expérience de Wade, en disant que son rôle est de sensibiliser, de convaincre les Sénégalais, de souhaiter des adhésions à son profit, de démontrer au peuple qu’elle est meilleure que nous en termes de construction. Ce qu’elle peine à démontrer, parce que c’est extrêmement difficile. Pendant que Wade et son régime s’illustre dans le cadre de la construction et de la modernisation du pays, il reste toujours perçu comme une entreprise de démolition à laquelle on ne doit pas confier une mission de construction comme le rappelait feu le Président Léopold Sédar Senghor.

Mais, n’est-ce pas un retour de bâton pour Wade qui critiquait sévèrement son prédécesseur, exigeant même sa démission ?

Wade critiquait objectivement, mais a toujours misé sur la conquête démocratique du pouvoir. Quand il constatait des dérives, il invitait (Abdou) Diouf a en tiré les conclusions, les conséquences démocratiques et les conséquences politiques. Mais eux (les dirigeants de Benno, Ndlr) pensent qu’il suffit simplement de passer par des alchimies, de toutes sortes d’initiatives ridicules, pour faire partir un président qui est démocratiquement élu. Lequel fait fonctionner toutes les institutions de la République, qui s’occupe de façon régulièrement et de la plus efficace des manières l’épanouissement de son peuple et qui ouvre, tous les jours, des chantiers tout en réceptionnant d’autres qui sont très bien réalisés.

Certains de vos partisans promettent «la prison à vie» aux dirigeants de Benno pour avoir pris cette initiative. Partagez-vous cette position ?

Le seul fait d’avoir agité cette initiative est déjà en elle-même cause et source de profonds regrets que je vois venir dans un futur proche. Et même si elle ne l’a pas encore mise en œuvre, le seul fait de l’avoir agitée sera lourd de conséquences fâcheuses, j’en suis persuadé. Elle devient franchement la risée du monde avec cette initiative.

Cela ne risque-t-il pas de gripper encore le dialogue politique qui devrait reprendre autour de la révision du Code électoral ?

Nous allons constater ensemble que nous avons un président qui fait preuve d’engagement démocratique, d’ouverture, d’élévation, mais surtout de respect de tous ses concitoyens, y compris les opposants. Et en face, nous avons une opposition qui est tellement nostalgique du pouvoir, mais malheureusement n’a pas réussi à installer une nostalgie de la part du peuple en ce qui la concerne, parce qu’il garde toujours d’elle l’image d’hommes destructeurs, incapables de faire avancer le pays. Malheureusement, cela leur colle à la peau. Ils (les responsables de Benno) ont réclamé toutes sortes de choses, fait toutes sortes de manœuvres par rapport à la gestion de ce dossier relatif au Code électoral, mais le président a accédé à toutes leurs demandes et, même par anticipation, leur a donné satisfaction sur ce qu’ils n’ont pas encore formulé comme demande. Ils sont pris de court et malheureusement il faut qu’ils agitent d’autres épouvantails. Mais cela ne fait pas avancer, encore une fois, leur quête ou leur combat.

D’ailleurs, pour moi, il ne faut pas parler de dialogue, il s’agit simplement de parler de cohabitation harmonieuse entre acteurs du pouvoir et acteurs de l’opposition. Dialogue par rapport à quoi, par rapport à quelle rupture et à quel problème ? Bien entendu, s’ils veulent dialoguer par rapport à leur installation au pouvoir et à notre départ, je trouve leur requête sans objet, nul et non avenue. Sur ce plan-là, je pense que, pour eux, tout le débat doit tourner autour de leur installation au pouvoir dans un empressement inexplicable.

Lors de son adresse à la Nation de fin d’année, le président de la République a dit sa préférence pour une élection présidentielle à deux tours en 2012. Alors que, dans le cadre de l’Ecole du Wadisme, vous aviez proposé une présidentielle à un tour. Ne le ressentez-vous pas comme un désaveu ?     

