La charge du ministre d’Etat Amath Dansokho contre l’ancien Président Abdoulaye Wade est tout sauf molle. En observateur de l’exécution de la politique agricole du pays, le président d’honneur du Pit accuse Me Wade d’être à la base de la désorganisation de la politique agricole. Assez suffisant, à ses yeux, pour suggérer aux tenants actuels du pouvoir de «bien revoir la politique agricole qui reste le seul levier sûr sur lequel» ils peuvent «s’appuyer pour régler le problème de l’emploi des jeunes».
Le président d’honneur du Parti de l’indépendance et du travail (Pit), qui est en tournée dans la capitale orientale, s’est ému de la situation actuelle du monde rural. «Les complaintes notées chez les paysans sont énormes. C’est parce qu’aussi l’hivernage ne se prépare plus comme il se doit. Du temps de Diouf et même de Senghor, l’hivernage se préparait depuis le mois de mars, en termes de semences et d’intrants», affirme Dansokho. Seulement, constate le ministre d’Etat à la présidence de la République, «la désorganisation de la politique agricole a commencé avec l’alternance sous Wade avec son volontarisme qui faisait que chaque année, il annonçait des productions faramineuses, sans consulter aucun spécialiste». «Tantôt, il annonçait 1 million de tonnes de maïs en un an, et malheureusement, il était difficile et même impossible de le raisonner sur la question. Il avait en son temps, fallu beaucoup d’efforts, pour le ramener à revoir ses ambitions à la baisse à 500 mille tonnes. Et malgré cela, l’on n’avait même pas récolté 100 mille tonnes. Et jusque-là, aucun bilan n’a été fait des investissements», se désole Dansokho. «Cela ne lui a pas empêché, l’année suivante, de faire des projections fantaisistes sur le manioc importé tardivement. Les boutures avaient même pourri ; pire, ce n’était même pas du manioc destiné à la consommation, avant que ce ne soit le tour du bissap, l’année d’après. Tous les calculs de Wade, c’était pour sortir de l’argent. Et c’est comme çà, que la situation agricole du pays a dégringolée», regrette amer le président d’honneur du Pit. «Nous avons perdu trop de temps sur les projets fantaisistes de Wade qui, ne reposaient sur aucune réalité», constate-t-il encore. Avant de recommander : «Aujourd’hui, le nouveau régime doit bien revoir la politique agricole qui reste le seul levier sûr sur lequel il peut s’appuyer pour régler le problème de l’emploi des jeunes». «Nous n’avons pas assez d’usines pour trouver de l’emploi aux jeunes. Donc, il va falloir miser sur l’agriculture qui constitue un levier sûr», conseille le président d’honneur du Pit.
55 Commentaires
Link
En Septembre, 2014 (11:35 AM)Kess
En Septembre, 2014 (11:36 AM)il croyait plus intelligent que l autre: Dansokho /Wade; idy/macky
Senegal En Danger
En Septembre, 2014 (11:37 AM)Sopargni
En Septembre, 2014 (11:39 AM)Leppe sopargnikou
Leppe sopargnikou
Leppe sopargnikou
Lebaolbaol
En Septembre, 2014 (11:41 AM)As
En Septembre, 2014 (11:41 AM)Senegal En Danger
En Septembre, 2014 (11:42 AM)Jean
En Septembre, 2014 (11:43 AM)Danss
En Septembre, 2014 (11:45 AM)Ads
En Septembre, 2014 (11:47 AM)Deugrek
En Septembre, 2014 (11:51 AM)C Trop
En Septembre, 2014 (11:55 AM)lepe loubone wade, par ce que tu es à coté de macky c dommage au sénégal.
Atypico
En Septembre, 2014 (11:58 AM)Dansoko Fossile Politique
En Septembre, 2014 (12:01 PM)Dansoko Degage
En Septembre, 2014 (12:04 PM)Punk
En Septembre, 2014 (12:17 PM)Louer
En Septembre, 2014 (12:19 PM)Yaw... Toto
En Septembre, 2014 (12:24 PM)Thiacanam
En Septembre, 2014 (12:26 PM)Ofan's
En Septembre, 2014 (12:28 PM)Ziz
En Septembre, 2014 (12:32 PM)Il est tjrs traumatiser ndeysane !