Absolument pas. Vous savez, quelqu’un disait que Wade est un homme nuance, mais précis. Je suis plus que satisfait de sa réponse, parce que l’ensemble des arguments brandis par l’Ecole du Wadisme, pour justifier l’inutilité et l’inopportunité de maintenir deux tours au Sénégal, restent pris en compte dans le message du chef de l’Etat à la Nation. Nous avons axé notre proposition sur plusieurs arguments parmi lesquels, les dépenses excessives et inutiles dans des pays qui ont des enjeux économiques très urgents. Donc, il a repris cet argument, et, par ailleurs, y a ajouté le fait qu’aujourd’hui, de par le monde, il y a de grandes démocraties qui ne font pas recours, en vérité, à deux tours ; nous l’avions décelé en sortant une quarantaine de pays considérés. Mais il nous reconnait la validité et la pertinence des arguments brandis par l’Ecole du Wadisme, mais aussi, il a donné son avis personnel comme il l’a bien précisé dans le message. Ce qui montre également l’encrage du Président Wade à la démocratie. Cependant, aucune porte n’est fermée et des citoyennes et citoyens du Sénégal ont le droit de sensibiliser, de mobiliser et de poursuivre leur œuvre de promotion d’une telle idée comme ils sont aussi libres de l’abandonner. Mais tout compte fait, j’en tire une première leçon : le seul fait que cette idée ainsi agitée ait suscité une réaction de l’opposition. Elle a prouvé par là qu’elle est de très loin incapable d’occuper la première place au Sénégal. Parce qu’en vérité, l’opposition n’a jamais nulle part soulevé des considérations démocratiques, mais des considérations de préservation du pouvoir.

Croyez-vous que Wade peut passer en 2012 ?

Je serais inquiet si Wade n’avait pas accepté la demande de sa candidature formulée par des pans entiers de son parti. Ceux-ci se sont rendus compte, non pas pour des intérêts de préservation et de conservation du pouvoir, qu’il reste et demeure la solution face aux défis socioéconomiques et culturels du Sénégal. La totalité des partis et la grande majorité des Sénégalais se sont rendus compte que l’œuvre entamée par le Président Wade est tellement gigantesque, opportune, utile pour le pays et pour l’Afrique qu’il faut qu’il brigue un autre mandat pour parachever cette œuvre. L’autre considération est que nous somme partis d’un fait que, parmi ceux qui sont en face de Wade, parmi ceux qui veulent sa place, nous n’en voyons pas un seul crédible. Parce qu’ils sont tous dans l’un ou l’autre bloc que je vais vous citer. Soit, il s’agit d’hommes politiques périmés qui ne font plus rêver, qui ont eu toutes les chances de leur vie, de leur jeune âge jusqu’à aujourd’hui de prouver aux Sénégalais leur talent. Malheureusement ils ont prouvé leur incapacité de changer les choses positivement en mettant en avant leur souci de se remplir les poches. Ils ont prouvé leur aptitude de faire sombrer économiquement leur pays plutôt que de le faire rayonner. Au lieu de donner sa chance à la jeune génération d’émerger, ils ont montré qu’ils sont plutôt militants de la gérontocratie et de l’éloignement de la jeune génération dans l’exercice du pouvoir. Et par conséquent, je ne vois en aucune manière la majorité des Sénégalais, constituée par des jeunes, faire recours à ces roues usées comme roues de secours ou comme roues pour poursuivre l’œuvre de construction du Sénégal. L’autre bloc est constitué par des hommes et des femmes qui sont les plus grands bénéficiaires de la présence de Wade à la tête du pays, de ses investissements sur les fils d’autrui, et qui, par la suite, pensent pouvoir dire que le régime n’est pas bon, ses résultats ne sont pas positifs, alors qu’eux-mêmes sont des éléments du bilan du régime. Si des hommes et des femmes sont inconnus au début du régime, et qui quelques années après ont des ambitions de diriger le pays, c’est parce que, quelque part, il y a un homme, un régime et un système qui ont investi sur eux. Et si le bilan n’est pas bon, les éléments du bilan ne le sont pas et ils sont à la fois humains, physiques, immatériels et matériels.