Nina
En Septembre, 2014 (12:48 PM)On a l'impression que c'est Wade qui continue a diriger ce pays .
Wade goudi Wade beutieuk !
Ceci est du a l'incompétence et impopularité de Macky et son régime .
Avec toutes les urgences qu'il y'a dans ce pays , on devait avoir d'autre chat a fouetter que de parler de Wade matin midi soir !
Atiom Diatta
En Septembre, 2014 (12:49 PM)Le Prince D'egypte
En Septembre, 2014 (12:59 PM)Oubli
En Septembre, 2014 (13:14 PM)Wassalam
Tangue Xol = Moussiba
En Septembre, 2014 (13:16 PM)-résultat: yawmal hiyame---------> wade aldiana
---------> big dansk, soubanala
Olsen
En Septembre, 2014 (13:19 PM)Ba2
En Septembre, 2014 (13:23 PM)B A Ibrahima
En Septembre, 2014 (13:26 PM)Old
En Septembre, 2014 (13:29 PM)Peuls,
En Septembre, 2014 (13:39 PM)Marx
En Septembre, 2014 (13:42 PM)Senegalais Yii
En Septembre, 2014 (14:00 PM)MALHONNÊTE!!!
Free
En Septembre, 2014 (14:17 PM)X
En Septembre, 2014 (14:32 PM)Terra Nostra
En Septembre, 2014 (15:04 PM)Dansoko
En Septembre, 2014 (15:29 PM)Ds
En Septembre, 2014 (15:38 PM)Fans
En Septembre, 2014 (15:49 PM)Fans
En Septembre, 2014 (15:55 PM)Samba@
En Septembre, 2014 (16:03 PM)Sago
En Septembre, 2014 (16:09 PM)Issa
En Septembre, 2014 (16:25 PM)Big Dansokho
En Septembre, 2014 (16:40 PM)Zico
En Septembre, 2014 (16:51 PM)Tout Le Monde Ne Dort Pas
En Septembre, 2014 (16:56 PM)DANSOKHO, JE VOUS PRIE DE LA RELIRE ET DE RESTER L'HOMME DE VERITE.
Monsieur le Président Dia,
Dans votre tentative de discréditer la politique agricole du président Wade et de son gouvernement, vos propos ne reflètent aucunement la réalité.
En effet, nous avons engagé aux côtés du président Wade un ambitieux programme incitatif de diversification de la production et de modernisation de l’agriculture. Jamais le paysan sénégalais n’a bénéficié d’autant de soutien et d’égard de la part d’un gouvernement. Notre approche à nous est et demeurera celle du respect et de la considération envers les valeureux travailleurs de la terre. Notre approche n’est point celle des humiliations et des vexations.
La politique agricole du président Wade n’est assurément pas celle que vous meniez.
Ib
En Septembre, 2014 (17:01 PM)Moth
En Septembre, 2014 (18:27 PM)L’UNCAS EST LA SOLUTION
Le Père de la Coopérative agricole, au Sénégal, est incontestablement, le Président Mamadou DIA.
Dans sa vision, la coopérative agricole devait, se substituer, d’une part, aux « Sociétés de Prévoyance Indigène »(SIP), instituées par le Colonialisme Français dans l’approvisionnement des producteurs d’arachides en semences, engrais petit matériel manuel agricole et semoir, et pour l’octroi de « vivres de soudure », et d’autre part, aux « « Traitants » qui collectaient la production arachidière pour le compte de commerçants libano Syriens, qui servaient d’intermédiaires avec le Commerce de Gros Français, et les Industriels.
La coopérative agricole devait être multi- sectorielle et multi- fonctionnelle, pour remplir les fonctions d’approvisionnement des producteurs en facteurs de production, sous forme de crédit, en s’appuyant sur des « Centres Régionaux d’Aide au Développement » (CRAD), assurer la collecte des arachides pour le compte d’un organisme public, l’ « Office de Commercialisation Agricole », (OCA), pourvoir les coopérateurs nécessiteux en « vivres de soudure », et assumer des fonctions de collecte de l’épargne rurale collective. L’objectif de ce projet était la substitution des privés par la Coopérative en milieu rural.
Pour aider les coopératives à assumer ces fonctions, tout en évitant de tomber sous le contrôle des exploitants aisés et de l’aristocratie coutumière et religieuse, le Président Dia avait institué un « Service National d’Animation Rurale » pour l’éducation civique et citoyenne du monde rural.
Le Président Dia montrait aussi, son option de faire de la coopérative, non seulement un instrument de libération du monde rural du système d’exploitation coloniale, mais, fondamentalement, comme fondement économique à l’indépendance politique que la France a octroyée au Sénégal.
C’est ainsi que le mouvement coopératif devrait s’étendre dans les autres secteurs de l’économie, pour prendre le contrôle de l’import export, et la transformation industrielle de la production agricole.
La chute du Président Dia a modifié complètement le contenu économique et social de la coopérative agricole.
I) Le sort de la coopérative rurale sous Senghor
Les coopératives agricoles voient leurs fonctions réduites à la commercialisation des arachides et à l’approvisionnement en facteurs de production, particulièrement à partir de 1964, dans le cadre d’une politique d’intensification de la production, pour combler le manque à gagner de l’Etat, consécutif à la fin du prix garanti par la France.
Cette option fut renforcée par l’institution du « Programme agricole », (PA), pour fournir du crédit d’équipement, et d’engrais, financé par une partie du surplus arachidier, qui est la différence entre le prix versé au producteur et le prix vendu aux huiliers installés au pays.
C’est dans ce cadre que l’OCA et Les CRAD furent fusionnés en un seul organisme, dénommé « Office National de la Coopération et de l’Assistance au Développement » (ONCAD)/
Cette politique a engendré une forte spoliation des revenus paysans coopérateurs estimée à 170,7 milliards entre 1969 et 1979 dans la célèbre Etude de Caswell, intitulée « Autopsie de l’ONCAD ».
Ainsi, à la place de la coopérative comme moyen de libération économique et sociale des paysans, et comme véhicule de la modernisation de la production agricole, elle devient un instrument efficace de spoliation du monde rural.
Face à une telle évolution, les coopératives agricoles s’organisèrent en créant des Unions de coopératives au niveau des Départements administratifs, au niveau de la Région, et au niveau National, avec la naissance en 1978 de l’ « Union Nationale des Coopératives Agricoles du Sénégal » (UNCAS), pour lutter contre le transfert d’une partie du coût de la collecte aux producteurs, et exiger le monopole de la collecte des arachides pour récupérer tout le surplus arachidier, pour en faire une épargne collective destinée au financement, par crédit, de la modernisation des exploitations agricoles familiales, et d’approvisionnement du monde rural en produits industriels de première nécessité, par le biais de coopérative de consommation.
La coopérative agricole, en exécutant le PA et en assurant la collecte exclusive des arachides, d’une part, et le Conseil rural « démocratisé » depuis 1980, qui a favorisé l’accès à la terre aux paysans qui en étaient dépourvus et /ou en avaient insuffisamment, d’aitre part, ont littéralement servi, durant les vingt premières années de notre Indépendance, à promouvoir la mécanisation agricole et à changer profondément l’Agriculture Sénégalaise, malgré la spoliation subie par le monde rural et
L’accaparement des terres du domaine national opéré durant la période par les couches aisées rurales, et l’aristocratie coutumière et religieuse.
La naissance de l’UNCAS ouvrait donc une large perspective de libération du monde rural.
II) Deuxième étape d’évolution de la coopérative agricole
Sous Abdou Diouf, qui a succédé à L. S Senghor, que la crise des Finances publiques, doublée d’une grave crise économique politique et sociale, a emporté dés Décembre 1981,
Le Sénégal entrait, de plein fouet, durant vingt ans, dans l’ère des « Politiques d’Ajuste Structurel » (PAS).
Les « Politiques d’Ajustement » prirent le contrepied des aspirations des ruraux qui étaient prises en charge par l’UNCAS, et qui, pour cela, constituait un verrou à faire sauter, pour permettre leur réalisation.