L’âge du président ne pose-t-il pas problème ?

L’âge n’est pas un débat qu’on doit soulever au Sénégal, d’autant plus que moi, jeune de 34 ans, si je suis particulièrement attaché à Abdoulaye Wade, c’est parce que l’homme me fascine et m’impressionne. Non pas de façon subjective, mais objectivement, en tant que son ministre depuis bientôt six ans. Je suis impressionné par la capacité de synthèse, d’initiative, de management, surtout d’endurance physique et d’aptitude intellectuelle qui caractérisent cet home-là (…). Il ne faut jamais juger l’autre par rapport à son incapacité. Ce qui est dangereux, c’est qu’on soit incapable et que l’on puisse projeter son image sur l’autre en ne pouvant pas accepter ou comprendre pourquoi il est merveilleux, capable et solide. Je pense que sur ce plan-là, l’opposition n’a absolument pas de leçon à nous donner. Pour nous, à travers Wade et son parcours, nous voyons la sagesse, l’expérience, la capacité de discernement, le sens de refuser de faire cohabiter la grandeur et la rancœur. Ce qui fait de lui un homme d’élévation, de dépassement et qui ne règle point de compte.

C’est peut-être dans ce sens qu’il a entrepris les retrouvailles de la grande famille libérale, la machine semble en panne…

Absolument pas. Lors de sa prestation de serment en 2000, le président de la République, après la prise du pouvoir par voie démocratique, avait annoncé, de la façon la plus claire, qu’il refuse la gestion solitaire du pouvoir, qu’il veut faire contribuer tous nos compatriotes de talent et de compétence à l’œuvre de construction nationale de notre beau pays. C’est un homme qui, à travers même la composition de son gouvernement, son parti, aux membres de celui-ci - je fais allusion aux anciens comme aux nouveaux - a toujours fait preuve de tolérance, de pardon et d’élévation. Il considère que la grandeur ne peut pas être la voisine de la rancœur. Donc, c’est tout à fait normal et cohérent de voir Abdoulaye Wade toujours agir en rassembleur de toutes les forces.

Ça tarde à se concrétiser pour Idrissa Seck et d’autres…

Ce qui est grave, et nous les Africains nous devons refuser de penser qu’être ensemble, s’entendre ou réussir une bonne cohabitation passe par un partage de postes de responsabilités. Il ne faut pas qu’on projette l’image d’Africains qui se retrouvent autour d’une table avec un gâteau qu’on saucissonne en donnant à chacun une petite assiette. J’ai une autre perception du bon voisinage ou d’une collaboration politique. C’est une catastrophe de continuer à projeter l’image de la Conférence de Berlin où l’Europe mettait l’Afrique sur une table avec chacun une assiette et une fourchette. Il ne s’agit pas de cela. Cela me parait déjà une belle réussite dans le cadre des retrouvailles que des gens, qui étaient à couteaux tirés, décident de mettre un terme au conflit en tant que croyants, d’effacer un certain nombre de choses qui peuvent l’être, car tout ne peut pas être effacé dans le vie du fait que des choses inacceptables ou inoubliables ont été dites ou faite.