D’où les manœuvres du pouvoir Socialiste de l’époque, pour le domestiquer, en paralysant son fonctionnement et en bloquant le renouvellement démocratique de ses Instances, tant au niveau local qu’au niveau national, pour maintenir ses hommes liges à leur commande.
En outre, l’Etat mit en place une structure administrative issue des technocrates de la coopération, pour encadrer le Bureau national de l’UNCAS, qui voit, peu à peu, ses prérogatives usurpées par cet encadrement/ Ce qui contribuait à accentuer sa paralysie.
C’est de cette manière que l’Etat est parvenu a supprimé les subventions agricoles et les subventions à la consommation des urbains, sur prélèvement du surplus arachidier, pour garder tout le surplus arachidier, et la « vérité » des prix, à la consommation fut instituée, pour générer un surplus dans la commercialisation du riz importé.
Ces deux surplus, arachidiers et rizicoles, contribuaient ainsi au remboursement de la dette extérieure.
Mais c’est avec l’avènement de la « Nouvelle Politique Agricole » (NPA) en 1984, que le paysan devait désormais acheter au comptant, sur son revenu arachidier de l’année, ses facteurs de production et son équipement agricole.
Les effets de cette politique, sur les conditions de vie des populations rurales se sont traduits, dés 1991, par un taux de pauvreté de 40,44 % en milieu rural et un taux de pauvreté au niveau national de 33 %.
En outre, pour asphyxier financièrement l’UNCAS tout en diminuant le coût de la collecte, la marge de commercialisation des arachides, qu’elle collecte au nom des coopératives au prorata du tonnage commercialisé à l’Huilerie, pour constituer une épargne collective, qui était de 2000frs la tonne jusqu’en 1985/86, a été réduite à 1000frs , donc de moitié dés 1986/87.
Pis encore, sous prétexte de libéralisation de la collecte arachidière, l’Etat a introduit dans la commercialisation des opérateurs privés appelés « OPS ».
Ce fut un premier pas en arrière vers la période coloniale, où des opérateurs privés, appelés « Traitants », faisaient la pluie et le bon temps en milieu rural, et que le mouvement coopératif était parvenu, dés 1966, à exclure de la collecte des arachides.
Le privé, appuyé par l’Etat, sous injonctions des Institutions de Bretton Woods, prenait donc ainsi sa revanche.
C’est ainsi que leur part dans la marge de commercialisation est passée de 24 % en 1985/86, à 52 % en 1990/91 et à 61, 7% en 1994-95.
Les coopératives agricoles, exclues de l’administration du crédit d’équipement avec la suspension du PA, voient ainsi leur perspective de collecte de l’épargne collective rurale se réduire comme une peau de chagrin.
La coopérative agricole devenait ainsi sans objet pour les ruraux.
Les paysans ainsi désarmés, subissaient de plein fouet la dégradation de leurs conditions de vie et de travail.
Cette situation a favorisé le développement fulgurant d’organisations paysannes hors mouvement coopératif, pour prendre en charge le destin des paysans : Ce sont les GIE, Fédération, CLCOP, ONG et Association .
Leur accès direct au financement extérieur a été favorisé par le changement radical opéré par les Bailleurs de fonds dans l’attribution de l’APD.
Désormais, les Organisations peuvent en bénéficier directement pour mieux la faire parvenir aux destinataires à la base.
Les Etats des pays en développement perdaient ainsi les moyens de contrôle exclusif des organisations paysannes qui trouvent, avec ce tournant, une opportunité de s’affranchir de la tutelle pesante des tenants du pouvoir d’Etat.
C’est ainsi que très rapidement, les ONG de développement rural les plus représentatifs mirent sur pieds une Fédération dénommée la « Fédération des Organisations non Gouvernementales » (la FONGS), tandis que des ONG, non sectoriels, créaient une Coordination nationale, appelée « la Coordination Nationale des Organisations Non Gouvernementales » (CONGAD).
Le fait que ces organisations soient, dés leur création, écartées des fonctions de commercialisation des arachides, et mais avaient pour vocation de procurer des intrants, de l’équipement agricole et de l’encadrement des paysans dans le cadre de petits projets de développement, sous financement d’une partie de l’APD qui leur était destinée, ils se présentaient, aux yeux des ruraux, comme des substituts aux coopératives agricoles.
C’est dans ces conditions que, le 1er Janvier 1994, la Dévaluation du Franc CFA est intervenue, sous prétexte de rendre notre production nationale plus compétitive, et pour donner un souffle nouveau au développement de l’Agriculture.
Mais, les évaluations faites dés 1994/95, ont été édifiantes quant à l’accentuation de la dégradation des conditions de vie et de travail des ruraux.
III) Conséquences de l’affaiblissement du mouvement coopératif sur la situation sociale des ruraux
Le taux de pauvreté, en milieu rural, s’est considérablement aggravé, pour atteindre, en 1994/95, 65,9 % des ménages ruraux, alors qu’il était de 40,44% en 1991 avant la dévaluation, tandis qu’au niveau national, il était à 49,7 % contre 33 % en 1991 !
Le monde rural, sous ce choc, dépourvu de moyens de défense collective que représente l’UNCAS, entrait de nouveau dans des mutations sociales profondes.
C’est ainsi qu’apparût, de manière notable, une nouvelle classe sociale en son sein : celle des « ouvriers et employés non qualifiés » à coté d’employeurs et de chefs de ménages indépendants non agricoles.
Les « ouvriers et employés non qualifiés » étaient au nombre de 179 559, soit 9,7 % de la population rurale active occupée, tandis qu’ils étaient de 222 856 à Dakar, soit 47% de la population active occupée.
Les revenus des ruraux furent extrêmement polarisés, avec 62,6 % des chefs de ménages avec un revenu annuel de moins de 600.000 Frs CFA, soit moins de 50.000 Frs CFA par mois, alors que 4 471 Chefs de ménages, soit 1 % , avaient plus de 10 millions de revenu annuel, tandis que 29,7% avaient des revenus entre 600.000 et 1000.000 Frs CFA .
Le mythe de la paysannerie sans classes sociales modernes antagoniques s’effondrait ainsi.
Ce nouveau contexte la FONGS et le mouvement coopératif Sénégalais dans toutes ses composantes rurales, donnent naissance au « Cadre National de Concertation Des Ruraux », le CNCR.
L’Union Européenne, sous l’influence de l’Etat Français préoccupé par le risque de contrôle total du marché Français d’huile d’arachide raffinée par les USA, prit l’initiative, en 1997, de faire signer le Gouvernement et l’UNCAS, un protocole d’accord, appelé « Accord Cadre », de relance de la production arachidière sous son financement.
Compte tenu de l’expertise acquise auprès du CNCR et de la vigueur du plaidoyer de celui auprès de l’Union Européenne, l’ « Accord Cadre » constituait, pour l’UNCAS, un acquis historique de premier ordre.
En effet, celui-ci prévoyait, pour la première fois dans l’histoire arachidière du Sénégal, un partage équitable des gains et pertes de la filière entre l’UNCAS et la SONACOS.
La SONACOS devait céder 50% de ses résultats positifs ou négatifs à l’UNCAS, qui prévoyait d’utiliser les 25% comme épargne collective, et les autres 25% devaient servir à faire face aux résultats négatifs éventuels.
Le prix producteurs devaient être garanti de telle sorte, quelque soit le cours mondial des huiles d’arachide, et qu’il y ait sécheresse ou non, le producteur puisse bénéficier d’un prix qui puisse lui permettre de continuer à produire dans des conditions satisfaisantes, dés la campagne suivante.
Mais, la manière dont cet « Accord Cadre » a été obtenu, en dehors d’une mobilisation quelconque de l’UNCAS, mais juste à travers un « plaidoyer » a permis au Président Diouf à renoncer, dés 1998, à son application, sous la pression conjuguée du FMI et de la Banque mondiale, qui y voyaient une manière d’administrer le prix producteur, alors que les PAS préconisaient sa fixation par les Lois du marché.
De même, ils voyaient dans l’ « Accord Cadre » une source supplémentaire de difficulté pour promouvoir la privatisation de la SONACOS comme prévue par les PAS, à cause de la réhabilitation de l’UNCAS qu’il occasionne.