Vous sembliez pourtant opposé au de retour de Idy au Parti démocratique sénégalais…

Je vais vous dire, le projet d’Idy, sa personne, ses ambitions, ses dossiers, cela ne m’intéresse pas. Vraiment. Je ne me soucie guère de ces questions-là. Moi, c’est Abdoulaye Wade, sa vision, ses idées, son action, ses réalisations, ses projections qui m’intéressent. Ses amis (il parle de Idy, NDLR) peuvent s’intéresser à son parcours, ses idées, ses projets et ses ambitions, c’est le cadet de mes soucis. Ce qui m’intéresse, c’est qu’Abdoulaye Wade fasse très bien marcher ce pays comme il est en train de le faire, que ma loyauté envers lui ne puisse jamais être remise en question. Que personne, dans l’avenir comme aujourd’hui, ne puisse me rappeler ce que j’ai pu dire ou faire contre Abdoulaye Wade, mais qu’on puisse simplement me rappeler un comportement coherent, logique, une constance dans ma loyauté, dans ma fidélité et dans mon soutien à lui. Ses rapports avec les autres relèvent de son libre choix et de sa liberté personnelle. C’est Abdoulaye Wade, le Pds et mon avenir qui m’intéressent.

Quels sont aujourd’hui vos rapport avec Macky Sall ?

Mes rapports avec Macky sont clairs. On était dans le même parti, on s’y est connus, nous avons eu des rapports politiques, professionnels et fraternels. A force de se côtoyer et de travailler ensemble, on s’est estimé et on a développé un respect mutuel et une fraternité agissante dans le cadre du parti. Et je n’ai pas souvenance d’avoir entendu Macky me dire une chose inacceptable, et je n’ai pas aussi souvenance d’avoir dit des choses inacceptables contre lui. Mais plus que nous tous, il a reçu d’Abdoulaye Wade ce que personne n’a reçu, en termes de soutien, d’investissement et de promotion. Qui parmi nous, un jour, sur la base d’incompréhension, d’erreur ou de maladresse n’a pas été sanctionné symboliquement ? Ceux qui ont été endurants et cohérent avec eux-mêmes ont été réhabilités. Parce Wade est un homme qui n’est pas méchant et qui est tolérant, mais qui sait aussi dire d’arrêter lorsqu’il s’agit de faire arrêter une chose. Par conséquent, (Macky Sall) a choisi la voie de créer un parti dont la vocation est la conquête du pouvoir, donc notre départ du pouvoir. On s’est connus dans le parti, il y reste, on est ensemble, il quitte, j’y reste, s’il revient, il m’y trouve. Je n’ai aucune ambition, aucun projet, aucun sous-projet politique devant se réaliser en dehors du Pds ou du Wadisme. Mes amitiés politiques s’y tissent, mes concurrences politiques s’y développent, mon adversité politique également peut s’y développer. Mais en vérité, pour moi, l’adversaire réel est celui qui veut fragiliser ou qui veut faire partir le Pds du pouvoir, ou qui veut remettre en cause l’œuvre de Abdoulaye Wade. Je travaille du matin au soir à consolider le régime d’Abdoulaye Wade, à faire partie de ceux-là qui vont perpétuer son œuvre, sa vision et ses idées pour le Sénégal. Et Macky Sall a l’ambition contraire; sur ce plan-là, nos chemins ne peuvent pas être les mêmes et nous sommes des forces concurrentes, des forces adverses. Maintenant, n’en déplaise à n’importe quel commentateur, dans les rapports de résistance et de conquête, je ferai tout pour que cela lui soit défavorable. Que cela soit très clair sur ce plan, je travaille à l’affaiblissement de son parti, à le dégarnir, et partout où je verrai quelqu’un qui est proche de l’Apr (Alliance pour la République, NDLR) et que je pourrai faire revenir au Pds, je m’y attèlerai personnellement. Tout ce qu’il faudra pour fragiliser cette force, je le ferai. Ce qui n’enlève absolument en rien la courtoisie, la fraternité et les relations de respect mutuel qui ont toujours existé entre nous. Parce que, contrairement à d’autres, je ne peux pas me réveiller un beau matin et dire aux Sénégalais que Macky Sall n’a jamais été mon ami. C’est archi faux. Notre adversité n’a commencé que lorsqu’il a créé un parti contre le Pds et qu’il a les mêmes ambitions que Abdoulaye Wade. Sur ce plan-là, que Macky sache qu’il me comptera parmi ceux-là qu’il verra en face de lui et de son parti.