Cette privatisation a été jusqu’ici rendu difficile par les conditions de prix attendu par l’Etat, pour éviter de la brader, et par les engagements, qu’il attendait du repreneur éventuel, en matière de fourniture d’intrants aux producteurs et de la collecte totale de la production d’arachides.
Des difficultés similaires plombaient aussi la privatisation de la SODEFITEX.
C’est dans ces conditions de mécontentement dans le monde rural et de frustration du FMI et de la Banque mondiale, que l’Alternance s’est réalisée en Février- Mars 2000.
IV) Troisième phase d’évolution de la coopérative agricole
Si Senghor a réduit le mouvement coopératif paysan à ses fonctions d’approvisionnement du monde rural en facteurs de production, et à ses fonctions de collecte de la production arachidière, pour bâtir un mécanisme de spoliation de son travail à des fins d’accumulation de richesse pour l’appareil d’Etat hérité du Gouvernement Autonome du Sénégal, Abdou Diouf, lui, avec la suspension du PA et la privatisation de la collecte des arachides, a confiné le mouvement coopératif à sa fonction de collecte où il subit une forte concurrence d’OPS.
Avec Wade, l’on a assisté, à la dissolution de la Sonagraines qui était l’interface entre la SONACOS , les Coopératives et les OPS dans la collecte des arachides, et à l’Institution du système dit « carreau usine », qui dégageait la SONACOS de la collecte des arachides au profit de ceux qui peuvent mobiliser des fonds pour l’achat des arachides au niveau des points de collecte et assurer leur acheminement à l’usine où ils seront payés au prix convenu.
De cette manière, faute de financements appropriés, le mouvement coopératif fur confiné à la lisère de la collecte des arachides, au profit de nouveaux opérateurs privés, qui se sont substitués, avec l’appui de l’Etat, aux anciens qui étaient introduits dans le circuit sous le Président Diouf.
En fait, le règne de Wade a accentué les inégalités sociales dans le monde rural Sénégalais, et a parachevé le programme de privatisation de la SONACOS et de la SODEFITEX, comme les PAS les prévoyaient.
Il a supprimé le crédit de semences et d’engrais en direction des producteurs d’arachides, pour instaurer leur vente au comptant à prix subventionné.
Cette nouvelle politique a renforcé les tendances du développement inégalitaire en milieu rural observées depuis 1994/95.
C’est ainsi qu’en 2004/2005, le nombre « d’ouvriers et d’employés sans qualification » a atteint 295.000, soit 11,8 % des personnes actives occupées en milieu rural, contre 179.559, ou 9,7 % de la population rurale active en 1994/95.
Le nombre d’employeurs ruraux est de 17229, soit 0,7 % des personnes rurales actives occupées, et le nombre de salariés ruraux de 98.452, soit 4,1 % de la population rurale active.
L’évaluation des résultats du premier Document de Réduction de la Pauvreté (DSRP I) a montré un taux de pauvreté du monde rural resté élevé avec 55,6 % des ménages ruraux. Il serait même plus élevé si l’on tenait compte des résultats des « Enquêtes Sur la Perception de la Pauvreté au Sénégal » (ESPS) de 2004, qui le chiffrent à 61,4% des ménages ruraux !
Cette enquête révèle même, que 56,6% des ménages ruraux estiment que « leurs priorité/besoins » ne sont pas pris en compte dans les « programmes et politiques de l’Etat », alors que cela n’était l’opinion que de 30,6 % des ménages en 2001-2002.
.Parmi ceux-ci, l’on retrouve les 55,6% des ménages qui sont en dessous du seuil de pauvreté !
V) Pour la réhabilitation de la coopérative agricole au Sénégal
Le CNCR continue de cautionner en son sein, la confiscation du mouvement coopératif paysan, par une bureaucratie issue de l’encadrement coopératif.
Cette bureaucratie s’est emparée de la Direction de l’UNCAS, de connivence avec les hommes du Parti Socialiste, qui voyaient dans la combativité de ce mouvement dans les années 80, une entrave à sa politique de privatisation de la collecte des arachides par le biais de l’introduction d’OPS dans ce marché.
A cet effet, le blocage du fonctionnement démocratique du mouvement coopératif fut entrepris par le refus du pouvoir de permettre le renouvellement régulier de ses Instances de direction à tous les niveaux.
Ce blocage a continué de plus bel sous le régime de Wade, et ne constitue nullement une préoccupation du CNCR, dont les autres composantes renouvellent, pourtant, régulièrement leurs instances de décision.
C’est cette bureaucratie à la tête de l’UNCAS qui représente ce mouvement dans le « Comité National Interprofessionnel de l’Arachide », (CNIA) qui est habilité à fixer le prix producteur de l’arachide, comme un des acquis historiques du monde rural dans l’ « Accord Cadre de 1997 ».
Cette bureaucratie a vite atteint ses limites sociales, face à Diouf, lorsque celui-ci fut contraint par le FMI et la Banque mondiale de ne pas l’appliquer, dés la campagne agricole de 1998.
Elle s’est abstenue, devant cette forfaiture, à mobiliser les ruraux pour imposer au pouvoir de Diouf la mise en œuvre stricte de cet « Accord Cadre ».
Pis encore, sous Wade, elle n’a levé aucun pouce devant la dissolution de la Sonagraines et l’introduction du système du « carreau –usine » dans la collecte des arachides, encore moins, elle n’a daigné faire face à sa volonté de brader la SONACOS à la France par le biais du « Groupe Advens ».
Au contraire, à la place de la mobilisation des producteurs d’arachides pour exiger de Wade la prise de mesures législatives pour consacrer son « Droit à 50% des résultats de la SONACOS », reconnu à l’UNCAS dans l’ « Accord Cadre de 1997 », par le transfert de 50% du capital de l’entreprise à son profit, cette bureaucratie s’est alignée derrière le CNCR qui s’est trouvé en Lessieur (l’ancien propriétaire des Usines Sonacos de Dakar, Lyndiane et Ziguinchor) un partenaire stratégique, dans la privatisation de celle-ci.
Depuis lors, elle s’est illustrée dans l’application sans réserve des décisions de Wade en matière de prix producteur arachides dans le cadre du CNIA, dont elle continue d’assumer illégitimement la Présidence, et à accepter, sans broncher, l’exclusion des paysans pauvres du bénéfice des
Subventions publiques par l’introduction de la vente au comptant des semences, de l’engrais et du matériel agricole.
Il est donc devenu impérieux, dans ces circonstances, de libérer le mouvement coopératif de la férule de cette bureaucratie qui a confisqué sa souveraineté.
A cet effet, il est plus qu’impérieux d’exiger le Président de la République Maky Sall et son Gouvernement, d’accompagner les renouvèlement des instances de l’UNCAS et la restitution à la coopérative de ses prérogatives que la Loi lui reconnaît dans la collecte et la commercialisation des productions agricoles, ses droits de propriété de 50% du capital de la SONACOS que l’ Accord –Cadre » lui reconnaît, et l’annulation de la privatisation de celle-ci au profit du groupe « Advens ».
C’est de cette manière que la Coopérative agricole pourra jouer son rôle économique dans les collectivités locales que la Loi et les textes de l’ « Organisation de l’Harmonisation des Droits des Affaires » (OHADA) lui confèrent et d’apporter sa contribution pour la réussite du Plan Sénégal Emergent (PSE) .
Joobfara
En Septembre, 2014 (21:34 PM)Boypaname
En Septembre, 2014 (00:22 AM)Tima
En Septembre, 2014 (00:44 AM)Vv
En Septembre, 2014 (01:35 AM)Zzzz...
En Septembre, 2014 (05:39 AM)Vieux malhonnête en plus : la désorganisation du monde rural a commence sous le régime PS, avec la mise en oeuvre de la Nouvelle Politique Agricole (NPA). Les paysans, peu préparés au disengagement de l'Etat, se sont trouvés livrés à eux-mêmes, criblés de dette, abattus par le très faible prix au producteur. L'agriculutre sénégalaise n'a jamais récupéré depuis ce mauvais choix.
Dansokho n'est pas un idiot. Il le sait très bien, mais en vieux malhonnête qui voit des complots partout, il n'a pu, encore une fois, se priver de se livrer à son jeu favori
Fans
En Septembre, 2014 (09:14 AM)Ddansokho
En Septembre, 2014 (12:05 PM)Participer à la Discussion