Par contre vous auriez des mauvaises relations avec le président du Conseil régional de Fatick, Babacar Gaye…

Nous avons des rapports hiérarchiques, professionnels et de travail. Il est président de Conseil régional parmi 14 présidents de Conseils régionaux. Mon rôle, en tant que ministre des Collectivités locales, c’est de les aider à réussir leur mission, à satisfaire les besoins des populations, à s’équiper, à avoir les moyens de leurs politiques et ambitions positives au profit des populations. Et sur ce plan, je refuse de tomber dans le jeu de certaines considérations. Je me veux grand, je veux m’élever pour m’acquitter convenablement de mes charges sans jamais m’en servir comme un instrument de règlement de comptes politiques, de combat, de domination ou d’empêcher à qui que ce soit de réussir sa mission. D’autant plus que, pour son cas, il est président d’un Conseil régional dont je suis membre, qu’il ne pouvait pas diriger si je n’avais pas gagné la liste que je conduisais.

Vous voulez dire qu’il vous doit une fière chandelle ?

Je veux juste vous dire que la région de Kaffrine est constituée de 4 départements, chacun d’entre nous a constitué une liste. Toutes les listes que j’ai dirigées, y compris les localités que le Pds n’a jamais gagnées, ont été victorieuses. Donc, le conseil qu’il gère, je suis un des responsables face aux populations pour avoir battu campagne, pour avoir dirigé une liste, pour avoir demandé la victoire pour un meilleur avenir. Et ils m’ont fait confiance comme ils l’ont fait à d’autres et j’ai retiré ma candidature pour soutenir la sienne pour qu’il soit président de Conseil régional. Si j’avais été battu, on aurait perdu le Conseil régional. Je ne parle même pas au niveau de mon département, si j’avais même perdu ma communauté rurale, on aurait perdu le département de Birkilane et, de facto, perdu le département de Kaffrine, et donc la région de Kaffrine nous aurait échappé. Je suis un élément clé, pour ne pas dire l’élément clé de la victoire du Conseil régional de Kaffrine. Maintenant, j’ai le devoir moral, en tant que ressortissant, en tant qu’acteur politique de l’aider à avoir un bilan reluisant, parce que demain, je serai aussi comptable devant les populations.

Et au plan politique…

Sur ce plan, aussi bien nos parcours, nos personnalités, nos âges, tout nous diffère, y compris même nos relations individuelles par rapport à Abdoulaye Wade. Notre histoire personnelle, chacun en ce qui le concerne, par rapport à notre compagnonnage avec Abdoulaye Wade. Nous ne sommes pas de la même génération, il n’est pas fondamentalement un concurrent, ni aujourd’hui, ni demain, sur le plan des combats personnels. Mais, chacun d’entre nous a le devoir de prouver à Abdoulaye Wade qu’il est le meilleur, le plus crédible, le plus populaire, le plus intelligent, le plus rentable, le plus loyal et le plus fidèle. Et sur ce plan, je me veux concurrent de tout le monde dans le Pds quand il s’agit de satisfaire Wade par le travail, par la loyauté, par l’endurance et par le refus de le décevoir. Là, tout le monde est concurrent, à commencer par lui-même (Babacar Gaye). Par conséquent, dans le Pds, j’ai des complices, de grands amis, des frères, des sœurs, des concurrents, des adversaires. Maintenant, pour être honnête, lui ne fait pas partie de mes amis. Cependant, nous avons en commun notre appartenance commune à la région de Kaffrine que nous devons tous développer à l’unisson. Nous avons en commun notre projet politique de faire réélire Abdoulaye Wade à l’unisson et de la plus belle des victoires en 2012, nous avons en commun d’avoir choisi un leader qui s’appelle Abdoulaye Wade. Voilà les trois choses qui nous unient et tout le reste n’est que “oba oba” comme disent les Ivoiriens.



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